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Chapitre 4: Un odeur de Lila

Les hélices balaient le terrain alors que le véhicule se dépose lentement au sol. Les soldats continuent à nous fixer, vingt-cinq pointeurs rouges parcourent nos visages alors que les hélices stoppent leurs mouvements. Les portes du drone s'ouvrent lentement, laissant apparaître les sublimes couleurs des quelques arbres préservés ici. Je sors lentement laissant mes mains écartées de mon arme suivie de près par O'Brian et les présages de la mort. Mes yeux se portent sur la plaque d'un des militaires. Un numéro de série, comme pour les autres. Juste une troupe d'androïdes envoyée pour protéger les quelques alphas présents pour notre arrivée. L'air était léger accompagné d'une douce brise, mon corps me semblait plus léger et mes mouvements plus facile à exécuter. Mais, au fond de moi, un dégoût augmentait petit à petit accompagné d'une rage. Ces enfoirés, non contents de nous traiter comme des êtres inférieurs, pompent et nettoient l'oxygène de façon à le rendre le plus pur possible. Mais ce procédé salit encore plus notre air, mon air.

Les androïdes commencent petit à petit à s'écarter, me forçant à sortir de mes pensées, laissant place à un homme : habillé d'une longue cape blanc neige, accompagnée d'un fermoir d'argent formant une croix dont le centre est serti d'un saphir. Il porte en dessous de sa cape un manteau qui lui serre le corps de couleur bleu de minuit, accompagné d'une ceinture blanche sertie de quelques armoiries d'or et d'argent. Son pantalon, très sobre de couleur bleu nuit est presque effacé par de hautes bottes noires et bleu cobalt qui remontent jusqu'en haut de son genou. Mais cette sublime parure ne cache pas son visage, il est dur, portant avec lui une certaine beauté effrayante. Ses yeux sont froids et dégagent une détermination sadique. La petite barbe de trois jours qu'il porte cache à peine une cicatrice couvrant la partie inférieure de sa joue droite et ses lèvres. Ses cheveux sont noirs et légèrement grisonnants, coiffés vers le haut laissant entièrement apparent chaque millimètre de son visage.

Il attrape dans le dos d'un des androïdes ce qui ressemble à un haut-parleur et commence à nous interpeller :

« Vous, pauvres êtres apeurés, comment avez-vous osé poser vos pieds abjects sur ce paradis ? Déclinez votre identité si vous ne voulez pas être abattus comme les chiens galeux que vous êtes. »

Mon arme me démange, mais au même moment O'Brian s'avance et commence à dire de façon obséquieuse tout en montrant ses papiers :

« -  Bonjour, aux grands seigneurs des cieux, aux perfections de la biochimie. Moi, l'agent n° 16107 est ici présent suite à la demande de deux d'entre vous. Moi et l'agent 302205 sommes ici pour récupérer un androïde enfui,

- Bien, alors moi, Joseph Star, autorise à vos pieds impurs de fouler ce sol et à vos poumons immondes de respirer l'air pur de ce paradis, à vos yeux infâmes de goûter aux merveilles de cet endroit, mais vos bouches infectes ne sont pas autorisées à toucher quoi que ce soit ici, quant à vos mains souillées, elles ne sont autorisées qu'à ne toucher les objets ou les androïdes. Toutes vos armes mortelles pour les humains seront prises et vous seront rendues à votre départ. Trois de mes hommes vous suivront de près pour vérifier toutes vos actions, mais avant cela, vous devrez nous suivre pour vous faire enregistrer. Et les armes de votre drone seront retirées et désactivées, déclare-t-il.

- Je vous en remercie haut dieu de mon bas monde, répondis O'Brian en se courbant le plus bas possible. »

M.Star se retourne, accompagné du jeune homme qui le suit et de tous ses androïdes, et se dirige vers un énorme bâtiment tout aussi fantaisiste que les autres qui se trouvent ici. Marqué d'une peinture produisant sa propre lumière, le mot « Douane » apparaît parmi une grande fresque de mille et une couleurs. Nous avançons entourés par les androïdes. Je sens que les armes des androïdes, que nous ne pouvons voir, sont toutes sorties.