Chapitre 6

59 17 27
                                    

Musique proposée : Esther - We Are All Astronauts. (En média).


Avant de partir, j'aimerais te demander une dernière chose : le jour des aux revoirs, j'aimerais que tu rives tes yeux vers les nuages et que tu imagines cette fille souriante et pleine de vie que j'étais lorsque tu m'as rencontrée. Laisse tes larmes s'écraser sur tes joues si tu le souhaites, mais je t'en prie, ne regarde pas le cercueil descendre vers les terres sombres de l'Enfer. Rappelle-toi que je serai là-haut, à voir le monde sous un nouveau jour et à observer le même endroit que toi sous une nouvelle perspective. Imagine-moi en train de danser sur la vieille musique de ta mère ou rappelle-toi de ma voix éraillée pendant que je chantais les chefs d'œuvres de monsieur Disney. Comme cette soirée de décembre où tu peignais, après avoir acheté ta veste de costume d'un blanc terne.

Tu te souviens de ce soir-là ? Tu étais concentré sur un paysage enneigé auquel tu donnais vie peu à peu, tandis que je me dandinais sur une chanson un peu trop rock à ton goût. La musique m'avait totalement emportée et j'avais l'impression de ne faire plus qu'un avec le rythme endiablé qui secouait tendrement mes boucles bleues. J'ai tenté plusieurs fois de te faire entrer dans mon tourbillon d'énergie, mais tu étais déjà parti te réfugier derrière l'une des comètes qui parsemaient ton ciel de gouache gris. Alors j'ai attrapé tes pinceaux, je t'ai arraché à ton monde un peu trop beau et j'ai obligé ta nouvelle veste à rencontrer la gaîté des gouttes de peinture colorée.

À l'instant précis où le blanc si triste de ton costume s'est retrouvé maculé du bonheur qui m'animait, tout ton visage s'est affolé. Tes sourcils se sont relevés, tes lèvres gonflées de rose se sont entrouvertes et ta main est venue recouvrir ton front de manière presque dramatique. Ton petit air perdu a libéré les derniers rires que j'avais encore la force de faire exploser et j'ai redécoré le tissu blanchâtre ainsi que le mur de ta chambre. Je riais tellement que mes joues me faisaient souffrir et ma bonne humeur a fini par contaminer ton visage inquiet qui s'est progressivement détendu pour me suivre dans mes éclats de joie intense.

En y repensant, je sens un petit sourire réanimer mon visage meurtri par la vie et tout ce poids qu'elle dépose sans cesse sur les épaules du monde entier sans jamais se sentir coupable de quoi que ce soit. Tu vois, même dans les instants les plus noirs, tu sais comment rallumer les dernières étincelles d'un feu près à rendre l'âme. Tu sais comment réchauffer des cendres froides et consumées par des flammes trop gourmandes.

Tu sais rappeler à la vie à quel point elle aurait pu être belle, même avant la mort. 


____________________

Et voilà, j'espère que ça rattrape un peu mon manque d'écrit en ce moment. Mon absence presque totale de Wattpad. J'espère que ça valait le coup d'attendre, j'en suis pas hyper sûr parce que je ne suis pas fan de cette histoire, mais au moins j'essaie. 

Sachez que je suis de retour. Je suis en train de bosser sur une toute nouvelle histoire et la réécriture d'une histoire que vous connaissez peut-être va voir le jour juste après. 

Voilà, j'abandonne pas, j'espère que vous non plus. 

Je poste le dernier chapitre dans la semaine, la semaine prochaine au plus tard et après on démarre une nouvelle aventure. Ensemble, j'espère. 

Merci de votre présence. A très vite. 

Étoile ObscureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant