Pour un monde meilleur [Version bêta]

Partie 3 - Présent (420 mots, vers libre)

Parmi la fumée rougeâtre qui a envahit tout l'espace,
Devant la porte en mille morceaux,
Le numéro 763 se tient debout,
Portant un masque anti-gaz, qui cache son visage.

Il pose un pied dans la salle,
S'avance vers l'inspectrice,
Et sort de son sac un autre masque qu'il lui met en vitesse.

Celle-ci est allongée sur le sol,
Les yeux clos, inconsciente,
Mais respirant toujours.

Il ne voulait pas la tuer.
En effet, inspirer en grande quantité cette fumée tuait les humains ;
Mais inspirer en petite quantité cette fumée endormait les humains.
Donc il espérait la sauver en lui mettant ce masque,
Puisque son but n'était pas le massacre.

Par la suite, le faucheur se redresse,
Afin de se diriger vers Gabin.

D'abord, il le libère de ses liens,
Dénoue le bandage qui cachait ses yeux,
Pour enfin découvrir son visage endormi.

Il n'avait pas l'air en forme, le pauvre.

- Hello 763 ! s'écrie une rousse. Eh bien dis donc, on dirait qu'on a fait le tour de la bâtisse. J'espère que c'est bien le dernier étage, la dernière salle, et le dernier faucheur emprisonné, parce que là, franchement, ça commence un petit peu à m'agacer...

D'autres faucheurs, vêtus d'une cape rouge,
Arrivent avec un masque comme le numéro 763,
Afin d'aider ce dernier à évacuer les prisonniers.

Pendant que les autres transportent le dernier détenu,
La faucheuse continue :

- Et j'ai une question depuis tout à l'heure : pourquoi on sauve des faucheurs qu'on ne connaît même pas ? À la base, on était juste venu pour Loïs et Oksana.

Le numéro 763 sort un petit carnet et un stylo,
Puis y écrit :

"Il ne faut pas être égoïste,
Mais aider les autres au passage."

Alors la faucheuse rit.

- Ta gentillesse me fait pitié, 763 ! T'as de la chance que je t'aime bien, sinon je t'aurais laissé il y a belle lurette.

Celui-ci ajoute qu'il lui reste quelque chose à faire,
Toujours en écrivant sur son petit carnet.

- T'es sérieux ? Encore ? Est-ce que tu sais que t'es archi chiant ?... Bah débrouille-toi tout seul ! Oui, parce que nous on se tire d'ici, ça fait déjà plus de trente minutes qu'on devrait être rentré chez nous, tranquille, assis sur un canapé, devant la télé, en pleine sieste !

Le numéro 763 y répond par un signe :
Il bascule son poignet vers l'avant, en gardant l'index sur le pouce, et les doigts écartés.
Ce signe signifie "oui".

Puis il tourne les talons,
Et disparaît dans la fumée.

- Fais vite crétin ! ajoute la faucheuse dans le vide.