Milos et les Elladiens

Chapitre 14

Petit chapitre surprise !

Comme j'ai eu le temps d'écrire aujourd'hui et que j'ai eu un peu d'inspiration, je poste ce chapitre en avance (ça rattrape un peu mon retard).

Le prochain chapitre sortira bien le 15 mars, comme prévu.

Bonne lecture !

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Cela faisait des heures que Laureen et Bastien fouillaient minutieusement l'extérieur de la prison. Des heures que Milos attendait, assit pat terre. Des heures que Théon était retourné dans sa grotte. Des heures que l'espoir diminuait dans leurs cœurs. 

Ils avaient l'impression d'avoir retourné chaque pierre, d'avoir inspecté chaque recoin de leur côté des barreaux. Ils avaient mal aux yeux à force de fixer des parois identiques. Ils étaient épuisés à force de chercher quelque chose, n'importe quoi qui les aideraient à faire sortir tout le monde.

Les trois adolescents étaient silencieux. Bastien était toujours en colère contre Laureen à cause de la gifle mais tout deux savaient qu'il ne tiendrait pas longtemps avant de lui pardonner. 

Milos se retourna. Il avait entendu des pas derrière lui et avait senti une présence qui se voulait discrète. Alice s'approchait doucement de lui et s'assit à ses côtés silencieusement. Elle semblait plus heureuse que la première fois qu'ils s'étaient vus mais également plus fatiguée. Elle resta un moment sans rien dire avant de lui tendre un bol fumant et une cuillère.

- Mange, tu en auras besoin quand on sera sorti de ce trou. dit-elle.

Puis, elle se leva et s'approcha des barreaux :

- Eh, vous deux, ramenez-vous !

Laureen et Bastien se retournèrent en l'entendant. Laureen se renfrogna en voyant Alice et s'énerva contre sa manière de lui parler et de lui donner des ordres alors que le visage de Bastien s'illuminait. Il trouvait la jeune fille magnifique et n'avait jamais ressenti de telles émotions auparavant. Malgré son apparence négligée, son visage et ses vêtements sales et ses cheveux emmêlés, le jeune homme la trouvait bien plus rayonnante que n'importe quelle autre fille soit disant amoureuse de lui de son collège. Il trouvait Alice simplement parfaite.

Les deux adolescents se rapprochèrent de la grille et leur aînée leur tendit également un bol chacun. Laureen le prit sèchement, sans un regard pour Alice tendit que Bastien la remerciait d'un sourire qu'elle lui rendit. Le garçon s'assit à côté de son amie, aux anges. Laureen le regarda et commença à rire en voyant le sourire béat de Bastien.

- Quoi ? s'exclama celui-ci. Qu'est-ce qu'il y a ? Tu veux ma photo?

- Oh non, ne t'inquiètes pas, il n'y a rien. rit-elle. Mais j'en connais un qui est amoureux.

- Je... je vois pas de quoi tu parles. dit-il en rougissant.

Cette réaction déclencha un fou rire à Laureen alors que Bastien tentait de la faire taire en lui frappant la tête. Alice sourit devant leurs gamineries et repartit s'asseoir avec Milos qui avait presque finit de manger.

- Tes amis sont des sacrés numéros. dit-elle

- Ils sont uniques ! renchérit-il Mais, c'est pour ça que je les aimes.

- Vous avez l'air proche. Vous vous connaissez depuis longtemps ?

- Depuis qu'on est tout petit. On a grandi ensemble. répondit-il avec nostalgie. Et toi, ils étaient comment tes amis ?

Le regard d'Alice s'assombrit. Milos le vit :

- Tu n'es pas obligé de m'en parler si tu ne veux pas. se rattrapa-t-il. C'est pas grave.

- Non ça va. dit-elle. C'est juste qu'ils me manquent. Ça va faire quatre ans que je suis ici alors, je me souviens à peine d'eux.

Milos eut un choc. Quatre ans. Elle devait avoir 12 ans lorsqu'elle était arrivée ici. Il eut soudain pitié d'elle mais il se dit que certains, comme Théon, devaient être là depuis bien plus longtemps. Les enfants sont plus faciles à manipuler que les adultes et sont beaucoup plus curieux. Toutes les personnes présentes devaient être là depuis leur adolescence voir leur enfance. Cette conclusion regonfla Milos.

- Ne t'inquiètes pas. dit-il. Nous allons te faire sortir de là, comme tous les autre, et tu pourras retrouver tes amis et ta famille. Je te le promets.

Il prit la main d'Alice dans la sienne et elle le regarda dans les yeux. La force et la détermination qu'elle y vit lui redonna espoir et elle hocha la tête. Elle devait rester forte encore un peu, comme elle l'avait été pendant ces quatre ans. Une fois qu'elle serait sortie, elle pourrait se laisser aller mais pas pour l'instant. Elle allait sortir. Ils allaient tous sortir de cet enfer. Ensuite, ils se vengeraient.

Soudain, ils entendirent un cri de surprise provenant de l'autre côté des barreaux. Ils se retournèrent vers Bastien et Laureen qui s'était remis à chercher sans qu'ils ne s'en rendent compte. Milos se releva et couru vers ses amis, suivit d'Alice.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il. Il y a un problème ?

Laureen se retourna vers lui, livide. Bastien se tenait à côté d'elle et regardait quelque chose. Un sourire timide apparu sur le visage de la jeune fille :

- Je... je crois que j'ai trouvé quelque chose.