Chapitre 15

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Milos se précipita vers les barreaux et s'arrêta juste avant de les toucher. Il n'était pas sûr de ce qu'il avait entendu, cela lui paraissait fou. Comment avait-elle pu trouver quelque chose aussi vite?

- Tu es sûre de ce que tu viens de dire ? demanda-t-il. Tu as vraiment trouvé quelque chose?

- Oui, mais il y a un petit problème. répondit Laureen. Je sais pas comment ça marche.

- Quoi?

Alice et Milos s'était exclamés en même temps. La jeune fille s'approcha, furieuse.

- Tu es en train de nous dire que tu nous a fait des faux espoirs alors qu'il n'y a rien? Que tu peux pas te servir de ce que tu viens de trouver pour nous faire sortir? Alors ça servait à quoi de nous avertir, hein?

- Alice calme toi. murmura Milos. C'est pas de sa faute. Elle fait tout pour nous aider, tu sais. Elle pensait pas mal en nous avertissant.

La jeune fille se rassit en retrait en marmonnant. Elle ne supportait plus de vivre enfermée, cela faisait trop longtemps. Elle devait sortir. Il n'y avait pas d'autres solutions possibles. 

Laureen regarda un instant Milos d'un air triste avant de se détourner et de se remettre à chercher. Bastien s'approcha des barreaux en soupirant.

- On va vous faire sortir, t'inquiète pas. On va trouver quelque chose. Courage, mec.

Milos soupira alors que Bastien repartait vers Laureen. Il savait que ça ne faisait que quelques heures qu'ils cherchaient. Peut-être qu'ils trouveraient le lendemain. Ou la semaine d'après. Ou dans un mois. Après tout, ils n'avaient aucune notion du temps dans cette caverne où la seule lumière émanait des colonnes et des parois bleutées. Il n'y avait ni jour, ni nuit. Depuis combien de temps était-il enfermé? Depuis combien de temps était-il parti de sa chambre?

L'adolescent commençait à avoir la tête qui tournait. Il s'allongea sur le sol, pensant faire disparaître le vertige mais ses paupières lui paraissaient incroyablement lourdes. Il s'endormit au bout de quelques instants, après avoir senti Alice lui prendre la tête et la mettre sur ses genoux.

Lorsque Laureen vit Milos endormit, la tête sur les jambes d'Alice, elle faillit devenir folle. Elle se retourna précipitamment vers les parois qu'elle examinait avec soin lorsqu'elle eut une idée.

- Bastien ! appela-t-elle. Tu te souviens des autres cellules sur le chemin quand on est venu ici?

- Euh, oui, pourquoi?

- Il y a peut-être des gens dedans. Et peut-être que ces gens peuvent nous aider.

- Et comment est-ce qu'il sauraient comment faire sortir des centaines de personnes de cette grotte?

- Tu n'as pas remarqué que les portes dans le couloirs étaient trop basses pour faire rentrer un humain? Je suis presque persuadée que ce sont ces petites créatures grises qui y sont enfermées. Et puis, même si j'ai tort, ça coûte rien d'aller voir.

- Bon, d'accord, allons voir. Mais je te préviens, si on trouve rien, c'est toi qui assumes ton échec.

- Ok, mais je suis presque sûre qu'on va trouver quelque chose là-bas.

Les deux amis se dirigèrent donc vers la sortie de la caverne et retournèrent dans le couloir. Laureen se dirigea à toute allure vers la première porte de cellule. Lorsqu'elle regarda à travers la petite ouverture, elle fut plus que déçut de voir qu'il n'y avait personne. Elle se retourna vers Bastien, les larmes aux yeux.

- On n'y arrivera jamais ! On n'a que 14 ans, après tout. Ce genre d'aventures, c'est bon pour les livres, pas dans la vie d'ados normaux !

- Calme-toi, Laureen, c'est normal. Regarde, dans les histoires, est-ce que les héros trouvent du premier coup? Est-ce que tout est facile pour eux? Non, parce que l'histoire n'aurait pas d'intérêt. Je te l'accorde, nous voudrions tous que ce soit plus facile mais les héros des histoires eux aussi, ils voudraient que tout soit plus simple. Mais si ils sont si forts, ces héros des grandes histoires, c'est parce qu'ils n'ont pas baissé les bras à la première difficulté. Ils continuaient d'avancer, peu importe les obstacles qui se dressent sur leur route ! Même quand les choses avaient l'air désespérées, ils se relevaient toujours. Alors on continue de chercher pour que notre histoire, à nous, se finisse bien. Même si on n'est pas des grands héros. Même si on n'est que des ados qui voulaient être tranquilles. On peut y arriver.

Il se passa quelques instants avant que Laureen ne bouge. Elle se redressa et se jeta dans les bras de Bastien. Elle le serra contre elle et quand elle se recula, un sourire timide se dessinait sur son visage.

- T'as raison. Y a pas que les grands héros des grandes histoires qui ont le droit de faire des choses extraordinaires ! C'est pas les seuls à pouvoir surmonter les difficultés ! On va y arriver ! On va le faire pour Milos et on va rentrer chez nous !

Soudain, alors qu'ils se regardaient plein d'espoir, ils entendirent un bruit fort. Ils retournèrent brusquement et entendirent quelqu'un les appeler. La voix venaient de l'intérieur de l'une des cellules.

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Désolé pour mon retard de deux semaines mais entre le boulot, une certification en Allemand et un c**nard de virus qui m'a soûlé pendant une semaine, j'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire. J'espère que le chapitre vous a plu et qu'il excuse mon retard.

Sur ce, bisous !

Milos et les ElladiensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant