chapitre 2

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L'école, l'école et encore l'école parfois  j'en avais râle bol, toujours fallait subir des injures racistes, le simple fait de penser à ça me donnait le vertige, je n'avais dieu que pour l'athlétisme, au moins mes professeurs de sport n'étaient pas prêt à me mettre à l'écart, courir pour moi était une sorte de victoire personnelle, j'oubliais tout ce qui pouvait entraver ma joie de vivre.
Un jour lors du cours de français, ma prof m'a envoyé plein le visage un propos raciste du genre "qu'est-ce que tu attends pour retourner dans ton pays négresse?" Sans tarder je l'ai giflé pour qu'elle sache que j'ai aussi droit au respect. Intellectuellement cette dame savait que le respect est l'affaire de tous. À ce moment j'ai compris deux choses: savoir prendre le taureau par ses cornes et ne rien considérer comme acquis.

De retour à la maison, j'ai raconté ce qui m'était arrivé à ma mère, puis elle l'a raconté à son tour à mon père.

Murphy : j'irai voir cette dame pour lui dire deux mots...je travaille et je paye les taxes de ce pays tout comme elle, donc elle n'a pas le droit de proliférer ce genre de propos à l'endroit d'un enfant de 11ans.

Viky: nous sommes étrangers dans ce pays, avons-nous vraiment les mêmes droits qu'eux?

Murphy : à partir du moment qu'un étranger ce retrouve à payer les taxes qu'impose le pays dans lequel il est étranger, il a pleinement les mêmes droits, maintenant tout s'opère au niveau de la différence de couleur, ces blancs nous prennent pour leurs machines alimentaires, industrielles et même technologiques... Soudainement mon père eu une pensée, si seulement l'Afrique de LUMUMBA, SANKARA, NKWAME NKRUMAH ET KHADAFI pouvait être, je préfère que nous rentrions chez nous, pour que vous vous imprégnez des valeurs culturelles de chez nous...

Viky : que nous rentrions...? Celà voudrait dire qu'on ne reviendra plus ici ?

Silence effrayant... Mon père n'en rajouta plus rien qui puisse me satisfaire. De fil en aiguille sans m'en rendre compte j'avais une idée sur la prise de décision brusque et latente sur ce fameux voyage.
Vers 17hre45min, des amis à moi m'appelaient par le balcon de l'appartement de l'immeuble que nous habitions.
- mais qu'est-ce qu'elle fait pour ne pas réagir à nos cris ?
- la voilà
- ça dit quoi?
Viky: rien de spécial... Juste une mauvaise surprise...
- dévoile
Viky: on ne se verra plus plus
- uhm🙄!
- pourquoi tu dis ça?
Viky: mon père a décidé qu'on rentre au Cameroun
- aka !! Ne nous raconte pas des balivernes
En pleure...
- arrête elle est sérieuse
- Viky!!
- on s'était promis d'être toujours ensemble... Et notre rêve de devenir des champions où est-il ? Est-ce possible de continuer à nourrir ce rêve au Cameroun ?
Viky: je n'en sais trop rien, je ne connais rien de là-bas
- purée!!
- et ta mère, elle est d'accord là ?
Viky: bah...
- or nooon!!! C'est quoi cette histoire ?
- vous partez donc quand pour qu'on puisse au moins programmer une dernière sortie en ton honneur, notre sprinteuse particulière?
Viky: la semaine prochaine, vous allez me manquer les gars. Les courses à vélo, les danses ré...
- Bryan mets ton post radio en marche...
Tac... Waya wayayouille !!
-o o oooo!! O o ooo!! ...
Voyant mes amis essayé de me remonter le moral, je me mis à danser avec eux, trop la classe... !! ( s'exclama Joyce ) Des pas de danse s'enchaînèrent au fur et à mesure que le son s'intensifiait...





les racines de mon cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant