Kylian Mbappé : mon champion

Prologue

«  - Dans quelques secondes, nous allons être les champions du monde ! Pour la deuxième fois ! 20 après !

-    10-9-8-7-6-5-4-3-2-1 !!! ON EST CHAMPIONS DU MONDE !!

-    Ils l'ont fait !

-    J'en reviens pas ! C'est presque ma première coupe du monde finalement. Merci Mbappé.

-    Parce que maintenant tu fais genre de connaitre leurs prénoms ?

-    Bah ouais ! Attends, si on a gagné c'est grâce à lui.

-    Donc là tu peux me le montrer ?

-    Ouais, c'est lui. Le métisse. Avec le numéro 10.

-    Bien joué ! Tu m'impressionnes dis donc.

-    Très drôle ! »

Ma mère, mon frère, son meilleur ami et moi sommes devant le foot. La coupe du monde 2018. 20 ans après. Deux étoiles. Ils l'ont fait. Personne ne croyait en eux, et j'avoue que moi la première. Jamais je n'aurais pensé qu'ils aillent aussi loin. Et encore moins qu'ils remportent cette coupe. Et pourtant...

    « - Lilie, maintenant tu vas aimer le foot ?

-    Ne pousse pas non plus. Mais ouais là j'ai bien aimé. C'est l'ambiance surtout.

-    Ouais, et surtout on a gagné. Tu es une mauvaise joueuse, tu aimes pas perdre aussi.

-    N'importe quoi ! »

Mon frère, son meilleur ami et ma mère rigolent. C'est vrai que mon frère a raison. Je n'ai jamais aimé le foot. Et pourtant depuis les quarts de finale, je me suis prise à adorer regarder les matchs, à être dans l'ambiance. J'ai même ressenti du stress pendant la finale, perdue dans mon excitation. Le foot est un sport que je ne comprends pas. C'est vrai, il y a trop de règles, je ne comprends jamais rien. Je crie «  faute » alors qu'il n'y a pas de faute. Et quand il y a faute, je ne comprends pas pourquoi. Aussi en toute franchise, pour le salaire qu'ils se font je trouve que c'est un métier facile. Je sais bien qu'ils doivent faire énormément de sport, et avoir un régime alimentaire sain ; mais pour une personne comme moi qui suis en faculté de lettres modernes et qui ne sera même pas payé 2000€ pour son métier ça fait un petit peu rager.

Mais pour le moment, je décide de profiter de cette bonne humeur. Ils ont réuni un pays. Ils peuvent être fiers d'eux. C'est incroyable. Ils m'ont fait vivre ma deuxième coupe du monde, mais c'est la seule dont je me souviens. Merci à eux de m'avoir fait découvrir ce moment.