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Doucement j'ouvre les yeux. J'entends quelque chose. J'ai l'esprit embrumé. Je suis encore à moitié endormie. Je cligne des yeux plusieurs fois. Machinalement, je prends mon téléphone et éteins l'alarme. Je vais ouvrir les volets. Je mets en route ma bouilloire. Je vais aux toilettes. Je m'habille. Je décide de mettre un leggins, avec un top noir. Je verse l'eau bouillante dans ma tasse Zip. Je choisis mon thé : thé vert. Pendant que le thé s'infuse dans l'eau chaude, je regarde mon planning. Ce matin je dois réviser ma littérature du 19ème, et je dois finir les analyses de mes poèmes. Je vais avoir besoin de thé. Des tasses et des tasses de thé. Je vais prendre ma tasse de thé, et je commence à boire. Après seulement deux gorgées je me sens déjà mieux, et un peu plus réveillée. Je m'attache les cheveux en chignon haut. Et c'est parti. Je suis prête à travailler.

J'ai décidé de ne pas regarder mon téléphone ce matin. Je préfère rester concentrée sur mes études. Dans moins de deux semaines j'ai mon oral. Je suis interrogée sur l'un de mes poèmes de mon recueil choisi par le professeur. Le recueil en contient 20. Je devrais l'analyser et expliquer pourquoi ce poème est romantique. Ce qui équivaut en amont, à avoir analyser ces 20 poèmes et les avoir appris. Je n'ai donc pas le temps d'être déconcentrée par Kylian Mbappé. Et je ne peux encore moins me le permettre.

Alors que je suis en train de finir l'analyse de « Spleen », je vois mon téléphone s'éclairer. Léna essaie de m'appeler. Je décroche. Ça me fera ma pause.

« - Lilie ! Tu es vivante !

Je rigole.

- Oui Léna. Pourquoi tu demandes ça ?

- Tu es pas active depuis hier soir, je me suis inquiétée. J'ai cru que tu avais fait un arrêt cardiaque.

-  Non t'en fais pas. Je révise je te signale ! Moi, je ne suis pas aussi détendue que toi.

- C'est bon tranquille. Tu maîtrises, et en plus tu es la chouchoute du prof.

- Arrête de dire n'importe quoi Léna. Je suis pas sa chouchoute.

- Attends stp. Le prof il cite Proust. Il cite Baudelaire. Il cite Vigny. Et oklm comme ça il cite Lilie Rossi.

-  Il était présent à l'atelier d'écriture avec l'écrivain c'est tout. Si je fais de la merde il va pas me mettre une bonne note pour autant.

-  Tranquille. Bon on s'en fout. Il s'est passé quoi avec Mbappé ? Il a répondu à mon commentaire meuf !

- Bah alors Léna ; tu ne t'y attendais pas à ça ?

- Bah non j'étais choquée. Je te jure Lilie, je suis désolée. Jamais j'aurais pensé que mes commentaires soient lus par quelqu'un et encore moins qu'il les voit.

- Je sais t'en fais pas. C'est rien. On a parlé tranquille et voilà.

-  Quoi ? Tu as parlé avec lui et tu me dis rien ?

- Calme-toi Léna. Je t'ai rien dis parce que je voulais couper mon téléphone quelques heures pour me concentrer.

- C'est bon, tu as travaillé toute la matinée. Tu sais quoi je suis à la fac là. Tu es chez toi je suppose ?

- Oui. Tu viens c'est ça ?

- Ouais.

- Tu es à la cafet ?

-  Ouais. Tu veux quoi ?

- Prends-moi un muffin stp ?

- Ok Madame Mbappé. »

Je raccroche en rigolant. Bon bah ma séance de révision est finie. Heureusement que j'ai bien avancé. Il me reste plus que 4 poèmes à analyser. C'est assez facile finalement, puisque quand je les lis tout me revient. Ce que je dois savoir c'est les critères du romantisme. Et je le sais. Léna a raison faut que j'essaie de me détendre. Mais le stress est ce qui me pousse à me surpasser, et à travailler. Si je suis trop détendue, je ne me donne pas à fond. Je préfère attendre Léna pour regarder mes notifications. J'aurais quelqu'un pour me calmer au moins.

Kylian Mbappé :  mon championOù les histoires vivent. Découvrez maintenant