Chapitre 5

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(J'ai écris ce chapitre en tellement de jours randoms qu'il doit surement être difficilement compréhensible, même après relecture je ne suis pas convaincue de sa clarté ^^ j'espère que ça ira quand même)


Temple de Zeus

Saori aurait préféré affronter une horde d'ours mangeurs d'homme avec un couteau en plastique pour seule arme plutôt que de se retrouver dans le temple de Zeus. Combien de dieux étaient réunis autour de la table en marbre ? Une cinquantaine, sinon plus. La jeune humaine se sentait terriblement oppressée par tous ses cosmos brûlants, malgré la présence rassurante de Zeus à ses côtés. Elle était également en colère contre Athéna, qui l'abandonnait toujours aux pires moments. A chaque fois, la déesse laissait juste assez de sa présence en elle pour que les autres perçoivent toujours le statut divin de la jeune fille, mais c'était comme donner une mitraillette chargée à un nourrisson. Saori ne savait pas se servir de son cosmos sans Athéna. Une fois qu'elle essayer de reproduire les gestes de la déesse, elle avait failli trancher l'oreille d'un soldat, une expérience humiliante qui ne connut jamais de suite.

Pour se changer les idées, la jeune fille se mit à compter les colombes minuscules qui entouraient Aphrodite, lorsque Zeus prit la parole pour la seconde fois depuis le début de la réunion. La première fois, il avait simplement posé les clauses du contrat, laissant par la suite les divinités présentes débattre, hurler et se jeter des boules de feu. Le dieu avait bizarrement décidé de ne pas participer au houleux débat, pour une raison que Saori ignorait.

- Arès, tu n'as prononcé aucun mot depuis le début de cette réunion, dit calmement Zeus.

La voie du dieu stoppa net les discussions animés autour de la table. Tous les regards se tournèrent vers Arès, le dieu de la guerre, assis à l'autre bout du meuble de marbre. Il avait les jambes croisés, posées nonchalamment sur la table, le menton sur la poitrine. Saori pensait qu'il dormait, quoique le bruit rendait l'action hautement improbable. Arès leva la tête, ses yeux volcaniques fusillèrent les lacs dorés de son père.

- Je pense que nos silences respectifs sont dus à une même raison, Père.

Il tourna ensuite son regard vers Saori.

- Il en est de même vers ta fille, je suppose ? Il est bien étrange de ne pas entendre la grande Athéna nous rabâcher les oreilles avec ses discours emplies de sagesse. Ou bien peut-être avons nous affaire à sa petite protégée, cette humaine dont elle a choisie le corps afin de régner sur Terre.

Le moment fatidique arriva.

A soutenir le regard enflammé d'Arès, Saori sentit son cerveau fondre. Elle avait déjà eu affaire à des gens qui la prenait pour une gamine durant les galas organisés par la fondation Kido, mais jamais elle n'avait vu une personne semblable au dieu de la Guerre. Il avait un charisme brut, et son cosmos colossal aurait pu la broyer comme rien. Elle savait que sous ses simples paroles se cachaient milles menaces, et que si elle répondait mal le combat serait perdu d'office. Athéna était la déesse de la Sagesse, elle ne pouvait se permettre de répondre en bafouillant et avec des arguments concis.

Pourtant, elle ne flancha pas. Elle était là pour une raison précise, elle ne se laisserait marcher sur les pieds par personne, y compris Arès.

Étrange, pensa-t-elle. Est-ce Athéna qui me rend plus confiante ? Non, je sens que cette énergie ne vient que de moi...

Saori respira un bon coup. Peu à peu, étrangement, elle commençait à se sentir sûre d'elle dans son rôle, et ceux alors que la situation était particulièrement stressante. Elle allait leur montrer, à tous ces dieux, qu'elle méritait d'être reconnue et qu'elle n'allait pas les laisser régler le sort de la Terre avec des flammèches lancés en tout sens !

Plus loin qu'un regard - Saint SeiyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant