Misa Ravan : l'Histoire de la Reine Corbeau [VOIR EPINGLE]

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Nous ne savions que faire après avoir déclaré un secret aussi énorme. 

On décida donc de repartir dans nos chambres respectives. 

Le corps du Ser serait envoyer au petit matin vers Hautjardin. 

Même s'il avait tué des proches de la couronne des Ravan, il restait une personne avec une famille.

Fran m'avait accompagné dans ma chambre précédemment nettoyée. 

« - Ça va aller ?

- Et toi ? »

On se regardait dans le blanc des yeux avant de s'enlacer.

« - C'est vraiment fini ?

- Ce n'est jamais fini, tu le sais bien. »

Je soupira avant de m'éloigner.

« - Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter tout ça ?

- De quoi tu parles ? 

- Déjà le fait qu'on soit nés... »

Il me regarda de son air le plus sombre.

« - Ne vas pas me dire que mère aurait dû nous tuer en sachant ce qui allait arriver ?! »

Il soupira avant de se retourner.

« - Tu sais bien qu'elle n'aurait rien pu faire pour nous empêcher d'avoir ce destin Misa... Elle savait qu'on risquait de se faire tuer. Et c'est ce qui est arrivé, il se retourna et me pointa du doigt, Alors je t'interdis de dire qu'on aurait jamais dû voir la lumière du jour ! »

Il était au bord des larmes et je l'étais aussi. Il fit demi tour et empoigna la poignée.

 «- Tu ne m'as jamais parlé d'elle. »

Un silence s'installa dans la pièce.

« - Comment elle était ? »

Il se retourna, ses cheveux bruns clairs cachant légèrement ses traits fins.

« - Elle était toujours très souriante. Mais malgré le fait qu'elle soit Reine, elle a toujours eu du temps pour nous. »

Sa voix était si calme et posée.

J'enviais mon frère pour ça.

« - Surtout quand tu es arrivée alors là elle n'y croyait pas ! »

Il se mit à rire en revoyant tous les bons souvenirs. 

J'aurais tellement voulu la même chose.

Je m'approchais de lui et lui pris la main.

« - Merci.

- Je ne t'ai pas dit grand chose pourtant.

- Merci de m'avoir fait comprendre et réaliser à quel point ma mère était la personne que je m'étais toujours imaginée, je lui souria, et merci d'être mon frère Fran Ravan. »

Il se contenta de me sourire en réponse avant d'embrasser mon front.

« - Essayes de dormir.

- Toi aussi. »

Puis il claqua la porte avant que le vent de la tempête ne remplace le précédent son de nos voix.

Je m'approcha du balcon pour refermer les fenêtres et lorsque je releva les yeux, un corbeau se posa sur la rembarre. 

« - Bonsoir mon ami, quel bon vent t'amène ? »

Sa seule réponse fut un croassement. 

J'aurais dû m'en douter. 

Puis je vis un message accroché à sa patte, j'ouvris la petite trappe qui reliait l'extérieur à l'intérieur. 

Une idée de mon père.

Il finit par rentrer et vint se poser sur mon avant bras. Je lui donna un bout de viande histoire de le récompenser avant de lire la lettre.

C'était une lettre d'une certaine Mélisandre qui dit venir en son nom.

« - Mélisandre, chuchotais-je. Mélisandre... je regarda l'oiseau noir. Tu sais qui c'est toi ? »

Encore un croassement.

Je soupira avant de rouvrir la trappe, il repartit ensuite et je m'allongea sur mon lit en repensant à ce qu'il s'était passé. 

La nuit est presque terminée et je n'ai pas encore dormi.

« - Cette journée va être rude, soupirais-je avant de me toucher le cou et de sentir la légère trace laissée par la lame du Ser. Très rude. »