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Nous étions désormais côte à côte 

Bras sur celui de l'autre.

 Le garde qui était devant la porte, était reparti sous ordre du Ser. 


Nous passions par une salle qui attira mon attention car sur le mur se trouvait une tête de sombre-loup grise à la limite du jais, immense, entourée de deux têtes de cerfs imposantes.

Je déteste ce genre de trophée, exposer un être qu'on a tué et qu'on prend pour son trophée est inhumain.

« - C'était la salle des trophées de chasse de mon père. »

Je le regarda, les yeux apeurés me doutant de quel loup il s'agissait, puis il prit une courte pause avant de reprendre :

« - Elle est plus imposante à Castral Roc. »

Je me mis à observer autour de nous, partagée entre frustration et tristesse. 

Il est vrai que j'avais également perdu mon père et qu'il avait aussi ses trophées.

Mais celui de Jaime était pire. 


Après tout, c'était lui qui avait mis fin au règne de ma mère en l'empoisonnant. 

Il comptait prendre son trône, mais il ne savait pas que j'étais toujours vivante. 

Il pensait comme beaucoup que « l'héritière légitime » était décédée d'une fièvre, enfant.

Comme tout le monde.


Nous repartions et continuons à discuter, avant que mon regard ne se pose sur un ruban bleu entourant des mèches blanches.

Mais malheureusement je n'eus le temps de les regarder plus, que nous étions déjà à la limite des marches.


Nous arrivions à la salle de banquet et je croisa San. 

Voyant que je n'avais rien, il hocha la tête et rentra avant nous.


Beaucoup de monde était réunis ce soir, surtout des partisans de la couronne qui n'avait rien à envier aux Lannister,

Hormis leur richesse et exploits.


Je lança un regard vers Jaime et nos regards se croisèrent un instant avant que l'on se détourne.

Je m'éloigna de lui et m'asseya à côté d'Heol. 

Une tonne de victuailles étaient éparpillées sur la table. 

Je piocha un peu dans tout, tout en jetant un coup d'œil par-ci par-là, pour voir plusieurs fois Melja danser en compagnie tantôt d'hommes, tantôt de femmes.


Heol me donna un léger coup de coude et se mit à me parler dans une ancienne langue nordique oubliée pour beaucoup.

Misa Ravan : l'Histoire de la Reine Corbeau [VOIR EPINGLE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant