Chapitre 8 : Obyris

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Nous nous sommes retrouvés sur une île faite de rochers noirs, avec de la mousse verte en guise de nature. Au centre de l'île se situait un cercle entouré de six trous, rempli de signes tracés avec une sorte de poudre blanche. Galva Motharon a fait signe aux six autres, qui ont tendu leurs poings devant eux. Leurs poings se sont mis à luire très fort, ils se sont avancés, le poing toujours tendu et luisant. Chacun d'entre eux se plaça devant un trou, et y laissa tomber une pierre brillante, la couleur différait selon la personne. Aussitôt, le sol se mit à trembler, les contours du cercle se mirent à briller d'une lumière bleue intense, des nuages se sont formés, devenant de plus en plus noirs. Galva Motharon a alors placé ses mains sur sa tête pour former un triangle et a crié :"Galva Siterinii spectum "et un rayon de lumière bleue sortit des nuages pour éclairer l'eau autour de nous, plus au Sud. Les tremblements s'intensifièrent, un rocher noir de jais sortit des flots, il était gigantesque, lisse comme si il avait été poli, et parsemé d'algues. Il y avait quelque chose au sommet de ce rocher. Quelque chose qui m'attirait mystérieusement. Je sentais comme une vibration dans mes bras, puis dans tout mon corps. Sans m'en rendre compte, je me mis à marcher dans la direction du rocher. J'arrivai au bord de la falaise où, sept mètres plus bas, il y avait une mer grise et déchaînée. J'aurais dû m'arrêter, mais je voulais à tout prix voir ce qu'il y avait sur le rocher. Les nuages grondaient, la mer assénait des coups de vagues sur les rochers. Je mis un pied dans le vide, quelqu'un derrière moi me cria "attention", mais je ne pouvais pas penser par moi-même. Mon corps bougeait seul. Je fis un pas, je marchais dans le vide, faisant des pas dans les airs, comme si une passerelle invisible me conduisait vers le rocher. Je marchais doucement, en haut les éclairs jaillissaient, en bas les tremblements de terre faisaient tomber les rochers dans la mer qui se démenait pour détruire l'île. J'arrivai au sommet du rocher et je vis ce qui m'avait attiré ici. C'était une épée. Enfoncée aux deux tiers dans la roche, recouverte d'algues et entourée de mauvaises herbes. Elle brillait. Son manche était de couleur marron, la garde était dorée, striée de signes, une petite sphère était incrustée à l'intersection. Une petite chaîne était fixée à la garde, un triangle doré pendait au bout. Cette épée m'appelait, sa lumière se fit très intense. Je me suis approché de l'épée, et j'ai mis ma main sur le manche. J'ai retiré l'épée. C'était une double lame parcourue par une ligne courbe. Elle brillait de plus en plus. À son contact, une énergie nouvelle me parcourut, j'ai effectué des mouvements automatiquement. Je la brandis, et un rayon en sortit, les éclairs se dirigèrent vers elle et avec les nuages ils formèrent une sorte de tornade mélangeant éclairs et nuages noirs, tornade qui sortait de l'épée. Mon épée. Je me suis retourné vers les autres, ils étaient stupéfaits. J'ai parlé, avec une voix qui n'était pas la mienne :"-Obyris cailor sumobar, ep cailor Obyris, Mageoia cailor epnii. Vax caundareb dharon ep !! Epnii cios cailor infex."


Ils s'agenouillèrent devant moi, et ne purent pas me quitter du regard. Même Sam avait un genou à terre. C'est alors que je perdis connaissance. Je me suis réveillé dans un lit en bois à une place, entouré de draps blancs, comme le matelas. Une petite table se situait sur ma droite. Une brise fraîche venue de l'extérieur me caressa le visage. Je me suis tourné vers la fenêtre pour mieux la sentir. Une voix surgit dans mon dos :" -Cette histoire est assez étrange, non?"


C'était Sam, évidemment. Il était assis sur une chaise. Je me suis tourné vers lui :


"- Vous allez enfin m'expliquer ?


- Oui, mais malheureusement ce ne sera pas une bonne nouvelle.


- Je viens d'apprendre que je suis immortel, il va vous falloir des efforts pour me surprendre.


- Eh bien, c'est assez compliqué, mais je vais essayer de faire simple. Shamira t'a-t-elle parlé du créateur de l'univers ?


- Euh... Galva Siteri, non ? Ai-je dit en fouillant dans ma mémoire.

Les Immortels : Le réveil d'Obyris, Tome 1 [ TERMINÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant