Les Immortels : Le réveil d'Obyris, Tome 1 [ TERMINÉ ]

Chapitre 14 : Rage quit

Sam nous a amenés vers ce qui semblait être une jungle tropicale. Il nous a conduits dans un dédale de feuilles, de lianes et de palétuviers, on a fini par arriver dans une prairie, assez vaste, délimitée vers la mer par une falaise abrupte. Ca me rappelle le décor ou l'épée m'a été donnée. On s'est arrêté au milieu de la plaine. Sam s'est avancé et s'est tourné vers nous :" -Andorra et Blake vont rester ici. Les autres allez aux limites de la prairie. "
Ils se sont éloignés et il ne restait plus que nous trois au centre.
"-Blake, Andorra et toi allez faire un duel magique. Je veux savoir si tu as déjà quelques capacités basiques."
J'avais sûrement mal entendu. Il voulait que je me batte contre une mage confirmée alors que je savais juste faire le truc avec les flammes bleues et la déferlante.
"- Andorra, donne-toi à fond. Cette zone à un domus 10."
Apparemment j'avais bien entendu.
"-Sam, c'est une blague ? Je n'y connais rien en magie !
-Tu as pourtant réussi à asséner un coup à Gamoth.
-Pourquoi tu veux me tester ? L'épreuve de Gamoth c'était pas assez ?
-Là ce n'est pas une épreuve humiliante mais juste un test.
-Je ne vois aucune différence si je me fais massacrer à chaque fois.
-Ca t'apprendra à perdre avec honneur." A-t-il dit en haussant les épaules.
Et il est parti. Andorra s'est avancée. Et merde. On était à dix mètres de distance. J'étais un peu nerveux, mais pas trop. Peut être qu'elle n'était à aussi forte que ça.... Ma déferlante de magie à fait plus de dégâts que la sienne dans le Laurus. Elle s'est mise en position de combat, comme une boxeuse. J'ai pris la même position, j'avais regagné un peu de confiance en moi. Ça a dû se voir car elle m'a dit : "-Tu devrais pas me sous-estimer."
Là elle contracta ses muscles (qui au passage étaient plus volumineux que les miens) et je vis son aura. La sienne était rouge sang, et elle dansait autour de son corps. Elle l'élargit jusqu'à ce qu'elle s'étende à perte de vue au-delà de la prairie. Puis elle la rétracta jusqu'à ce qu'elle devienne une fine couche très brillante, la couleur était plus foncée et plusieurs particules lumineuses apparurent. Elle tendit sa main vers moi, et un orbe d'énergie lumineuse jaune se forma au creux de sa paume. L'orbe s'agrandit et elle me la lança. Il fonça vers moi à pleine vitesse. Elle me parut facile à éviter, j'eus juste à faire un pas vers la gauche. Mais la sphère revint, beaucoup plus rapide cette fois, et elle me toucha. Ça m'a fait mal ! Ce détail me surprit. Je n'avais jamais ressenti la douleur avant ! C'est seulement à ce moment la que je m'en suis rendu compte ! Quand je n'étais pas au courant de mon immortalité, j'avais mis ma résistance corporelle sur le compte d'une anomalie génétique. Les médecins parlaient aussi d'une super immunité. Mais la sphère m'avait fait mal ! Comme quand on se brûle en touchant un fil électrique, mais n'ayant jamais ressenti ce genre de choses, je ne peux pas me faire une idée de l'ordre de gravité. Andorra s'avança et me balança un autre orbe. Les deux sphères volaient autour de moi, à une vitesse augmentant à chaque seconde. Je n'arrivais plus à éviter leurs assauts, et elles finirent par toucher mes mains qui furent comme prisonnières d'elles. Elles étaient coincées à l'intérieur des orbes qui les maintenaient en l'air, j'avais l'air d'un prisonnier suspendu à un mur par des chaînes. Le comble c'était que les orbes brûlaient mes poignets quand même. La douleur devenait de plus en plus insoutenable. Je me suis mis à grogner et à crier. À la fin, j'avais l'impression qu'une bête s'accrochait à mes mains avec ses pattes pointues et les enfonçait dans ma chair. Des arcs électriques scintillaient à l'intérieur des sphères. La chaleur me fit suer, des larmes apparurent au bord de mes orbites. La première allait couler lorsqu'Andorra, sortie de nulle part, me décrocha un remarquable direct à la mâchoire. Le coup de poing aurait été assez puissant pour me décrocher la mâchoire inférieure. Heureusement je ne ressentis aucune douleur cette fois. Andorra était en face de moi, je devais essayer quelque chose. Elle était trop loin pour que je puisse l'atteindre avec mon pied. Mes mains étaient toujours prisonnières. Bref je me faisais encore humilier. Comme avec son père. Cette dernière pensée me donna une idée. Je ne pouvais pas la toucher physiquement, autant essayer psychologiquement. Trash talking. Comme au basket. Les dieux ont une grande fierté, il ne vaut mieux pas les blesser dans leur ego. Si je... La déconcentrait, elle pourrait relâcher son emprise sur moi et je pourrais me protéger. Évidemment ma conscience me disait de ne pas emprunter cette voie, c'était mesquin de faire ça. Mais non honneur était en jeu : "-Je m'attendais abolis venant de la fifille de Gamoth." Ai-je ricané.
Comme prévu ça a marché :"-Quoi ?? S'indigna-t-elle.
-Mais bon, c'est vrai que les fifilles à leur papa se laissent plutôt protéger par leur papounet et ne peuvent donc pas entraîner leurs petites mimines.
-RETIRE ÇA TOUT DE SUITE !!
-Pourquoi ? Bébé est fâchée ?"
Les sphères disparurent et je me suis retrouvé à terre. Mes mains étaient intactes, heureusement. Je me suis levé avec difficulté. Et je me suis enfin tourné vers Andorra. Elle écumait de rage. Ça se voyait. Elle serrait les poings et son visage était crispé. Elle avait un rictus effrayant.
"-Viens. Affronte la fifille à papa.
-Non merci, je ne frappe pas les fragiles. "
Ça l'a achevée. Ses yeux se sont illuminés, comme Gamoth quand il a ragé pendant notre duel. Le sol s'est craquelé en plusieurs fentes rouges lumineuses, son aura voletait dangereusement autour d'elle, et des arcs électriques sortaient du sol qui tremblait. Des nuages noirs menaçants se formaient au dessus de nous. Le vent faisait voltiger ses cheveux, et elle commença à s'élever dans les airs. J'avoue que je commençais à avoir peur. J'allais dire quelque chose lorsque le temps a semblé s'arrêter, et elle disparut. Pour réapparaître en m'enfonçant son poing dans le ventre. Entre temps, on a pu entendre un gros «BANG » comme celui des avions qui dépassent le mur du son. Un cratère se forma sous nos pieds à cause de la force de son coup. Son poing crépitait littéralement. Puis le temps à continué son envol et j'ai été propulsé à une vitesse folle vers l'opposé de la clairière. J'ai vite percuté la palissade qui menait au terrain de basket et j'ai carrément détruit l'un des murs du salon de la villa. Les gravats étaient éparpillés dans la pièce sur certains canapés, heureusement pas le canapé ou ma mère était assise. Elle regardait l'Ellen degeneres show, sûrement en rediffusion. Je l'ai aperçue se précipiter vers moi avant que ma tête ne soit entièrement ensevelie.
"-Oh mon dieu, Blake !"
Et elle a enlevé les pierres avec affolement. Elle avait oublié que je ne pouvais pas être blessé. Elle m'aida à me relever et m'assomma de questions :"-Blake, mon chéri.... Ça va !!? Qu'est ce qui s'est passé ?? Quand est ce que vous êtes revenus ? Est-ce que tu m'entends ?
-Oui maman, ça va. On a juste fait un test avec Sam, on est arrivés y a environs dix minutes et je t'entends très bien.
-Ca veut dire quoi, un test ?
-Je ne sais pas trop. Demande à Sam.
-Oooh, sois sûr qu'il va m'entendre. "
Et pile au même moment, Sam et les autres sont arrivés. Lisbeth tenait la main d'Amy, et Andorra me lançait des regards assassins. J'avoue que je m'en voulais, je n'aurais pas dû dire des vannes aussi débiles, même si elles étaient tellement minables qu'un gamin de sept ans n'aurait pas pris la mouche. Tout le monde à semblé avoir remarqué le gros trou dans le mur, de ce côté, la villa ressemblait à ma chambre dans le Laurus. Ils l'ont enjambé pour entrer dans le salon où ma mère les attendait de pied ferme.

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Helloo les gens
Un chapitre avec des tensions entre Blake et Andorra. Vous en pensez quoi?
Bon on se retrouve au suivant :-)