« Eh ? J'ai envie de devenir quelqu'un de bien mais je sais pas si j'en suis une tu vois. Imagine que je sois une personne bien pour toi mais pour quelqu'un d'autre je sois le mal incarné ? Peut-être que je fais ton bonheur en étant ton ami mais peut-être que je fais le malheur d'une autre personne en étant justement ton ami, non ? Alors je pense que pour y remédier je vais tout simplement tomber super amoureux de toi et je vais limiter la casse parce que c'est horrible de rendre les gens mal pour un truc que tu fais et que tu peux arranger. T'en penses quoi ? »Quatre mois en arrière
Dix-huit heures, la sonnerie de la liberté. Le noiraud s'empressait de ranger ses cahiers dans son vieux sac de cuir, réajustant la veste de son uniforme jaune orange, saluant d'un geste muet mais efficace ses camarades de classe. Finir les cours pour se rendre aux cours du soir était également devenu une routine banale et systématique du jeune étudiant qui avait fini par se résigner à ce mode de vie scolaire plus que pesant. Il avait des notes satisfaisantes, un dossier satisfaisant, un parcours satisfaisant pour qu'il ait une vie : satisfaisante. Tout en dévalant les escaliers, il prit soin de ralentir le pas, réajustant une nouvelle fois la veste de son uniforme et sa coiffure déjà impeccable. Il allait de nouveau la voir, après sept jours et cent soixante-huit heures. Le noiraud se préparait, mentalement surtout, à arriver devant la porte de bois vernis tout en se répétant inlassablement son même schéma pour engager un dialogue qui passerait « naturellement. » Alors il marmonnait. Des bouts de phrases, des mots, respirait un peu plus vite tant son cœur s'emballait au fur et à mesure qu'il s'approchait, ses sourcils venant pointer vers le centre de son troisième œil spirituel.
Il s'apprêtait à toquer à cette fameuse porte. Droit et immobile, il comptait dans sa tête des séries de chiffres pour diminuer l'anxiété qui venait lui étrangler la gorge vicieusement. Il allait mourir, enfin, c'est ce qu'il pensait et puis finalement, il avait fait demi-tour, repartant avec un cœur insatisfait.
Mardi, treize heures. C'était la même routine que d'habitude, dans la même salle de classe, à la même heure, tout les mardis quoi. Et comme d'habitude, notre noiraud se trouvait installé à côté de la fenêtre, profitant du mieux qu'il pouvait de la chaleur extérieur. Le printemps me diriez-vous. La météo depuis fin février s'était quelque peu améliorée même si celle-ci jouait entre averses imprévues et un soleil qui prenait sa majestueuse place au moment où l'on s'y attendait le moins ; le noiraud en avait marre de changer quatre fois de tenues en une journée de cours.
Pourtant aujourd'hui il faisait beau, rien ne semblait prédire que le temps changerait à tout va, obligeant une énième fois notre noiraud à changer de tenue ; parce que clairement, il en avait marre. D'un air lasse et visiblement fatigué, notre noiraud vint à laisser échapper un soupir, fixant depuis le début l'extérieur de la bâtisse, s'attardant à faire voyager son regard caramel sur divers spot ou personnes. Il observait, il aimait observer à vrai dire, pas d'une manière pervers ou obsessionnel, juste observer et apprendre si l'occasion lui en venait. Il écoutait d'un air sourd son ami lui parler des innombrables choses et aventures qui lui arrivait en une semaine seulement. Une semaine ça semble long, mais pour Park Jimin c'était des mois qui semblaient s'écouler en seulement sept jours.
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𝐟𝐞𝐢𝐬𝐭𝐲 𝐛𝐨𝐲 - VK
Fanfiction" Il se savait un peu trop fougueux pour le monde mais pourtant il avait l'air de vivre sa meilleure vie." - kth & jjk