chapitre 6

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Il ny a plus rien à par la douleur, douleur éternelle qui vient du cur.

Deux jours avant que Lara ne m'envoie un message, j'avais collé un papier avec écrit dessus « cadavre ambulant » au marqueur noir sur ma fenêtre.

Je ne pensais pas que quelqu'un lavait remarqué. Et Pourtant. Lara lavait fait, elle. Ce qui voulait dire quelle n'était pas loin de moi. Je ne lavais jamais vue dans la rue mais elle, elle me guettait. était-ce, peut-être, un psychopathe ? ou ne faisais-je pas vraiment attention.

Le piano prenait toujours la poussière dans son coin. sa mécanique mourait lentement. je ne l'avais même pas allumé. Javais perdu tous mes repères. j'étais sûr que même si je n'avais pas ce fauteuil, je ne pourrais plus marcher. mon équilibre était complètement mort.

Ma tête tournait beaucoup, comme mon âme. le silence commençait à me manger. Il me grignotait tout doucement. Tout était vide, froid. Javais jeté mon réveil par la fenêtre dans un excès de colère, à quoi bon le garder ? javais voulue me jeter par la fenêtre aussi, puis je m'étais rappelé que mes jambes ne pouvaient plus marcher. Cela serait donc vraiment idiot de devenir paraplégique où autre !

A la télé, ce soir-là, ils parlaient de la nouvelle championne en natation. Ma remplaçante. Je n'étais pas vraiment connue mais j'aimais nager. je le faisais tout le temps. Maintenant que je ne le faisais plus, mes coéquipiers m'avaient complètement oubliés. je n'existais plus, pour eux, ni pour personnes, je n'existais plus, tout simplement. ma plus grande peur était doublier, doublier qui j'étais. L'ado souriante dans son mal-être. Il y a certaine chose que je ne pourrait plus faire, répondre au téléphone, écouter la télé. Mettre de réveil. Des petites choses inutiles en temps normale. Même le bruit des moustiques me manquait. Toutes ces choses qui empêchaient aux gens de rester mes amis, qui les faisait fuir à l'entente du mot « surdité », mais je ne leur en veux pas, j'étais comme cela, moi aussi, jugeant du regard ceux qui ne me ressemblais pas, j'étais le chasseur et à présent je suis la proie.

Je ne suis pas en colère contre eux, mais contre moi, d'avoir été faible et capricieuse, de mettre laisser faire par du vent. Vent que j'adorais, le vent était mon ami, mon confident. Je pouvais rester des heures dehors, à écouter le vent me parler, me faire frissonner. Me faire me sentir vivante. Maintenant, je n'étais plus qu'un pauvre cadavre ambulant, le regard dans le vide, les jambe dans le vide, et l'âme vide.

Le silence du pianoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant