chapitre9

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Personne n'a le droit de rien.

Tout le monde a le droit de tout

Le hasard n'existe que si l'on veut qu'il existe. En cour, il y a longtemps, on m'avait appris qu'avec la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen, nous avions un droit de vivre, suite au génocide juif de la Seconde Guerre mondiale. Cela voulait dire, que ce n'était qu'à partir de ce jour, que nous avions le droit de vivre, à cause d'un homme qui s'était dit un jour qu'il devait se prendre pour dieu et décider que les gens avaient le droit de vivre ou non.

C'était absurde.

Surtout en sachant que pour vivre correctement nous devons en avoir les moyens et pailler encore et encore. Ce qui nous fait vivre est paillant. Mieux vaut être mort à ce stade.

Javais l'impression de devenir folle, je n'avais personne à qui parler et je m'inventer des histoires dans ma tête. Javais des amis imaginaires qui me faisaient sentir moins seul, moins faible, moins morte. Mais il arrivait qu'ils se retournent contre moi, me jugent eu aussi, me laissent seule quelque jour, le temps de reprendre mes esprits, l'un deux m'avait dit de prendre une lame et de l'utiliser sur moi, si je n'avais pas une peur bleu du sang, je l'aurais surement fait.

La femme de ménage était là, devant moi, ce qui était rare car je n'autorisais pas les gens à rentrer dans ma chambre. Elle avait un paquet dans la main, elle me fit un signe et me le tendit. Mon prénom était écrit dessus mais je ne savais pas de qui cela venait, ni pourquoi. Il n'y avait rien d'autre écrit dessus que mon prénom.

Anaïs écrivit quelque chose sur un bout de papier puis me le donna :

J'ai trouvé ça par terre devant la porte.

Je posai le paquet sur mes genoux et partis dans ma chambre. Je tapotai sur le dessus pour deviner ce que c'était, si c'était une bombe que je détectais au touché, je savais que je ne devais pas l'ouvrir.

L'objet n'était pas assez dure pour être une bombe, mais pas assez souple pour être un vêtement ou quelque chose dans le genre.

Je finis par déchirer le papier qui servait d'emballage et découvris un carnet en cuire, il était bossu et gonflé à cause de la masse de feuille qui y était glissée en plus. Il restait fermé grâce à un ruban rouge dont les deux extrémités semblaient s'embrasser dans l'embout de fer pour ne pas céder. Le mot piano était écrit en relief dans le cuire.

Je défis soigneusement le ruban afin de découvrir les secrets de ce journal. Quelques feuilles tombèrent.

Des partitions.

Le silence du pianoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant