Nous Deux

Chapitre 4

Quand je commence à me rapprocher du salon je vois mon frère regarder Nelly avec un sourire comme jamais je ne l'avais vu. C'est même bien la première fois que je le vois aussi heureux auprès d'une fille. Sur le coup ça m'a paru étrange, c'est ma meilleure amie après tout, mais il fallait s'en douter et  le voir  me choque un peu plus que d'en parler. Pour briser la glace je décide alors de crier même si ils vont me tuer car j'avais promis de garder mon calme. Nelly et Jayden me regardent avec un air effrayé en ne comprenant pas de suite la situation qui s'apprête à leur tomber dessus.

- Jess pourquoi tu cris ? Il se passe quoi encore.

 
Me dit Nelly en écarquillant les yeux de peur que je parte m'enfermer dans ma chambre et que je gâche encore une soirée sympa entre nous. Je lui avais promis de faire un effort alors je m'assoie sur le canapé entre eux deux. Oui entre les deux mais j'ai paniqué à ce moment là je ne savais pas quoi faire pour que le situation me paraisse moins gênante.

- C'est juste un gros merdeux qui me les brise totalement point. On passerait d'ailleurs une meilleure soirée sans lui, je préfèrerais encore vous regarder vous... je veux dire que je préfère vous regarder jouer.

- Le gros merdeux va dormir de toute manière.

Répond alors Peter en regardant Jayden pour qu'il le suive alors avec Nelly nous sommes parties nous coucher aussi. Il avait l'air super en colère contre moi alors que deux secondes avant il paraissait si hautain. Une fois dans le lit on commence à discuter toutes les deux comme on le fait à chaque fois.

- Jess je pense que tu es un peu trop stressée en ce moment j'ai pensé que demain on pourrait aller se détendre à la plage avant la soirée sinon à la soirée tu vas exploser et je ne pense pas que ce soit une bonne idée pour le bien de tous que tu décides de commettre un meurtre, je ne veux pas être témoin !

Après sa phrase je rigole et commence à me détendre progressivement, Nelly arrive toujours à me changer les idées.

- Je pense que c'est une excellente idée de passer l'après-midi à la plage entre filles ! Ça va nous faire du bien à toute les deux. 

Après quelques secondes je décide de briser la glace par rapport à ce que j'ai pu observer tout à l'heure en arrivant dans le salon.

- Nell,  je peux te poser une question ?

- Tout ce que tu veux.

- Tu ressens toujours quelque chose pour Jayden pas vrai ? Je veux dire, tu n'as jamais cessé d'avoir des sentiments pour lui finalement ?

- Quoi !? Je... j'en sais trop rien... je veux dire physiquement et mentalement il me plaît toujours certes mais c'est pas possible lui et moi. Et de toute manière une fille comme moi ne peut pas lui plaire.

- Je pense le contraire, à mon avis il t'aime bien.

Je ne savais pas si il fallait que je lui dise mais Nelly a toujours été une très bonne amie et à sa place j'aurais bien aimé savoir ce que la personne que j'aime depuis un certain nombre d'années pourrait penser de moi alors il ne faut pas que je pense à moi même mais à son potentiel bonheur. Elle est la sœur que je n'aurais jamais et je sais qu'elle serait parfaite pour mon frère et qu'il est parfait pour elle.

- Tu es sérieuse ? Vraiment ?!

- Oui je l'ai remarqué tout à l'heure ça m'a fait d'abord une sensation bizarre et je n'étais pas ravie de voir son regard plongé amoureusement dans le tient mais je veux dire... tu es ma sœur de cœur tu as le droit de savoir la vérité tu aurais fait pareil à ma place. J'ai juste peur de te perdre, peur que l'histoire se répète même si toi tu n'es pas une psychopathe ambulante je sais pas j'ai quand même peur que notre relation change.

- Je ne veux pas te perdre non plus. Savoir ça m'effraie énormément, j'ai peur que l'histoire se répète aussi tu vois... mais tu as eu raison de me le dire et je t'en remercie énormément.

- Je pense que tu devrais lui dire ce que tu ressens. Vous vous méritez tous les deux.

- Je ne ferais jamais une chose pareille, j'ai trop peur de tout pour ça ! Laisse moi juste le temps de réfléchir à toute cette histoire ça me fait beaucoup d'informations d'un coup. Au fait, je t'avais demandé d'arrêter avec Peter, qu'est-ce qu'il s'est passé tout à l'heure ?

- Je sais, dans la cuisine j'ai essayé de lui parler je lui ai même demandé de m'ignorer si il n'était pas capable de me parler correctement, et encore une fois j'ai tout gâché et cette fois c'est de ma faute je suis celle qui a commencé à l'insulter mais tu aurais vu son sourire narquois, il me met hors de moi ce type. Il a même pour la première fois évoqué notre ancienne amitié et ça m'a fait beaucoup de mal alors je me suis braquée, excuse moi.

- Je sais que cette histoire te touche énormément, mais demain soir essaye de le faire pour Jay, et je crois que tu l'as blessé tout à l'heure ton crétin il se couche jamais avant d'avoir regardé au moins un Harry Potter, et sa manière de dire qu'il allait se coucher enfin je sais pas.

- C'est vrai, en ce moment je crois que sa famille confronte quelques soucis je pense que ça doit jouer sur son humeur, je ne pense pas que ça est un lien avec notre discussion ou mes mots blessants.

- D'ailleurs tu n'as toujours pas appelé Emily ?

- Je n'y arrive pas je préfère fuir, à chaque fois que je l'ai appelé ou que je suis passé la voir même si ça fait très longtemps elle ne fait que parler de ma mère et de ma relation avec Peter et j'ai du mal a en parler ça me touche encore trop. Je l'aime c'est ma deuxième maman mais c'est juste pas possible.

- Prends ton temps, mais dis toi qu'elle t'aime aussi et qu'elle a besoin d'un coup de téléphone. Tu le feras quand tu seras prête.

Un silence terrible s'est installé dans la pièce, parler de tout ça reste une chose encore difficile pour moi je n'arrive même plus à regarder mes photos d'enfance. Deux ans auparavant j'ai commencé à faire des crises d'angoisses et de panique à chaque fois qu'on me parlait de mes parents ou que je confrontait une épreuve émotionnelle forte. Mes crises se sont accentuées avec le temps et maintenant j'ai des douleurs énormes au ventre après en avoir fait une. C'est seulement après dix longues minutes qu'on s'endort enfin, cette longue journée prit fin à une heure et demi du matin.