Chapitre 7: Une Cellule Bien Vide.

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Léo était seul, assis sur son matelas. Sa cellule, bien que petite, était très jolie: un sommier en bois avec un matelas confortable, un oreiller duveteux, les murs était blanc et lisses, joliment peints avec une fenêtre donnant sur l'extérieur mais Léo n'y avait pas encore passé la tête, enfin dans un coin des toilettes; tout était impecable, comme lavé juste avant son passage.

Il était assis, la tête entre les jambes, ses bras entourant ces dernières. Il était là depuis quelques heures peut être, aucune indication de temps excepter la lumière extérieure qui commençait à baisser, et Léo qui commençait à piquer du nez.
Il n'avait pas passé de nuit confortable depuis son arrivée ici, il commença à câliner son oreiller, essayant de se vider la tête avant de dormir.

Un bruit sourd le sorti de sa torpeur, le soleil était levé de nouveau, toute sa nuit avait été animée de rêves, cauchemars ? Il avait du mal à se décider, comme dans ses réflexion précédentes, une seule personne occupait sa tête: La Succube, elle occupait désormais plus de place dans ses pensées qu'Aaron ce qui commençait à le déranger de plus en plus...
Le bruit revint plus fort cette fois, il venait de la porte, Léo s'assis et tourna doucement la tête pour voir des yeux l'observer à travers un trou dans la porte.

- Eh bien notre dormeur est réveillé, c'est l'heure du repas, tu as dormi toute la matinée, dit une voix connue, celle du garde d'hier.

Ce dernier ouvra la porte avec un plateau dans les mains, qu'il posa sur le matelas de Léo avant de lui frotter les cheveux, rendant Léo confus de la situation.

- Cette cellule est faite pour les gens sages, elle est nettoyée dès qu'on y attends quelqu'un, cela veut dire que quelqu'un t'as recommandé en tant que "sage", mais ça ne change rien aux règles, si tu salis quelque chose, tu nettoies derrière toi, bon appétit, tu seras appelé dans la soirée normalement, dit le garde avant de fermer la porte.

Léo compris qu'il avait dormi toute la matinée, par manque de sommeil et excès d'émotions se dit-il, son regard se tourna vers le plateau, semblable à ceux du self-service de son temps au lycée: un petit œuf dur à la mayonnaise, une assiette de purée avec un steak haché, une bouteille de jus de pomme pour accompagner et finalement une petite compote. Un repas somme toute classique, qui plaît normalement à une majorité.
L'estomac de Léo commença à gargouiller, il n'avait rien mangé depuis le poulet de son anniversaire de couple avec Aaron...
Il commença donc à manger, mais à sa surprise, tout était délicieux, bien meilleur que ses attentes avec ses pensées de cantine lycéenne.
Il avala l'œuf en deux bouchées et continua en prenant des fourchettes remplies de purée avec des morceaux de viande, à chaque bouchée il lui en fallait plus, la faim se dit-il, ne rien manger pendant longtemps ça creuse.

Après avoir fini son plat, il posa son plateau sur le côté, reprenant son souffle car il avait mangé trop vite, il avait chaud, trop chaud... et au mauvais endroit.
Il pensait avoir été drogué, son regard se posa sur son assiette vide, et vit un petit papier en dessous, qu'il n'avait pas vu avant:

- Amuse toi bien avec ton repas, je l'ai un peu pimenté, si tu veux te calmer prends la compote.

Le message était écrit en rose, d'une écriture parfaite, signé d'un baisé de rouge à lèvres.

Léo commença à haleter, il savait: ce message venait de la succube; elle jouait encore avec lui, après sa gorge, son esprit, elle commençait à introduire ses repas et son intimité, qu'est-ce qu'elle cherchait, pourquoi le forcer à se...
Perdu dans ses pensées, Léo n'avait pas remarqué sa main déjà dans son pantalon, son bras ne lui répondait plus et commençait à baisser ses vêtements.
Essayant vainement de lutter, il ne restait que son esprit qui lui appartenait et même ce dernier commençait à être embrumé.
Il était déjà allongé sur le dos, une main sur son entrejambe, une main derrière son oreiller en dessous de sa tête, les jambes pliées, les genoux levés tandis que sa main droite faisant des va-et-vient.

Une Âme PerdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant