Chapitre 1: Si j'avais su je serais pas venue

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//Colyne Addams//


Je savais pertinemment que c'était un piège et qu'on m'envoyait ici pour récupérer un objet qui cachait quelque chose de plus important. Pourtant comme une idiote j'avais accepté. Je soupirais en traversant le corridor, le blanc des murs et les lumières néon rendaient le passage désagréable. Je vérifiais que personne ne traînait dans le couloir suivant et mit aventurait avec mon Beretta à la main. Un bruit de balle se faisait entendre, je me m'y rapidement à couvert derrière une table qui se renversa quand je la poussai. Dans l'oreillette que je portais, une voix m'appelait. Je ne pris pas la peine de l'écouter, trop occupé à savoir d'où venaient les tirs. Personne ne se trouvait sur la droite cela venait forcément de ma gauche, en face il y avait un mur. Je restais à couvert en rampant. Une fois l'ennemi repéré, j'appuyais sur la gâchette. L'homme tomba à terre.

« - Colyne répondez bordel, hurlait la voix dans mon oreille.
-Arrêtez-vous aller me défoncer le tympan ! Je ne pouvais pas parler !
-Vous avez récupéré le collier ?
- Si je l'avais, je serais déjà avec vous, répondis je sèchement. »

Stupide breloque. Ma mission était de s'infiltrer dans un bâtiment ou une sorte de docteur maboul faisait transférer les pouvoirs des mutants dans des objets. Personnellement, j'étais pour lui éclater la tête, le problème aurait été réglé, mais le SHIELD estimait que ce n'était pas encore le moment de le faire passer à la casserole. Je n'avais plus de balle, je les matérialisais dans une petite lueur verte qui émanait de mes mains. Après avoir rechargé mon arme, je repris mon chemin. J'arrivais vers une porte en acier. Dessus était écrit en lettre blanche '' laboratoire ''.

« - J'ai trouvé le labo je pense que c'est la dedans, déclarais-je monotonement.
- Dépêchez-vous ! »

J'en avais marre de me faire aboyer dessus. J'empoignais fermement la poignée en espérant qu'elle soit facile à ouvrir. Étrangement, la porte s'ouvrait du premier coup sans forcer. Sur mes gardes, je serrais mon pistolet fort et pénétrais dans la pièce noire. Je matérialisais une lampe torche et l'allumais immédiatement. Une odeur exécrable irritait mes narines, je posai ma main sur le nez pour ne pas respirer ça. J'avançais et éclairais ce que je pouvais. Il y avait un immense bureau avec un ordinateur, une imprimante, des affaires de médecin, un bocal avec un cerveau à l'intérieur. Cool, j'étais encore tombé sur un endroit glauque. Je poursuivais l'examination de la salle, au milieu trônait un siège qui ressemblait à celui de mon dentiste et au-dessus une lampe en métal. J'allais avancer quand une douleur me fit tomber au sol.

Je sentais quelque chose me piquer, j'essayais de bouger mes bras en vain. Tout était noir, et il n'y avait aucun moyen pour que je puisse ouvrir les yeux. Aucun de mes muscles ne répondait et toutes sortes de bruit provenaient des gens autour de moi. Enfin je n'étais même pas sure de la présence de personnes, mais je l'imaginais bien. L'impression de piqûre disparaissait et une autre naissait. Cela brûlait. Comme si je me consumais de l'intérieur, un son strident échappait de mes lèvres, je me tortillais en me sentant vivante d'un coup. Mes yeux découvraient enfin où je me trouvais. La première chose que je vis était une femme qui tenait une seringue. Ma respiration saccadée brouillait me vue. Le feu s'installait en moi alors que je recommençais à crier.

« - Respirez calmement. »

Cette voix si douce devenait ma berceuse alors qu'elle se répétait. Je tirais sur mes liens, la panique avait fait de moi sa maison, me faisant gigoter. Je l'écoutais et lâchais en sentant sa main sur mon front. La douleur disparut avec lenteur. Je me sentais affreusement molle. La femme qui me massait les tempes devait avoir quarante ans. Son visage était rond. Avec des cheveux roux tirés vers l'arrière et maintenus avec un élastique dans une queue-de-cheval basse. Ses lunettes rectangulaires mettaient en valeur ses yeux gris. Elle était belle, vraiment belle.

« - Vous m'avez drogué ? Demandais-je, la bouche pâteuse.
- Comment vous sentez vous ? Elle évitait ma question.
- Libérez-moi. »

Elle se déplaçait dans la pièce, je regardais rapidement autour de moi en retrouvant toujours avec lenteur mes sens. C'était la pièce de tout à l'heure. Elle ne tarda pas à revenir avec des gens en latex blanc aux mains.

« - Vous allez rentrer dans ma collection, déclarait-elle, neutre.
- Plutôt mourir ouais. Qui êtes-vous ?
- Êtes-vous résistante à la douleur ?
- Et vous ça vous arrive de répondre aux questions ? »

Elle ricana et reposa ses mains sur mes tempes. La brûlure recommença encore plus intense qu'auparavant. Je résistais autant que je pouvais, mais mes cris eux ne cessaient pas. Combien de temps cette torture avait durée ? Aucune idée une éternité sûrement.

Soldiers ( Steve Rogers X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant