Soldiers ( Steve Rogers X OC)

Chapitre 2: Rouqine à l'orange

  //Colyne Addams// 

    Ma tête reposait sur un truc mou, un coussin peut-être ? J'entrouvrais les yeux et retombais dans la dure réalité. Encore dans cette pièce qui me faisait sérieusement penser à la salle de mon dentiste sauf que mon bourreau n'en avait pas après mes dents, mais plutôt de mes pouvoirs. L'effet de ce qu'elle m'avait injecté perdait de son intensité et pour le moment elle me lâchait la grappe avec ses séances de torture intensive. Aucun geôlier juste elle qui venait, me faisait hurler et repartais me laissant aussi molle que du coton. À l'armée le sergent de mon unité m'avait appris qu'il ne fallait jamais plier devant l'ennemi. Ça se voit qu'il n'a jamais été accrocher à un siège lui, murmurais ma conscience. Bon il fallait sérieusement trouver un moyen m'échapper.

« - Réfléchis un peu. »

Je fis apparaître un couteau avec quelque difficulté. La lame frottait le bracelet en cuir qui tenait mes poignets. Un léger grognement sortait de ma bouche alors que je contorsionnais mon articulation. Même si j'arrivais à me libérer, il fallait encore sortir sans plus de dégât. Juste pouvoir marcher jusqu'à la porte allait être compliqué. Mes yeux se fermaient un instant et mon esprit divagua. Je revoyais des images de la guerre ce qui me donna encore plus envie de me sauver. Les bruits des victimes, des soldats à terre. Le sang coulait à flots. Les derniers soupirs et les derniers souhaits. J'étais encore la grâce à beaucoup de ces personnes, je n'avais pas le droit d'échouer. J'ouvrais les yeux quand la première lainière se brisa. En ressentant une force soudaine, je dénouai le second et me levai en gémissant de douleur.

       J'étais devant un os et un gros. Ouvrir cette putain de porte sans se faire remarquer. Elle ne devait pas être difficile à ouvrir quand même. En soupirant, je fouillais dans les placards. Quoi j'avais affaire à des tarés ils avaient peut-être laissé une clé au cas où. Tout mon être s'accrochait à cette idée. En cherchant dans ce qui ressemblait à une armoire à pharmacie je tombais sur une petite vitre. J'observais ma tête. Des cernes noircit et tous les traits tirés. Mes cheveux... Elle m'avait rasé.
Un bruit provenait de la porte. Bien décidé à me défendre de mes bourreaux je fis apparaître une épée et me plaçai à plusieurs mètres de la porte.

« - Aller ramenez-vous, chuchotais-je. »

La porte s'entrouvrait. Je restais stoïque attendant de voir qui serait ma proie. Je serrais tellement fort mon arme par peur de la lâcher à cause de mes bras ankylosés. Aller. Courage. Une respiration après l'autre, un pas après l'autre rien ne peut t'atteindre, me répétais je en boucle. Je fonçais sur l'ennemi sans vraiment avoir regardé qui s'était. Je désirais juste à sortir. Mon cœur battait tellement fort que je croyais qu'il allait exploser. Mon corps se stoppa net en voyant le bouclier de Captain America en face. L'épée disparaissait sans que je comprenne ce que cet homme faisait là. Des pas se rapprochaient. Un pistolet prenait la place de l'arme blanche et je tirais sur les trois soldats.

« - Comment allez-vous ? Demanda Rogers.
- Qu'est-ce que vous foutez là monsieur America ?
- Je suis venu vous aider, Fury vous voulait indemne.
- Je vous ai rien demandé à vous et l'autre borgne. Aller voir ailleurs si j'y suis. »

Je sortais de là en retenant tous mes gémissements. Hors de question de montrer la souffrance. Je bouillonnais alors qu'il me suivait. Il était grand comparé à moi. Aucun de nous ne parlait il restait juste derrière moi en serrant fermement son bouclier. Une alarme se déclenchait. Mon absence venait d'être remarqué, en même temps, j'étais persuadé qu'en rentrant pour me récupérer Captain avait assommé une dizaine de personnes.

« - La sortie est par là, lieutenante, m'informait-il.
- Ne m'appelez pas comme ça, grognais je. »

Deux troupes de gardes débarquaient au centre du rectangle, la rousse avançait. Protection rapprochée, elle était morte de trouille ou quoi ? Nous nous cachions dans l'ombre. En l'observant pour être sûre de ne jamais oublier son visage, je remarquais un collier. Le même que la description donné avant la mission. Bingo. J'allais rentrer blessé mais victorieuse. Il fallait que je me montre, j'allais avancer quand une main puissante saisissait mon bras.

« - Vous ne bougez pas lieutenant, murmurait le blond sur un ton autoritaire.
- Je vous ai déjà dit d'aller vous faire foutre nan ? Répondais-je en le regardant dans les yeux.
- Langage, marmonnait-il, vous restez là et c'est un ordre. »

Alors pour ne pas lui désobéir, je sifflais. Aucun des deux n'avait détourné son regard.

« - Je vous ai obéi Captain, disais-je méchamment. »

Je me dégageais de son emprise et allais vers le groupe. Dorénavant, nous étions les cibles. Deux soldats et docteur maboul partaient presque en courant vers une porte qui coulissait. Elle devait taper un code ou passer une carte. Sur ce coup, je m'en fichais royalement. Je regardais le grand gaillard et lui arrachait son bouclier des mains sans qu'il ne s'y attende. Respirer encore. Viser. Lancer. L'objet rond cogna avec force un des gardes qui accompagnait la femme puis alla se heurter au système de la porte sur le côté. Je souriais fière de moi et abattu le second homme en laissant Monsieur America se battre avec le groupe. Il devait gérer enfin d'après sa réputation. Je marchais vers cette rouquine qui semblait terrorisée. Mon premier reflex fut de lui mettre une droite. Après qu'elle se soit littéralement écroulée, je pointais mon arme vers elle.

« - Tout le monde se met à genoux les mains en l'air ! Criais-je en captivant l'attention. Ou j'abats votre boss. »