Chapitre 8 : Doc et Marty

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Nous devions rester en Bulgarie car une seconde base s'y trouvait. Notre première mission c'était relativement bien passé. À part peut-être au moment de prendre le vase mais nous avions quand même géré. Je savais très bien que les personnes de notre prochaine mission seraient sur leur garde. Cela allait être plus compliqué. Le SHIELD nous avait accordé deux jours de repos avant de repartir au combat de plus belle. Que dire ? Pour passer la nuit, Nick avait loué une maisonnette dans un quartier éloigné. Pour que l'on puisse s'entraîner et avoir de la place. Je ne comprenais pas pourquoi on ne rentrait pas à New York. Qui allait prendre soin de Bonzaï ? Je rentrais dans ce qui me servirait de chambre pendant deux nuits, en regardant la valise posée à côté du lit, je saisissais mon téléphone et appelais mon ami le milliardaire. J'ouvrais en même temps l'objet à roulette. Qui avait préparé cela ?

« - Oui c'est bien l'homme le plus sexy du monde au téléphone, me saluait-il.
- Bonjour beau gosse.
- Tu viens de me faire un compliment-là ? Je vais devoir m'asseoir pendant au moins trois jours avant de m'en remettre.
- Avant tu peux aller chercher Bonzaï ? Je suis en mission. Je reviens dans trois jours.
- Hum ton chat qui a pris ma chaussure pour un arbre la dernière fois ?
- Oui celui-là. Eh ! Il s'est frotté contre toi des dizaines de fois pour s'excuser.
- Je n'aime pas cette boule de poils, mais je ne vais pas le laisser seul.
- Oui il te tiendra compagnie ! Je regardais dans ma valise et vis mon uniforme de l'armée.
- Comment ça se passe avec le vieux ? Demandait-il.
- Je...Bien, je prenais la tenue et mis le haut-parleur.
- Sur Colyne je peux très bien comprendre qu'il soit chiant.
- Nan ça va Tony, pour les clés tu les trouveras dans mon casier dans la salle d'entraînement, je dois te laisser je te rappelle. »

Je raccrochais précipitamment. Enfila ma vieille tenue en tremblant. Une vague de souvenir remonta à la surface. Des bons comme des mauvais. En me regardant dans la vitre je remarquais les petits accrocs. Cela faisait si longtemps. Je retenais mes larmes mais une glissai sur ma joue. Cette époque me manquait. Mais celle de maintenant me passionnait beaucoup plus. À chaque instant pendant l'action mon cœur battait tellement fort que je me sentais vivante. Je fixais mes mains.

« - Ça vous va bien. »

Je me retournais vers lui en sursautant. Il m'énervait avec ses entrées comme ça.

« - Vous voulez quoi ? Demandais-je sèchement.
- Vous connaître, à des moments vous êtes gentille et à d'autres vous êtes froide.
- Je ... Pourquoi vous voulez apprendre à me connaître ?
- Je ne sais pas.
- Argument pourri Captain.
- J'ai juste envie de vous connaître Addams. »

Je le regardais et réfléchissais. De toute manière je n'avais rien à perdre à part un peu de temps. Il me jaugeait de ses deux océans. Ça me ferait peut-être du bien de lâcher prise un peu. Je n'étais pas quelqu'un de méchant, j'étais juste blessée.

« - Commencez par m'appeler Colyne. »

Je l'aidais à préparer à manger, sans mentir, j'avais peur qu'il fasse brûler cette baraque. Sa tache était de trouver une musique. Comment dire ... C'était une catastrophe. Il ne mettait que des trucs récents. Pas que cela me déplaise, mais à mes yeux rien ne valait un bon morceau de rock. Je mis les assiettes sur un plateau en écoutant une musique, une note ne faisait que se répéter, un soupire traversa mes lèvres. Il me regardait d'un air innocent, comme si je lui en voulais, on lui avait seulement montré des trucs nuls. Ou alors il ne savait pas ce qui me plaisait.

« - Enlevez ça et mettez The Show Must Go On de Queen. »

Il s'exécuta à la seconde même. Je chantonnais en souriant. Oui j'écoutais des vieilles musiques mais je n'étais pas de la première jeunesse non plus. Je portais bien mes vingt-huit ans. Le son de sa voix me fit relever la tête. Contente qu'il connaisse cette musique je m'asseyais sur le canapé face à la télé. Il se mit sur le fauteuil en regardant le plat de pâtes.

« - Bon vous avez déjà vu les Retour vers le Futur Cap...
- Steve, il me coupa, et non je n'ai jamais vu les...Machins vers le futur.
- Retour vers le futur, faut faire toute votre éducation c'est pas possible, il allait répondre, nan je veux pas vous entendre on a trois films à se faire. »

Les films défilaient comme les heures. La nuit possédait le ciel. La lune et la lumière de la télé nous éclairaient. La mission de la matinée m'avait tuée, je ne réveillais que d'une chose : dormir. Je bâillai en m'étirant en écoutant la musique du générique de fin. Steve se leva et débarrassa la table basse. Je l'aidai en prenant les bières qui traînaient. Malgré les à priori que j'avais, avant cette soirée, ce moment avait été très agréable, les rires avaient envahi la pièce. Même si j'avais dû lui expliquer une vingtaine de fois l'histoire. Il ne comprenait pas le titre, mais c'était mignon de le voir émerveillé comme un enfant devant des trucs qui pour moi était banal. Pauvre soldat. Je lui souhaitais une bonne nuit et allais me coucher.

     Le hurlement des mitraillettes me faisait mal aux oreilles. Le petit groupe avançait lentement en restant à couvert. Les ennemis nous devançaient de plus en plus, en se dirigeant vers le centre commercial de la ville. Mon supérieur refusait d'aller plus vite, et ne désirait pas le soutient des snipers. Je pensais à ma sœur qui travaillait ici et espérait que les lieux avaient été évacués. En les voyant rentrer dans le grand centre je me précipitais. Sans écouter les ordres du commandant. Je voulais simplement la sauver. Je courrais plus vite quand je terminais à terre juste à l'entrée. Je criais alors que toutes les explosions raisonnaient. Le bâtiment s'écroula parcelle par parcelle. Je me débâtais en criant le prénom de mon aînée. Les bombes avaient ratissé l'endroit ainsi que la vie de centaine de personne.

Je me réveillais brutalement à cause de la lumière. Je regardais à gauche puis à droite pour me repérer. Mon cœur battait vite. Ma respiration, mes tremblements, je ne contrôlais aucune partie de mon corps. Steve avait allumé la lumière. Il me regardait alors que mes larmes n'allaient pas tarder.

« - Eh, calmez vous. Il s'asseyait sur le lit.
- Pourquoi vous êtes là ? Demandais-je paniqué.
- Colyne tu criait... »

Soldiers ( Steve Rogers X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant