Amour à la brésilienne

Chapitre 3

Lorsque j'arrive chez moi, j'ai un grand sourire aux lèvres. Je n'en reviens pas. Il m'a carrément proposé de faire une autre soirée ensemble. C'est assez drôle l'effet qu'il me fait. Je n'ai jamais été très timide avec les garçons qui me plaisaient, mais lui, j'ai l'impression d'être une ado qui découvre ce que ça fait quand quelqu'un nous plait.

Après avoir raconté notre discussion à Juliette, elle me propose d'avancer notre prochaine rencontre en organisant nous-mêmes une fête. L'idée ne me paraît pas bête alors nous commençons à contacter nos amis pour prévoir ça le weekend prochain. Samuel et Baptiste sont les premiers à répondre qu'ils seront là. J'envoie alors un message à Carlos que je met du temps à formuler.

« Salut, maintenant que j'y pense, ma cousine et moi avions organisé une fête pour le weekend prochain. Si ça t'intéresse, fais moi signe. »

J'ai passé plusieurs minutes à hésiter pour un message aussi simple que ça. Je ne me reconnais pas. J'ai plutôt l'habitude de foncer sans réfléchir et sans me prendre la tête. C'est fou comme le charme d'un brésilien peut me mettre la pression. Mon portable vibre et je me dépêche de regarder la notification.

« Parfait, je rêvais déjà de te revoir. »

Je me met à sourire niaisement tout en sachant que ce ne sont que des belles paroles. Même lui n'y crois pas. Encore un qui doit savoir comment s'y prendre pour mettre une femme dans son lit. Je ne sais pas trop si je dois répondre. Personnellement, je le ferais. Mais Juliette m'a souvent dit que quand il n'y avait plus rien à répondre, il ne fallait pas forcer la discussion. Est-ce qu'il y a encore quelque chose à répondre ? Peut-être, mais si je galère autant à trouver quoi, c'est sûrement qu'il ne faut pas insister. Et puis, ça ne peut pas être mal de lui montrer que je ne réagis pas à ses belles paroles. J'ai déjà fais le premier pas en lui proposant une soirée, il ne faut pas que je paraisse déjà folle de lui. Surtout qu'il a déjà l'air bien sûr de lui alors je ne vais pas nourrir son égo aussi facilement. Alors je vais devant la télé pour lancer un film et le regarder en compagnie de Juliette. Tout le long du film, on ne fait que critiquer les personnages. Chaque soir est formidable en sa compagnie, j'arrive toujours à me vider la tête.

La semaine passe rapidement et les préparatifs de notre soirée sont finis. Nous serons une vingtaine ce soir. Je finis d'installer quelques guirlandes dans le salon pour que ce soir nous puissions éteindre la lumière principale, puis je vais me doucher pour être prête à l'heure. Ce matin, j'ai pris le soin d'envoyer l'adresse à Carlos pour lui rappeler que c'était toujours bon pour ma proposition. Cependant, il ne m'a pas répondu et je ne sais pas si je dois comprendre qu'il ne viendra pas. Après tout, on se connaît à peine et en plus de ça, ça fait une semaine que nous n'avons pas eu de contact.

Les invités arrivent petit à petit. Nous sommes pour le moment une dizaine. Baptiste à déjà commencé à servir tout le monde et à boire. Je pense qu'il ne va pas tenir très longtemps si il commence déjà comme ça à 19h30. Le temps passe et je commence vraiment à être déçue de ne pas voir Carlos. Mais lorsqu'il est presque 21h, on sonne à la porte. Heureusement que je ne me trouvais pas loin de l'entrée parce que personne n'aurait jamais entendu avec la musique. J'appuie sur le bouton qui déverrouille la porte de l'immeuble et ouvre ma porte pour accueillir la personne qui va arriver.

Lorsque je vois le brésilien arriver, je ne peux retenir mon sourire. Il est tellement beau. Il porte un jean noir avec une belle chemise blanche. Il n'a pas peur de se salir à ce que je vois. Il me rend mon sourire et s'approche de moi pour me faire un câlin. J'ai d'abord un geste de recul puis je lui rends son étreinte sans trop comprendre ce soudain contact. Quand il de recul et remarque mes sourcil froncés et ma mine étonnée, il finit par se gratter la nuque et dire d'un façon peu sûr de lui :

-Désolé... je n'ai pas encore pris les habitudes de la France.

Je ne comprends pas forcément plus mais je fais mine d'oublier pour ne pas le mettre plus mal à l'aise. Je l'invite alors à entrer et Juliette, Baptiste et Samuel ne perdent pas de temps pour s'approcher et le dévisager avant de lui dire bonjour. Ils considèrent que si un gars ne leurs plaît pas, je ne suis pas censée l'approcher. Heureusement pour moi, à premier abord, ils ont l'air d'accepter le brésilien.

Après avoir présenté Carlos aux autres, je nous sers à boire et il me fait bien vite remarquer de ne pas trop abuser de ce breuvage.

-Tu feras attention, il ne faut pas que tu finisses comme la dernière fois. En plus, je ne veux pas retrouver ma chemise dans le même état que mon pull.

Je rigole à sa dernière remarque.

-Si tu vois que je commence à ne plus être très sobre, tu n'auras cas retirer ta chemise.

Mon air séducteur semble le surprendre. J'ai vraiment dit ça sans réfléchir. Je me retrouve enfin. C'est vrai que je ne l'ai pas habitué à ça lorsque nous nous sommes vus les deux dernières fois. J'étais plutôt timide et gênée. Mais je pense que le peu d'alcool que j'ai déjà ingurgité m'aide un peu. Au moins, ce n'est pas lui qui à le dessus cette fois puisque c'est moi qui le prend au dépourvu. Je lui souris une dernière fois avant de rejoindre Baptiste sur le canapé. Je n'avais pas envie de laisser Carlos, mais je voulais lui montrer que même si il me plaisait, je n'ai pas d'yeux que pour lui. C'est pour cela que je ne compte pas passer ma soirée coller à lui. C'est tout un art la séduction. Et j'espère vraiment pouvoir le maîtriser pour Carlos.