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Le plus âgé ne relève pas le fait que Jimin ce soit adressé à lui sans titre honorifique; à vrai dire, il préfère. Il aime entendre la voix charmante de sa moitié prononcer son prénom, ses lèvres pulpeuses s'entrouvrant pour former un « o » parfait le temps d'une syllabe. Il aime être le seul Hyung que Jimin peut appeler directement, il aime cette sensation de lui appartenir.

Le grisé soupire, et le plus âgé peut presque l'imaginer faire la moue.

— Tu ne sais pas?

— Je ne sais pas.

Un silence remplit l'air de nouveau, mais ce n'est ni gênant, ni étrange. Cela leur rappelle les longues heures qu'ils ont passé à se serrer l'un contre l'autre, sans parler; les gestes sont parfois plus forts que les mots.

Des gouttelettes viennent frapper à la fenêtre et, bientôt, une pluie s'abat sur une ville qui ne dort jamais. La mélodie du doux déluge résonne dans la pièce sans les déranger, jouant en faveur d'une atmosphère apaisante.

— Il y a des jours où je me réveille comme ça; je ne vais pas bien et je ne sais pas pourquoi. Tout me semble gris et triste et, d'une certaine manière, c'est comme si j'avais envie que tout le soit.

Yoongi écoute attentivement, sans jamais l'interrompre.

— Mais normalement ça passe, je traîne un peu avec quelqu'un et ça part. Mais aujourd'hui...

Il se mort la lèvre, le noiraud en est sûr.

— Je suis désolé Jiminie, j'aurais dû t'accorder plus de temps, j'étais tellement obnubilé par mon envie de composer que... que je n'ai pas pu t'aider.

Le concerné resserre ses doigts sur les siens ; une simple pression qui propage pourtant tant de chaleur dans les deux corps.

— Je ne t'en veux pas Yoongi, tu n'as rien fait de mal. C'est juste moi qui suis... bizarre.

— Bizarre ou pas, ça arrive à tout le monde. Et j'ai clairement négligé mon rôle. Je suis vraiment un petit ami nul parfois.

Jimin n'a pas le temps de riposter que le plus âgé s'est défait de son étreinte afin de faire le tour de la chaise. Puis, passant à nouveau ses bras autour du cou de son amant, par l'avant cette fois-ci, il s'assoit sur les cuisses musclées du danseur, dont les mains viennent instinctivement se poser dans le creux de ses reins.

Un minuscule sourire apparaît sur les lèvres si désirables du grisé suite à cette action inattendue, qui est loin de lui déplaire.

— Je peux encore me racheter ?

Oaristys ʸᵒᵒⁿᵐᶦⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant