🅰🅺🅰🅼🅴 🆂🅰🅺🅸🅱🅰🆁🅰 ~ᴋᴀʀᴍᴀ x ᴏᴄ~

Chapitre 8 : La famille Sakibara

PDV Karma

- Ne t'approche pas !

Akame se mit à crier de toutes ses forces sur sa sœur jumelle. Je peinais à croire qu'elles étaient sœurs tout court, alors jumelles, franchement..

- Mais en fait, vous êtes pas jumelles, vous êtes opposées ! m'exclamai-je.

- On peut dire ça.. admit Akame.

- Bah carrément ! D'abord, t'as les cheveux noir, elle les a blonds. T'as du caractère, elle est super timide. C'est quoi ce monde à l'envers ? Des jumelles, c'est soit pareil physiquement, soit mentalement !

- Ben faut croire que nous non. Mais.. s'il te plaît, Aori, restes où tu es.

- Mais pourquoi me rejette-tu ? sanglota cette dernière. Ça fait si longtemps qu'on s'est pas vues, laisse-moi au moins venir vers toi !

- Désolée.. mais c'est trop dangereux.

- En quoi ça serait dangereux ? On est sœurs !

- Jumelles, oui. On est pas comme les autres, Aori.

- Comment ça ?? fis-je avec Aori, d'une même voix.

Akame hésita. Elle inspira fort et reprit :

- Ok.. en fait, quand on était petites, on s'entendait bien et tout, mais un jour que tu jouais avec moi, un incident s'est produit et on t'a retrouvée au sol, comme morte. Personne ne sait exactement ce qu'il s'est passé, sauf moi bien entendu. J'ai essayé de.. de faire quelque chose qui t'a blessé. C'est à cause de moi si tu es restée évanouie toute une nuit. On nous a alors séparées, rejetant la faute sur moi. Je me suis éloignée de toi, de peur de te tuer.

Un silence de mort s'installa. Je me sentis bien entendu, obligé de le rompre :

- Ouah, pas ordinaire comme histoire !

- Karma.. désolée de t'avoir fait entendre tout ça, s'excusa Akame.

- Tu t'appelles Karma ? me demanda Aori.

- Ouais, et tu sais c'est quoi ma particularité ?

- Non ?

- Faire souffrir les gens (je lui offris mon sourire le plus sadique), comme ces idiots de 3-A qui flippent tellement de moi qu'ils tremblent comme des feuilles dès qu'ils me voient.

Aori me dévisagea, incrédule et soudain apeurée.

- Karma... me fit Akame.

- Oh désolé, dis-je en me grattant la tête, autant prévenir tous ceux qui croisent mon chemin qu'on rigole pas avec moi !

Akame leva les yeux au ciel. Il est vrai que je n'étais pas à sa hauteur, enfin, il me semble. Aori nous regarda tour à tour et parut soudain gênée.

- Je, je.. vous sortez ensemble ?

- Ha ha, rit Akame. Bien sûr que non, on ne-

- Bien sûr que si, lançais-je, depuis quelques temps seulement, cette relation est encore toute nouvelle et Akame a du mal à s'y faire. L'assumer lui est donc très difficile, surtout devant sa sœur qu'elle n'a pas vue depuis très longtemps.

- Quoi ?? protesta Akame. Mais qu'est-ce qu-

- Je v-vois.. fit Aori, vous allez bien ensemble, hein !

- Mais pas du tout, je-

- Oui, et d'ailleurs, je voudrais lui parler un peu, si ça te dérange pas. Je vais te donner l'adresse de ta sœur, tu pourras l'attendre là-bas.

Je lui donnai le lieu de la maison de Akame. Elle hocha la tête et s'en alla en nous saluant. Akame attendit patiemment que sa sœur soit partie. Une fois qu'elle fut hors de vue, je me retrouvai rapidement derrière Akame les mains sur ses hanches. Je glissai ma tête à côté de la sienne, joue contre joue et elle piqua un fard.

- K-Karma ...?

- Dis-moi, ma jolie, qu'allais-tu faire à ta sœur quand tu as failli la tuer ?

- R.. rien ! Je m'en souviens plus. Pourquoi tu lui as dit qu'on était ensemble ??

- Parce qu'on l'est, maintenant change pas de sujet et dis-moi.

- M-mais.. bon, mais dis lui pas s'il te plaît...

- Tu me prends pour qui ?

- Ok... Eh bien, au début, on faisait que jouer. Mais au bout d'un moment, je me suis lassée. J'ai voulu vraiment avoir de l'excitation, de l'amusement. J'ai alors assuré à ma sœur qu'il ne lui arriverait rien si.. on jouait avec le feu.

Elle marqua un arrêt. Long.

- Comment ça, « jouer avec le feu » ? demandais-je lassé d'attendre.

- Je.. j'ai aucune envie de me remémorer ça maintenant, je t'en prie.

Je décidai de laisser tomber pour le moment. Tout à coup, quelque chose vint me titiller la mémoire, comme une brûlure vive.

- Ah ! Pour hier, je suis désolé, Kaito..

Elle me lança un regard furtif de surprise.

- Kaito ? Oh, j'ai eu le temps de m'en remettre tu sais, une nuit m'a suffit...

Sa phrase sonnait horriblement faux. Je sentais qu'elle était accablée par cette rupture soudaine avec lui. Mais si elle n'extériorisait pas son chagrin, elle risquait sûrement de faire des bêtises...