~Dragons~ "Un chef protège les siens"

Chapitre 7 : Coucher de soleil

~Début du flash-black ~

Les galets roulaient sous ses pattes dans un bruit des plus désagréables pour certain. Mais pour le petit dragon noir, cette mélodie était bien plus confortable que le silence du volcan. Le soleil était en train de descendre, donnant une teinte enflammée à la plage de pierre. Il aimait les coucher de soleil et sa chaude lumière. Derrière lui, se trouvait la prison qui lui servait de maison. Lugubre et étouffante. Les flammes du ciel lui donnaient l'espoir qui le maintenait en vie. Elles se dévoilaient chaque jour quel que soit le temps. Et chaque fois, elle amenait la couverture nocturne qui le protégeait.

Il pourrait rester là indéfiniment, à savourer ces rares moments de calme. Mais cette nuit, il allait devoir participer à sa première bataille contre l'espèce la plus dangereuse que les dragons aient connu : les humains...

Le dragonneau avait à peine cinq ans, et rien que sa naissance était déjà un miracle inestimé. Son père avait disparu avant sa naissance, surement abattu par des chasseurs de dragon. Le jeune mâle savait ce qu'il était, et il savait aussi que son espèce était considéré comme le plus grands des trophées pour les chasseurs. Il avait beau ne jamais avoir connu de dragon comme lui, beaucoup de légendes et d'histoires sur les furies lui avaient été racontés. Quant à sa mère, elle aussi était morte en protégeant son œuf qu'elle avait confié à une dragonne vipère du nid. La Mort Rouge n'avait pas apprécié son intrusion dans son domaine...

La petite furie nocturne détestait ce monstre, et c'était promis qu'un jour il en viendrait à bout. Elle détruisait sa vie, et aujourd'hui, peut-être ne reviendrait-il pas à cause d'elle. Il regrettait déjà les coucher de soleil...

Il venait de câliner sa mère adoptive peut-être pour la dernière fois. Une belle vipère orange et jaune. Elle et le petit entretenaient une relation des plus fusionnelles. Ici, les dragons ne se donnaient pas de prénom pour éviter de s'attacher à leurs congénères. La mort les guettant en permanence, même dans leur propre maison. Mais la femelle aimait surnommer son fils adoptif « Petite ombre ». Le dragonneau adorait ce surnom parce qu'il fessait autant référence à la couleur de ses écailles qu'au soleil qu'il appréciait tant. Il tenait énormément à sa maman. Elle compter plus que tout pour lui. Il ne connaissait rien de son espèce et se sentait souvent seul dans ce monde si vaste. Sans réel modèle pour le guider. Mais sa présence était si rassurante. Tout comme la lumière elle était infinie et bienveillante. Elle croyait en lui plus que lui-même et trouvaient toujours les mots pour le rassurer. Elle lui avait appris tout ce qu'il savait et il lui en était reconnaissant.

Il se détacha d'elle difficilement. Ses pupilles étaient larges sous l'émotion. Il avait peur. Oui, lui, une furie nocturne, était terrifié à l'idée d'attaquer les démons dont il avait si longtemps entendus parler. On parlait de lame plus tranchante que les épines de sa mère et de boule de feu dévastatrice. Tout le monde avait peur, mais personne ne pouvait allait contre l'ordre de leur reine, de peur des représailles. Personnes n'étaient libres, et tous risquaient leur vie pour un monstre qui ne leur témoignait aucun respect ni gratitude.

Le dragon noir ouvrit grandes ses ailes encore courtes. Sa croissance n'était pas encore terminée et il se développait plus lentement que la plupart des autres petits. Il était encore très jeune et ne connaissait même pas un quart de ses réelles capacités, mais il restait un as de la course et du tir de précision grâce à sa mère. Il avait reçu tous les conseils possibles, et un d'entre eux résonnait dans son esprit : « N'oublie pas, reste haut dans le ciel petite ombre, il te protégera. ». La nuit était son élément, et il servirait de diversion pour les autres dragons. Sa mission n'était pas des moindres, et c'était peut-être pour cette raison que la Mort Rouge ne l'avait pas tué comme sa mère. Elle espérait surement pouvoir l'utiliser en ayant une pression absolue sur lui. Avait-elle réussi ? En grande partie oui...