L'eau de la douche coule sur mon corps endoloris, les images de cette nuit me reviennent, et enfin je pleure, mes larmes se mélange à l'eau, je me déteste, je suis un monstre. Voilà ce qui tourne en boucle dans ma tête, je m'imagine la famille du p...
"Je sais que tu trouveras quelqu'un d'autre. Qui ne te donnera pas toujours envie de pleurer" Sleeping At Last
Passé
La première fois que j'ai aperçu Larissa, c'était au lycée et je me souviens m'être dit que cette fille devait sûrement être complètement exubérante. En effet Larissa est une vraie casse-couille, mais derrière ça carapace de pimbêche, ce cache une fille briser par la trahison et la déception.
Comment je le sais ?
Un soir alors que je sortais d'une soirée organisé par Marvin, j'eus une envie de pisser subite. J'me suis donc élancer dans le premier bar ouvert. C'était un bar British, les cris des ivrognes résonnaient dans la ruelle moisie où il se situer. Pourtant une fois la porte franchis, la chaleur et les lumières tamisées donnait une allure presque conviviale et rassurante au lieu. Je suis donc aller assouvir mon envie pressante, c'est quand je suis ressortie, que je l'ai vue. Assise seule au bar un livre de cours à la main entrain d'essayer de réviser malgré le chaos environnant. Ces cheveux paraissait encore plus flamboyant, et le petit plis entre ces yeux lui conférait un air plus sérieux qu'à l'habitude. Son sourire, son rire n'illuminait pas son visage, elle me paraissait morose et éteinte. Le barman vint à sa rencontre, lui souffla quelque chose puis elle se retourna vers moi l'air surprise. Aussitôt je m'aperçus que je l'a fixait depuis plusieurs minutes et que c'était louche.
Cette nuit là, j'appris que le bar appartenait à son père, et malheureusement j'appris que son père était ivrogne, brutal, et irresponsable. Ça elle n'a pas eu à me le dire, je l'ai tout simplement vu de mes propre yeux.
Larissa me ressemble beaucoup, elle connaît la trahison,le mépris et la brutalité mais à la différence de moi, elle espère au plus profond de son cœur, qu'elle s'en sortira. Alors que moi je me suis résigné ! Lâche, injure ma conscience.
Après cette soirée, Larissa avait prit l'habitude de me saluer au lycée. Rapidement notre relation à pris de l'ampleur et une amitié c'est créé. Elle était une peste au quotidien mais ça fragilité par moment ressortait. Un jour elle se confia à moi,
« Tu sais Charly, j'ai vraiment l'impression que le monde tourne normalement et que moi j'arrive pas à suivre le rythme. » ces yeux étaient si triste.
« Pourquoi tu dis ça ? » Elle avait baissé la tête dans ces bras puis avait chuchoté.
« A la force de me dire que je suis pas normale, je commence à me dire que c'est peut-être vrai. En tout cas c'est ce que mon père croit... » Je n'avais rien ajouté à ça réplique parce que je m'identifiai trop à cette phrase. J'étais devenu son confident, enfin quelque chose comme ça ! Elle me racontait les soirs où son père buvait trop, les soirs où elle avait tellement peur qu'elle s'enfermait à clé dans sa chambre. Elle me confiait son manque de confiance en elle, et je lui énonçais toutes ses merveilleuses qualités.
« Larissa c'est pas toi le problème, c'est les gens qui t'entourent qui sont pas à la hauteur »
Pour moi Larissa c'est comme ma petite sœur, je la protège, la console et la suit quand elle se bourre la gueule. Je me suis aussi confié à elle, j'étais pas tout à fait sobre,mais pas tout à fait bourré. Je lui ai raconté pour ma mère. Peu de personnes sont au courant que j'ai été adopter lorsque j'avais 7 ans, le lycée le sait, Marvin et Larissa le savent. C'est tout !
« Ma mère tu sais elle est morte... » chuchotais-je
«Karen ? »
« Noooon....ma vrai maman ! » elle m'avait caressé les cheveux, quelque peu surprise de ma révélation.
« Parle moi d'elle Charly ? »
« Elle était belle, mais son visage était constamment tuméfié...j'ai plus souvent vu ma mère par-terre que debout. » lui avouais-je.
Oui Larissa et moi, ont connaît bien les déboires d'une vie remplis de merdes. Mais je suis certain qu'elle fera de grandes choses.
