L'eau de la douche coule sur mon corps endoloris, les images de cette nuit me reviennent, et enfin je pleure, mes larmes se mélange à l'eau, je me déteste, je suis un monstre. Voilà ce qui tourne en boucle dans ma tête, je m'imagine la famille du p...
"Je pouvais sentir la peine courir dans tes veines" Tom Walker
Passé
il y a 6mois
La chaleur de la voiture m'étouffe, il est midi et nous sommes coincés dans les embouteillages, je suis épuisé.
Je sais pourquoi nous devons emménager ici, mais malgré tous ce qui c'est passé dans mon ancienne ville je me surprend à être nostalgique. Je suis con
Ma mère se retourne vers moi « tu veut de l'eau chérie ? » je décline sa proposition, et me yeux contemple la voiture de la file de droite. Un chien se trouve sur la banquette arrière, la tête à travers la fenêtre, la langue pendante, je me surprend à le trouver drôle, et un sourire né sur mes lèvres, en tournant la tête je surprend mon père dans le rétroviseur à me scruter, je détourne mon regard sur mon téléphone bien trop gêné.
C'est après 5h de route que nous arrivons devant notre nouvelle maison, une maison typique américaine, dans un quartier paisible, le genre de quartier où les enfants jouent au ballon dehors. Le genre de quartier où tous le monde se connaît et se salue le matin. Le même genre de rue où j'habitais avant que ma vie bascule.
Je descend de la voiture et m'étire de tout mon long, mon dos me fait mal et mes jambes sont engourdis mais j'aide mon père à décharger les valises. Les meubles de notre ancienne maison ont déjà été déposé dans la nouvelle, il y a de ça quelques jours.
lorsque ma mère déverrouille la porte, j'ai l'impression de laisser derrière moi dans la chaleur du Massachusetts ma vie d'avant et tous ces souvenirs qui me bouffent. La maison est agréable, la chaleur y est douce, et la lumière y pénètre et réchauffe la couleur des murs. Ma mère soupire et pose son sac à main sur le comptoir de la cuisine et s'affale sur le tabouret du bar, mon père fait le tour de la maison voir si tout est OK. Quand à moi je reste bêtement debout dans l'entrée ne sachant pas quoi faire, ne voulant pas briser cette aura mystique.
Ma mère m'interpelle« Charly tu peut ranger ta valise dans ta chambre »j'acquiesce et monte l'escalier de chêne et ouvre la porte blanche. Devant moi s'étend une chambre de taille moyenne au mur blanc immaculés, tout ressemble à s'y méprendre à l'ancienne maison et je ressens comme un malaise. Et moi qui pensais avoir laissé mes démons à l'entrée, il faut croire que je me fourvoie encore, c'est moi le démon, je suis mon propre ennemis me souffle ma conscience.
La première nuit dans la nouvelle maison et catastrophique, j'ai chaud et je ne cesse de stresser pour ma rentré au lycée privée que mes parents ont dégotés. Alors j'ouvre ma fenêtre,sors une cigarette de la veste en jean posée sur mon bureau et la fume avec plaisir, je ne suis pas un fumeur régulier mais lorsque je stresse je m'autorise à décompresser de cette façon, ma mère désapprouve totalement mais je suis bien plus têtu qu'elle.
La nuit est calme, chaude et les étoiles brillent s'y intensément que mon regard divague et mon esprit imagine des histoires d'aventures et d'astronautes comme lorsque j'étais petit et innocent. Mais la vie revient me hanter, des images s'insinue dans ma tête, ma conscience est une salope, l'angoisse de cette rentrée dans ce lycée de surdoués m'angoisse, je peut dire adieu à ma nuit.
Demain nous sommes dimanche,ça me laisse un jour pour visiter un peu les alentours, avant de reprendre la routine. Au final j'ai tous de même réussi à m'endormir, il était très tard mais j'y suis parvenu c'est l'essentiel.
Lorsque je me réveille, mon téléphone indique 10h, je regarde ma fenêtre sans rideau, le soleil matinal inonde ma chambre, les murs paraissent bien vide. Je me soustrait à mon lit et part manger un truc, ma mère range quelques bibelots lorsque j'arrive dans la salle de vie, et mon père et dans le jardin à bricoler dans le cabanon, je le voit depuis la baie vitrée du salon.
Ensuite sans suit la routine je me douche et m'habille, puis je dit à ma mère que je pars explorer la ville, elle me sourit plutôt ravis de l'intérêt que je porte à notre nouveau "chez nous".
La ville est plutôt petite et bien vite je parviens à en faire le tour, j'ai pu apercevoir mon lycée, quelques magasins qui ont l'air sympas, je me suis aussi promené sur le terrain de football de la ville, il n'est pas très grand mais l'ambiance y est électrique, j'imagine la foule se déchaîner les soirs de match. Je reviens à la maison après des heures de marches, la ville n'est pas mal en soit,l'architecture est typique de la région et ça lui donne du caractère.
L'odeur de gâteau parfume la maison et me donne une faim de loup, je rejoins ma mère dans la cuisine, la radio est allumée est diffuse une musique posé avec quelques accents jazz. Le gâteau est sur la table et quand je m'en approche ma mère me sermonne de ne pas y touché
« mais maman je meurs de faim » dis-je hilare
« Je m'en fiche mais tu ne toucheras pas ce gâteau Charly, il est pour nos voisin d'en face, » je hoche docilement la tête et chope une pomme, j'ai passé le reste du dimanche à écouter de la musique dans mon lit.
Demain c'est mon premier jour au lycée et je flippe comme un malade,j'ai peur qu'ont me rejette, qu'ont me pointe du doigt, j'ai peur que les gens sachent.
J'ai l'impression qu'il y a écrit violeur sur mon front...
