~Chapitre 15~

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Quelques semaines avaient déjà passé depuis que les quatre acolytes avaient sauvé le Rohan et son roi, Théoden. Il avait été manipulé et était devenu la marionnette de Saroumane. Heureusement, Gandalf avait réussit à contrer le maléfice. Depuis, Legolas, Aragorn, Gimli et Gandalf avaient eu la joie de rencontrer Eowyn, la nièce du Roi Théoden. Elle était tout ce qui lui restait. Son fils était mort en combattant des orcs, et son neveu, Eomer, était parti avec une petite armée. C'était le roi lui même qui l'avait contraint à l'exil, alors qu'il était encore sous le contrôle de Saroumane. Depuis, aucune nouvelle n'était arrivée de la part du rohirrim.

Alors qu'Eowyn brossait consciencieusement Rhavan sous le regard méticuleux de Legolas, des bruits retentirent dans la nuit obscure. Un gros cheval de trait portait deux enfants à moitié inconscients sur son dos. Eowyn attrapa le plus petit et Legolas prit l'autre. La plus petite devait avoir tout juste cinq ans et le plus grand huit.
Une fois arrivés au château, une guérisseuse s'empressa de réveiller les deux enfants. Une fois bien éveillés et propre, on les emmena dans la grande salle où était servi le repas, où se trouvaient Aragorn, Gimli, Legolas, Gandalf et le roi Thèoden. Eowyn installa les deux petits et leur apporta un dîner bien chaud. Les bambins se jetèrent sur la nourriture. Eowyn avait eu le temps de leur parler pendant qu'ils faisaient leur toilette. Elle s'adressa alors à son oncle :

- Ils ont été surpris. Ils étaient désarmés. Aujourd'hui des sauvages traversent l'Ouestfolde, brûlant tout sur leurs passages : arbres, foins, les paillasses.

La petite attrapa alors la manche du prince elfe.

- Où est maman ?

Legolas la regarda avec une certaine tristesse et passa affectueusement la main dans les cheveux de la petite.

- Ce n'est qu'un avant goût de la terreur que Saroumane peut répandre, ajouta Gandalf. Toujours plus puissant car il est mût à présent par la peur de Sauron. Chevauchez et attaquez-le de front. Eloignez-le de vos femmes et de vos enfants. Vous devez combattre.

- Vous avez 2 000 hommes qui chevauchent vers le nord à l'heure où nous parlons. Éomer vous est loyal. Ses hommes vont revenir et se battront pour le Roi, déclara Aragorn, confiant.

- Ils doivent être à 300 lieux d'ici à présent. Éomer ne peut rien pour nous. Je sais ce que vous voulez de moi. Mais je ne ferais pas subir de nouvelles pertes à mon peuple. Je ne risquerais pas une guerre ouverte.

Le roi Théoden faisait les quatre cent pas, alarmé par la situation de la Terre du milieu bien sûr, mais aussi par le bien être de son peuple. Il devait prendre une décision. Faire la guerre, ou ne pas la faire.

- Elle est pourtant déclarée, s'exclame Aragorn. Que vous le vouliez ou non !

- Aux dernières nouvelles, c'était Théoden, et non Aragorn, le Roi du Rohan, répondit le roi, le visage rougit par la colère. La panique lui faisait dire les choses plus méchamment qu'il ne l'aurait voulu.

- Alors quelle est la décision du Roi ?

Le roi finit par décider de la pas se battre, du moins, de ne pas attaquer. Mais il comptait bien se défendre. Tous les hommes commençaient déjà à enfourcher leurs chevaux dans l'écurie.

-Le Gouffre de Helm, hurla Gimli. Ils fuient vers les montagnes alors qu'ils devraient rester et se battre. Qui les défendra si ce n'est le Roi ?

- Il fait ce qu'il croit être le mieux pour son peuple. Le Gouffre de Helm les a sauvés par le passé, lui répondit le rodeur.

- Il n'y a aucun moyen de sortir de ce ravin, déclara enfin Gandalf. Théoden fonce dans un piège. Il croit les mettre en sécurité. Alors qu'il va droit au massacre. Théoden a une volonté de fer mais j'ai peur pour lui. J'ai peur pour la survie du Rohan. Il aura besoin de vous avant la fin, Aragorn. Le peuple du Rohan aura besoin de vous. Leurs défenses doivent tenir.

Une Biche blanche dans la Forêt NoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant