~Chapitre 14~

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Cela faisait plusieurs jours que Legolas , Aragorn et Gimli courraient dans les plaines du Rohan.

Le pauvre nain peinait à suivre les deux autres hommes, à tel point qu'il dut finir par monter sur Rhavan. Sa petite taille ne lui permettait cependant pas de rester bien installé sur la selle de l'étalon et il menaçait souvent de tomber. A sa position instable venaient s'ajouter les mini-ruades de Rhavan, qui ne rêvait que d'aller galoper dans les plaines des rohirrims, le royaume des cavaliers. Pourtant, les trois compères n'avaient qu'un seul et même objectif : retrouver les deux petits hobbits. Ils s'arrêtèrent près d'un grand rocher et Aragorn se pencha pour plaquer son oreille sur la pierre :

- Ils ont forcé l'allure. Ils ont dû flairer notre présence. Vite ! S'écria-t-il en se relevant d'un coup.

Rhavan repartit alors au quart de tour, secouant brutalement le nain qu'il transportait au passage.

- Trois jours et trois nuits de poursuite, se plaignit Gimli. Sans manger. Ni se reposer. Et aucun signe de notre gibier ! Alors que peut bien raconter un rocher !

Ils courraient ( encore ) quand Aragorn s'arrêta brusquement, ramassant un petit objet au sol  :

- Non sans raison tombent les feuilles de la Lórien.

Il venait de ramasser une des petites broches présentes sur les capes que les elfes leur avaient donné, et cette feuille ne pouvait appartenir qu'à Merry ou Pippin.

- Ils sont peut-être en vie, dit doucement Legolas.

- Et ils ont moins d'un jour d'avance !

- Encore un jour à passer sur ce satané canasson ! S'écria Gimli !

- Descendez-en, maître nain, mais vous devrez courir !

-  Les longues distances m'épuisent ! Nous les nains nous sommes des sprinters ! Redoutables sur les courtes distances !

Gimli préféra donc rester installé sur Rhavan, craignant que ses petites jambes n'arrivent pas à suivre celles des deux autres.

Ils s'arrêtèrent une nouvelle fois:

- Quelque chose d'étrange est à l'œuvre ici, déclara Aragorn. Une force maléfique donne des ailes aux orques, et se dresse contre nous. Legolas, que voient vos yeux d'Elfe ?

- Leurs traces dévient au Nord-Est. Ils conduisent les Hobbits en Isengard !

- Saroumane.

Ils continuèrent encore et encore. Gimli était descendu de cheval, Rhavan étant jugé trop nerveux par le nain :

- Il faut respirer ! C'est la clé ! Respirer ! Dit il tout essoufflé.

- Ils courent comme si les fouets de leur maître étaient à leurs trousses.

Après ces mots, Legolas s'arrêta :

 
- Un soleil rouge se lève, beaucoup de sang a dû couler cette nuit !

Un bruit sourd attira soudainement leur attention. Rhavan commença à taper du pied, en signe d'impatience. D'un coup apparurent du sommet d'une colline une armée de chevaux de toutes les robes. Les cavaliers étaient vêtus d'armures étincelantes. Le bloc s'avançait en galopant vers le rocher où les trois compères étaient perchés. Alors que les hommes commençaient à les dépasser, sans les voir, Aragorn s'écria :

- Cavaliers du Rohan, quelles nouvelles des Hommes de la Marche ?

Les cavaliers firent immédiatement demi tour et nos héros descendirent de leur perchoir. C'est surpris qu'ils virent se pointer vers eux des centaines de lances, plus acérées les unes que les autres.

Une Biche blanche dans la Forêt NoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant