[EN PAUSE] Tome 8 de Gardiens des Cités Perdues

Chapitre 21

Ainsi vêtue dans sa tenue, Sophie se sentait plus que ridicule.
La Télépathe avait opté pour une tunique verte - couleur pour rendre hommage -, aux manches évasées.
Ses vêtements avaient été confectionné par Flori - la Gnomine qui était l'une des gardes du corps de Sophie -, et elle possédait de multiples poches qui renfermaient nombre d'armes.
Ainsi l'adolescente pourrait se défendre si le moment se présentait.
Car dorénavant, elle était plus que prête à affronter les Invisibles.
Elle s'en sentait capable.
— Tu es ravissante.
Édaline venait d'entrer dans la chambre de sa pupille, dans un bruissement de froufrous.
L'Invocatrice était habillée d'une longue robe d'un vert pâle, où était accroché des milliers de petites émeraudes qui se reflétaient sur le sol, au moindre mouvement de l'elfe.
— Tu l'es aussi, chuchota Sophie à sa mère.
— Il va être temps de partir. Te sens-tu prête ?
— Je ne suis jamais prête pour ce genre de situation. Mais c'est important. Je veux être là pour Wylie, car je n'étais pas là pour le sauver. J'ai échoué maman... sanglota la jeune fille.
— Sophie. Regarde moi, lui intima Édaline en lui prenant le menton.
— Tu n'es en rien la cause du décès de Wylie. Sache le. Les seuls responsables sont les Invisibles et tu le sais. Ne culpabilise pas. Tu as fait tout ce qui était en ton pouvoir pour protéger les gens que tu aimais. Mais parfois, on ne peut pas toujours les sauver, car ils font des choix. Et ces choix nous mettent des bâtons dans les roues. Mais ce n'est pas grave. Car si tel est le choix de cette personne, il faut la laisser faire. Même si c'est dur. Nous ne savons rien de ce qu'il s'est passé entre les Invisibles et Wylie, mais crois moi que nous nous vengerons quand le moment sera venu.
Sophie acquiesça, tremblante.
Sa tutrice lui prit alors la main, et ensemble, elles sautèrent au bois des Errants, en compagnie de Grady et de la garde rapprochée de la Télépathe.
*
Sophie ne s'attendait pas à voir autant de monde à la plantation de son ami.
Elle aperçu un nombre incalculable de visages qu'elle ne connaissait pas.
    La jeune fille ne savait pas si ces gens connaissaient vraiment le fils de Prentice, ni même comment ils avaient été mis au courant pour le décès.
Elle avait tout de même réussit à apercevoir une paire d'yeux bleus azur, qui ne pouvait qu'appartenir à son petit-ami.
Mais cet effet de foule l'oppressait.
C'est donc accroché à ses tuteurs que la jeune fille assista en silence à la plantation de l'arbre de Wylie.
Le processus était le même a chaque fois.
Les larmes. Les discours. Les chuchotements.
Et quand l'arbre fut planté, Sophie put voir que celui ci possédait de petits fleurs délicates, d'un bleu semblable aux yeux du Flasheur.
— Hey Foster.
La jeune fille se retourna.
Keefe se tenait devant elle, les mains dans les poches et les yeux un peu bouffis.
— C'est déprimant tu ne trouves pas ? Il devrait...
Le jeune homme ne put finir sa phrase, car un dôme venait de se former autour de lui, emprisonnant avec lui la moitié des gens présents.
Sophie entendit ses gardes du corps sortir dagues et épées, et elle en fit de même.
Avant qu'ils ne soient eux aussi piégés sous un champ de force, avec une multitude d'autres personnes.
Ils étaient là.
    Ils attaquaient.
La jeune fille fit le tour du champ de force, cherchant en vain à savoir ce que tramait leurs ennemis.
    Après des mois d'attente, ils s'affrontaient enfin.
— Bonsoir Sophie, ricana Alvar.
L'ainé des Vacker était finalement de retour.
Il se tenait non loin de la, dans son propre champ de force, entouré de ses acolytes.
La Télépathe reconnu Ruy, Gethen, Vespera et Lady Gisela.
— On se donne en spectacle à ce que je vois, cracha Keefe.
— Que voulez-vous ?! Cria alors Sophie enragée.
La colère remontait. Elle était prête à instiller, quand elle aperçut des engins posés sur les têtes de leurs ennemis.
Et tant qu'ils les portaient, Sophie ne pouvait rien faire.
— Sache que je suis venu chercher ma chère petite famille, répondit Alvar, tout en faisant un pas de côté.
Derrière lui était emprisonné Alden, Della, Biana, et Fitz. Tous les quatres étaient retenus par des Ogres, et des bâillons étouffaient leurs cris.
— Les pauvres n'ont pas encore fait connaissance de l'ampleur de l'héritage des Vacker. Aussi faut-il que je leur montre.
Alvar sortit alors un petit cristal de sa poche, qu'il brandit au dessus de lui.
— Nous allons bientôt nous revoir. Et à ce moment là, vous verrez bien que la victoire nous reviendra incontestablement.
    Ainsi piégé dans ce champ de force, Sophie assistait à l'enlèvement des Vacker en direct.
    Et un seul regard à son Apparenté avait suffit à la jeune fille pour comprendre que ce regard ci serait le dernier qu'ils échangeraient avant longtemps.
    C'était un au revoir plus que douloureux, qui signifiait à présent que leurs ennemis lui avaient arraché la chose qui comptait le plus au monde pour elle.
    Fitz.