La vie

391 24 8
                                    

     Cette partie est une des plus capitales. Le moment où on ne comprend pas. Le moment que vous comprendrez un jour. Mais pas aujourd'hui. Vous croirez comprendre sans saisir vraiment. Creusez vous la tête, mortels et immortels qui lisez ces phrases.

      Tina se réveilla en regardant la place vide où avait dormi Norbert, comme chaque matin depuis quelques mois. Elle passa sa main dessus et ressentit encore une légère chaleur émaner du tissus. Elle se leva. La nuit avait été pour elle inoubliable. Un léger sourire s'installa sur son visage tandis qu'elle enfilait une chemise. Elle fut prête et descendit d'abord dehors. Là, elle trouva son amant, affairé avec les occamis. Il leur donnait à manger. Elle s'approcha sans bruit et se plaça près de lui.

     Norbert pivota. Ses yeux se perdirent dans les siens. Il dû, à grand peine, les fermer pour s'en décoller. Il la regarda longuement avant de déposer ses mains sur ses hanches, et un baiser sur ses lèvres. Elle enroula ses bras autour de sa nuque et lui rendit son baiser en souriant.

      Ils partirent ensuite, main dans la main, jusqu'à la petite cabane.

     Ils avaient dû revenir dans la valise par question de sécurité. Grindenwald, voulant imiter les grands sorciers, avait décidé de me donner des soeurs. La Souffrance, la Peine, la Guerre, et l'Angoisse. La Souffrance était de taille moyenne, avec de longs cheveux sang et des yeux noirs perçants. La Peine était petite, des yeux gris et des cheveux gris. La Guerre était grande, pas plus que moi, mais grande et possédait des cheveux noirs et des yeux rouges. Tandis que l'Angoisse, de taille moyenne, avait des cheveux bruns et des yeux verts.

      Il en était devenu célèbre et s'en vantait tout le temps (Je le côtoyais un peu). Tina, à cause de son entrevue avec moi avait eu peur en l'apprenant. Et puis Gellert les cherchaient. Queenie jouait les agents doubles. Pour quel compte ? Je ne sais pas. Je ne pense pas le savoir un jour. Ce qui est sûr. C'est qu'elle ne voulait pas qu'on fasse du mal à sa soeur.

      Il arrivèrent dans la petite cuisine qu'ils avaient dû aménager. Jacob, assis sur une chaise, lisait le journal tandis que Queenie était levée et préparait du café et du thé. Tina s'installa sur une chaise, en face de la place de sa soeur. Sa soeur qui revint mais resta debout pour servir un thé à la brune. Elle la regarda en souriant et se figea. Le contenu de la théière se déversa dans la tasse, déborda, et finit sur la table. Mais Quennie de quittait pas des yeux sa soeur. Elle remarqua le manège de la blonde et se rappela soudainement qu'elle pouvait lire de les pensées... ou plutôt entendre ce que les gens pensaient.

      Elle fit rapidement le lien entre ce qu'il s'était passé la nuit et ce qui perturbait tant sa soeur. Elle se leva d'un bond, plaquant ses mains sur les oreilles.
- Non ! S'il te plait Queenie !
- Qu'est-ce qui se passe, fit Jacob en relevant son nez du journal, Queenie ?
- Rien ! cria Tina, il ne se passe rien à part que ma soeur lit dans mes pensées !
- Mais qu'est-ce qu'elle y voit ?
- Rien que je n'ai envie de dévoiler !
- Pourquoi ?
- Jacob, chuchota Queenie à son oreille, ce que j'ai vu est un peu... gênant si tu vois ce que je veux dire.
      Il se tut. Il rougit légèrement. Il avait probablement comprit.

      Et la vie passa. Quelques mois plus tard, Tina annonça qu'elle attendait un enfant. Ils se marièrent avant qu'il ne naisse. Tina se sentait libérée. Je n'étais pas là. Elle était avec l'homme qu'elle aimait. Elle attendait un enfant. Elle était comblée de joie.

      Son enfant naquit un soir de novembre. Alice était le portrait de sa mère. Elle avait une mâchoire carré, une presque imperceptible fossette au menton, des cheveux bruns bouclés (un peu plus clairs que ceux de sa mère), et des yeux noirs. Elle était très belle. En grandissant, elle s'intéressait aux animaux et passait beaucoup de temps avec son père.

      Elle était souriante, rayonnante, intelligente. Tous l'aimaient. Elle aimait dessiner les animaux de son père et pouvait passer ses journées devant une demiguise pour comprendre comment elle faisait pour se rendre invisible. Elle adorait les animaux et voulait, comme beaucoup de petites filles de 5 ans, devenir comme eux. Elle grandissait, heureuse, en même temps que sa mère renforçait ses certitudes vis-à-vis de moi.

      Ils avaient réussi à faire en sorte que Grindenwald soit à peine au courant de sa vie, s'il était au courant. Il leur avait promis de saboter leurs vies. Et c'est pour ça qu'ils avaient peur. Ils la protégeaient.

Mais...

      Un jour, Norbert avait emmené sa fille se promener dans une forêt voisine.

      Un jour, Alice avait voulu faire la course à celui qui arriverait le plus vite.

      Un jour, Vinda Rosier attendait à côté de chez eux, prête à faire le sale boulot.

      Un jour, Norbert accepta la course.

      Un jour, il fit exprès d'aller moins vite et de la laisser gagner.

      Ce jour là, Alice mourrut, foudroyée par l'éclair vert qui sortait de la baguette de la sorcière.

      Quand Tina l'apprit, ces certitudes volèrent en autant d'éclats que de larmes qu'elle versa. Sa tristesse était immense. Son enfant. Sa fille. Sa chair et son sang.

      Norbert s'en voulut. Il se sentait responsable de la mort de sa fille. Il avait peur que ce soit vrai. Il ne voulait pas l'accepter. Il refusait qu'on l'enferme dans une caisse, elle qui avait si peur du noir.

      Mais elle fut enterrée, un soir de juillet. Pendant toute la cérémonie, Tina serra la main de Norbert, qui lui serrait encore plus fort. Leur seule question était : "pourquoi ?". Mais personne ne leur répondit. Pourtant, je le pouvais. Mais elle ne voulait pas me voir.

     Leur deuil dura trois ans. Trois ans durant lesquels ils ne voulurent pas refaire d'enfants. Malgré cela, quelques mois après, en février, naquit leur second enfant.

*
*
*
*
*
Voilà voilà,
Chapitre fini.
J'avais oublié de le dire mais Scamander et Dragonneau ne sont pas les mêmes dans ma fic.
Encore merci pour les vues et les votes ^^
*
*
*
*
*

Steam

- Je ne l'ai vu que chez les... - Chez les salamandres...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant