[Lesson 15] Ça arrive à tous les hommes une érection !

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« Ah.. » Les yeux de la belle rouquine brillèrent de confusion. « Gheu, gheu ? » Je papillonnai des cils déglutissant.



Je tournai lentement mon minois pour faire face à Calum, qui avait décidé de me laisser seul - face à mes mots en s'éloignant discrètement de plusieurs pas de nous - qui n'en était d'ailleurs même pas, au final, reposant mes prunelles bleues dans les siennes.

Aussi idiot que cela puisse paraître, je poussai bêtement un petit rire, haussant avec innocence mes épaules.



« C-ce qu-que j-je vou-voulais di-dire c-c'est... » Mes mains devinrent instantanément moites, le rythme de ma respiration devint plus prononcé. « C-c'est qu-que.. » Une voix grave, venant de l'entrée de la demeure me coupa en plein monologue.

« TIREZ-VOUS LES FLICS SONT LÀ ! »



Les Q-QUOI ?

Les cris féminins et masculins des étudiants remplacèrent, la bruyante sonorité musicale qui tambourinaient sauvagement entre les murs de la maison quelques secondes plus tôt. Je restais figé sur place, tournant uniquement ma tête dans tous les sens, à la recherche de Michael, Calum ou encore d'Ashton, mais ils étaient tous les trois introuvables.

C'est en voyant tous mes camarades courir rapidement vers toutes les sorties possibles que cette maison offrait, que la triste réalité me frappa.

Je sentis de fins doigts se glissaient entre les miens pour me tirer à l'extérieur de la maison, dont je me mis à suivre sans broncher. C'est en redressant mon minois, qui se retrouver face à un chignon couleur blond vénitien, que je me rendis compte que c'était cette même fille qui portait les gênes du vieux fou, qui venait de me sauver la vie.

Le son des sirènes approcha en crescendo, nous donnant donc plus assez de temps pour nous trouver une cachette potable.



« Là-dedans ! » S'écria-t-elle en me poussant dans une benne à ordures.



Je tombai la tête la première dans un carton à pizza, deux ou trois sacs-poubelles pleins et à moitié ouverte m'avaient servi de matelas d'atterrissage. Je poussai un grognement plaintif, lorsque le poids de la belle s'ajouta au mien, comprenant que je venais malgré moi, de lui servir de matelas à mon tour.

Contrairement à mes lents temps de réaction, la belle rouquine s'était rapidement assise en tailleur à mes côtés, tirant mes longues jambes qui pendaient encore à l'extérieur de la benne à l'intérieur, avant de saisir le couvercle et de nous enfermer. Une fine petite rectangle de lumière nous servait d'éclairage, ce qui - d'après moi - n'était pas assez pour faire passer assez d'oxygène.

Seigneur, je n'ai pas envie de mourir asphyxié par les détritus des gens !

J'entrepris de couper ma respiration narine en respirant uniquement par la bouche, que je refermai immédiatement après avoir failli engloutir une mouche. Mes mains s'agitent dans tous les sens, pour la chasser, alors que mon visage devint rouge écarlate par manque d'oxygène.



« Hé, l'ami ! » Me chuchota doucement ma camarade en me plongeant ces iris émeraude droit dans les miennes. « Res-pi-re. » Elle avait pris soin de décomposer chaque syllabe, en plaquant sa petite main contre ma joue.

« J-je.. J-je... » Je laissai l'air infect de cette benne envahir mes poumons, mon souffle s'écrasant chaudement contre son minois.

« Voilà, c'est bien. » Mes paupières se ferment quelques laps de secondes, en sentant ces doigts traçaient lentement des traits aléatoires de ma joue jusqu'à ma mâchoire. « Tu vas mieux ? » Mes paupières s'entrouvrent et je hochai la tête pour seule réponse.

« M-merci. » Dis-je timidement, en louchant sur sa main qui était restée contre ma joue.



Une fois qu'elle réalisa la même chose que moi, ces joues s'empourprent. Elle retira rapidement ces doigts hors de mon visage, bredouillant un petit 'désolé'. Et j'ignorai le comment du pourquoi, mais sa réaction me fit sincèrement sourire.

Pourquoi était-elle si gentille ?

Peut-être qu'elle avait réalisé que je n'étais pas un 'pervers' ?

Oh.

Maintenant que j'y pense, si Ashton n'avait pas provoqué le vieux fo.. Son père, jamais il aurait essayé de détruire son capot avec son fusil, jamais il aurait ordonné à sa fille d'aller chercher sa maudite hache pour nous faire la peau...

Et jamais tous 'ça' ne serait arrivé.

Tous le monde serait en très bon terme et tous le monde auraient vécu heureux avec beaucoup d'enf...

Seduction's lessonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant