Flashback :
Je regardai le temps s'assombrir à travers une vielle fenêtre qui laissait quelques rafales d'air frais se faufiler dans l'habitacle. Physiquement j'étais présente, installée sur une chaise en bois qui grinçait à chaque mouvements que je faisais. Face à moi se trouvait ma génitrice qui gesticulait ses bras frénétiquement au dessus de ma tête. Son visage se ridait au fur et à mesure que la colère lui rongeait son âme, et son cœur. Mentalement je n'étais plus là, n'entendant que des phrases inaudible par peur de laisser ses reproches méprisants détruire tout ce que j'avais essayé de construire autrefois avec elle : un amour mère-fille. Je mordai ma lèvre inférieure de douleur, pourquoi elle ne m'acceptai pas comme j'étais ?
Fin du Flashback.
Axel et moi étions en train de flâner dans les rues de Paris pour rejoindre Ernest et Adèle. Il faisait doux et tout était calme. Le ciel commençait à s'assombrir laissant place aux magnifiques petits astres de lumière. Nous étions dehors depuis le début d'après-midi ; Axel avait insisté pour que nous allions acheter des vêtements et quelques pacotilles pour que je puisse avoir mes propres affaires. Sa voix malicieuse brisa le silence :
- D'ailleurs, il marqua une pause tout souriant.
- Mhhh ? Répondis-je en tourant la tête vers lui ?
- Je vous ai acheté une petite surprise mademoiselle, me dit-il fièrement.Perplexe je m'arrêtai brusquement.
- Merci mais... T'abuse, avouais-je timidement.Il sortit un article de l'un des sacs et me le tendit. J'avais dans les mains une magnifique robe noire évasée à épaule dénudée, ornée de dentelle vintage au niveau des bras. Sur le col il y avait une fine broderie rose pâle, apportant un brin de couleur au vêtements.
- Alors ? Satisfaite ?
- Elle est magnifique. Murmurai-je.
- Tant mieux ! Parce que demain j'organise une soirée pour fêter le début des vacances ! Dit-il enjoué.
- Tu ne veux pas qu'on aille la rendre au magasin ?
- Ah elle te plaît pas ? Demanda-t-il tristement.
- Si si, au contraire, je l'adore, elle est beaucoup trop belle. Mais je n'ai pas l'habitude de porter ce genre de vêtements.
- Il y a une première fois à tout. Et puis tu sais, financièrement je nai largement pas à me plaindre t'en fait pas, donc ce n'est pas cette petite robe qui va me ruiner. Accepte la, elle t'ira à merveille.J'hochai la tête et lui fis un léger bisous sur la joue pour le remercier. Il profita de cet instant pour me chuchoter :
- Profite de la vie Hannah, on en a qu'une ne l'oublie jamais.Mon corps frissonna. Sa phrase frôlant ses lèvres gelé brûlait de vérité mais en même temps de détresse ; cela sous-entendait que la mort suit nos pas.
Nous arrivâmes dans une grande allée dessinée par deux lignées d'arbres décorés. Je regardai les branches devenues blanche neige au dessus de ma tête qui contrastait avec le ciel bleu nuit. Au fond du chemin j'appercue deux silhouette, alors nous décidâmes d'accélérer le pas.
Ernest était accompagné d'Adèle, une jolie femme, assez grande et très mince. Ses traits de visage délicats s'accordaient parfaitement avec la douceur de ses yeux vert clair. Elle étais habillé d'un simple tricot en laine beige et un jean noir. Elle me salua joyeusement et Ernest en profita pour nous présenter :
- Adèle voici Hannah.
- Enchanté, me dit-elle poliment.Je me contentai de lui lancer un sourire et me dirigeai vers Ernest pour lui faire la bise.
- Les calèches sont prête au bout du chemin, annonça-t'il fièrement.Satisfait, Axel me prit par les hanches et me poussa légèrement en avant pour que j'avance. Je rigolai doucement surprise par ce geste et finit par me laisser guider jusqu'au rendez vous. Un vieil homme nous accueilla gaiement et se présenta :
- Bonjour, je m'appelle Christophe, et ce soir, je serai l'un de vos cochet.
Il indiqua son collègue du doigt et ajouta :
- L'autre partie du groupe ira avec Hugo.Le concerné hocha la tête pour nous saluer. Ernest proposa :
- Bah avec Adèle on va avec Christophe et vous deux vous allez avec Hugo ça marche ?Axel me regarda tendrement.
- Ça te va ? Demanda-t-il.
- Oui c'est parfait.Hugo prit ma main pour m'aider à monter dans la calèche. Les sièges en cuir rouge étaient très confortables et Axel s'installa à côté de moi. Le chauffeur nous tendit une grande couverture en fourrure blanche :
- Tenez, au cas où si vous avez froid. Certes la neige s'est arrêtée de tomber mais le vent reste glacial.Ernest nous faisait des signes de la main tel un idiot derrière la petite fenêtre de la calèche dans laquelle il se trouvait. Je percevais Adèle à côté de lui complètement désespérée qui lui donnait de légers coup dans l'épaule. Cette situation me faisais doucement rire.
Hugo annonça joyeusement :
- Et c'est partit !Une fois de retour chez Axel, je m'empressai d'aller essayer ma nouvelle robe.
Dans la salle de bain, je me contemplai dans le miroir, et tournai autour de moi-même pour faire virevolter le bout de tissu qui tombait jusqu'à mes cuisses.
Je sortis joyeusement de la pièce, et lorsque Axel me vit il s'esclaffa:
- Woaw ! Quelle magnifique princesse !Je rougis légèrement. J'avais un peu honte des cicatrices qui parsemaient mon corps mais Axel ne semblait pas s'en préoccuper. Bien au contraire, il me donnait confiance en moi. Il s'approcha de moi et me caressa le bras.
- C'est bien tu commences à reprendre un peu de poids, me dit-il fièrement.Je regardai mon ventre, qui laissait ressortir mes os puis tournai tristement mon regard vers celui d'Axel.
- Tu trouves ?Il me prit par la taille et souria:
- Ne perd pas espoir, et prend confiance en toi. Positive surtout, je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais crois en mon expérience.
- Comment ça ? Lui demandai-je surprise.Il laissa transparaître un léger sourire et ne répondit pas.
Il se dirigea ensuite vers la salle bain, enlevant son T-Shirt dans la foulée.
Je pus brièvelent apercevoir sur son avant-bras un imposant tatouage. Je l'interpellai timidement :
- Tu as un tatouage ?Il souria de plus belle. Qu'est-ce qu'il avait à sourire autant ? J'étais complètement déboussolée. Il me répondit tendrement:
- Un jour tu le sauras Hannah.