J'avance avec lenteur dans cette rue qui est bien trop fréquentée à mon goût. Je peux me le permettre vu le temps que j'ai encore devant moi, je profite. Les gens ici sont pressés, ils passent devant toi sans jamais te porter aucunes intentions, ce qui est bien différent de la grande ville d'où je viens. À Québec, il y avait beaucoup de touristes, et parfois j'avais l'impression d'être un genre d'attraction, attirant tous les regards de par mes tatouages et mon look extravagant. Bien sûr, ici aussi il y a beaucoup de touristes, mais c'est complètement différent. Il y a beaucoup moins de choses à visiter à Montréal qu'à Québec. Ici nous sommes bien loin des plaines d'Abraham et des monuments historiques. Surtout en plein centre-ville. Les gens sont plus... condescendants ? Hautains ? Imbus d'eux mêmes je dirais. Mais ça me va très bien malgré tout, je n'ai pas nécessairement envie de me faire remarquer tout compte fait, la solitude me plait énormément.Je tourne dans une petite ruelle qui est très peu fréquentée. Du moins, pas en pleine journée. Le soleil brille encore de mille feux, mais je sais que dès qu'il ira se coucher et que la lune prendra le relais, cette ruelle sera rempli de mecs en manquent d'un peu de compagnie. J'arrive devant une porte en métal et lève le poing m'apprêtant à frapper quatre coups pour annoncer mon arrivée, mais la porte s'ouvre juste avant, laissant sortir une jeune fille d'environ 16 ans. Du moins, c'est l'âge que je lui donne à première vue, mais je sais très bien que cette fille doit probablement en avoir 20, si ce n'est pas 22 ans. Mon patron ne veut pas avoir de mineurs pour ne pas avoir de gros problèmes avec les flics. Bien sûr, ceux-ci nous ont à l'œil, mais ils ne sont pas trop envahissant pour le business qui fonctionne vraiment très bien. Enfin c'est ce qu'on m'a dit.
Ça ne fait que trois mois que je suis arrivé ici. J'ai demandé à mon ancien chef de gang s'il connaissait un gang ami à Montréal qui pourrait me prendre avec eux, et il m'a parlé des T.O.T.R qui baignait plus ou moins dans le même genre de magouilles que nous. Il a contacté Niall, un ami à lui qui fait partie du fameux gang, et il en a parlé à son chef qui a accepté mon inclusion. Évidemment, je sais très bien qu'on me fera passer une initiation prochainement s'il décide de me garder dans leurs rangs, et j'avoue stresser un peu avec ça.
Je tiens la porte à la jeune femme qui sort, et entre ensuite dans cette maison close. Aucune lumière ne perce par les fenêtres puisque le tout est barricadé pour qu'on ne sache pas ce qui ce passe ici. C'est très sombre, et une odeur nauséabonde atteint mes narines. J'ai un haut le cœur, mais je me retiens pour ne pas vomir. Comment des gens peuvent-ils venir dans ce genre d'endroit pour tirer un coup ? Je ne comprendrai jamais.Mon regard dévie vers la droite où un grand escalier en bois se dresse, et mon cœur fait trois tours avant de me donner l'impression de s'arrêter de battre. Mon ventre se noue douloureusement et mes jambes se mettent à trembler. Je sais que je ne suis jamais venu ici, mais cet endroit me rappelle de très mauvais souvenirs que je m'évertue d'oublier. Des souvenirs qui hantes mes rêves, qui m'empêchent de dormir des semaines durant. Des souvenirs que je croyais pourtant être enfouis au plus profond de moi depuis quelques mois déjà...
Je suis là, devant cette maison dans ce quartier peu fréquentable, mais je n'ai pas peur, j'ai l'habitude d'y venir pour vendre des armes. Je ne vends que de petites armes comme des glocks ou des petits pistolets à des mecs d'autres gangs, qui eux vendent de la drogue ou ce genre de choses, que nous, nous ne faisons pas. Bien sûr, il m'arrive de vendre des snipers ou de grosses mitraillettes, mais nous les vendons à des gangs plus gros, plus puissant que ces petits merdeux qui vendent du crack à qui veut bien en acheter. Justement, mon acheteur arrive. Un grand black accompagné de deux caucasiens qui n'ont pas trop l'air d'avoir toutes leurs têtes.
Personnellement, je m'en branle, tant qu'ils paient ce qu'ils achètent, le reste ça ne me regarde pas. L'un des deux caucasiens me tend une mallette que je prends pour compter l'argent de la vente. Voyant que le compte est bon, je tends à mon tour un sac de sport noir qui contient les armes que je leurs dois.
VOUS LISEZ
Butterfly Effect || Tome 1 || Larry
FanfictionIl était là depuis 7 ans, Lui depuis 3 mois. Deux ennemis que tout réunis, Deux alliés que tout sépare. Il a été trahi, Lui est perdu. Ils se sont croisés, La foudre est passée. Une arme, des drogues , des pures, Des erreurs, des mensonges, un pard...