Je suis réveillé depuis au moins cinq bonnes minutes, mais je me refuse d’ouvrir les yeux étant trop à l’aise. Il y a longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien et je sais que Zayn y est pour beaucoup. Je sens d’ailleurs son ventre se remplir puis se vider d’air sous moi, ainsi que sa main qui est toujours lovée sous mon sweat. Moi j’ai toujours ma tête nichée dans son cou et mes mains encerclées autour de ses hanches. Nous sommes encore sur le fauteuil, je sens l’accoudoir dans le bas de mon dos me maintenir. Lui a la tête en arrière avec la bouche un peu ouverte, d’où quelques bruits s’échappent de temps à autre. Les hurlements de notre victime ont cessé - sûrement depuis plusieurs heures d’ailleurs - c’est le silence qui nous entoure à présent. Enfin presque. Je ne peux pas voir qui dans ma position, mais j’entends une personne ronfler légèrement, et je suis presque certain que c’est ce cher Niall. Il a la tête d’une personne qui ronfle. C’est bizarre dis comme ça, mais c’est le cas. C’est une vibration venant de mon derrière qui me sort de mes pensées, me faisant sursauter par la même occasion. Je tends la main vers la poche arrière de mon jeans, et en sors mon téléphone. Je déverrouille l’écran et vois que c’est encore ce psychopathe qui m’a envoyé un message. Je l’ai d’ailleurs nommé comme ça. “Inconnu”, même si c’est ce qu’il est, c’est nul. Et puis comme ça je sais que je ne peux pas me tromper. Après tout, si lui a réussi à récupérer mon numéro peut-être qu’un autre y arrivera aussi. Même si j’ai de gros doutes là-dessus, on ne sait jamais.
De Mystérieux Psychopathe :
‘‘Bon matin charmant petit Louis, j’espère que tu as bien dormi ! J’espère avoir la chance de te croiser aujourd’hui ;) ’’
C’est ce que je disais, un psychopathe. Je sais que je devrais sans doute le bloquer ou en parler à Zayn pour qu’il m’aide à régler le problème, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que ce serait une grave erreur. J’ai cette impression au fond de moi que cet inconnu est quelqu’un que je dois absolument garder à l’œil. Une intuition qui ne me lâche pas depuis hier.
Je me redresse retirant doucement la main de Zayn pour ne pas le déranger, et je me frotte le visage à deux mains pour finir de me réveiller. Je regarde autour de moi et distingue Niall, endormi la tête penchée vers l'arrière, et j’avais raison pour le coup, c’est bien lui qui ronfle, ce qui fait en sorte qu'un petit sourire prend place sur mes lèvres. Voyant rapidement l’heure sur ma montre, je me dis que ce serait bien d’aller chercher quelque chose à manger avant de reprendre du service. Karl n’a probablement pas encore parlé - sinon on se serait fait réveiller - et je sais qu’il nous cache quelque chose. Du moins, c’est ce que je pense, car Liam et Zayn ne l’auraient sans doute pas gardé en vie sinon… Le seul hic dans l’histoire c’est que j’ai fouillé dans chaque recoin de sa vie, de sa naissance jusqu’à maintenant, et je n’ai rien trouvé qui permettrait à Zayn de le garder… Je m’en veux déjà de savoir qu’il est un traître, parce que ça aussi j’aurais dû le savoir, alors si on apprend autre chose d’aussi gros, voir même pire, je ne sais pas ce que je ferai. Je suis quelqu’un de très perfectionniste, qui fait son travail à fond et jamais dans la demi-mesure, alors je serais blessé et je ressentirais une certaine culpabilité. Je m’en voudrais auprès de Zayn, de Liam, ainsi que tous les autres, car je n’aurais pas su faire mon job. J’embrasse la joue de mon brun avant de me lever le plus délicatement possible, je m’étire puis me dirige vers la sortie. Je passe devant Karl et me retiens de lui asséner un coup dans la mâchoire.
Je prends rapidement la voiture de Zayn pour aller en ville, direction la boulangerie. J’aurais bien aimé prendre mon bébé, ma belle Harley Davidson noir, mais pour aller chercher des cafés et des viennoiseries, ce n’est pas l’idéal. J’essaie de la promener le plus possible, aimant sentir le vent me fouetter le visage et le bruit du moteur. J’adore cette bécane, et je ne m’en séparerais pour rien au monde. C’est la femme de ma vie - après mes sœurs bien sûr - mon bébé, et je ne ferai monter dessus, ni ne la prêterai jamais à personne, pas même Zayn. Trop peur qu’il lui fasse un bobo. Elle m’a coûté une petite fortune, mais ça en valait la peine.
Je me gare devant la boulangerie et y entre sans plus tarder. À cette heure matinale, il n’y a pas grand monde, juste une vieille dame qui n’arrive pas à choisir quel pain elle désire. Je ne suis pas le mec le plus patient dans la vie, et je crois que le mec derrière le comptoir le remarque puisqu’il me lance un sourire de compassion. Il n’y est pour rien et pourtant j’en voudrais plus à lui qu’à la grand-mère. Elle a un petit chiwawa à ses pieds qui aboie sur moi et je commence à en avoir vraiment marre. Il me donne envie de sortir mon Glock et de le pointer sur sa gueule. Ça y est, elle est partie. Enfin. Je souffle un moment afin de me décontracter les muscles, je me croyais quand même plus patient que cela. Je demande au jeune homme une dizaine de pains au chocolat et de croissants avec des cafés et chocolats chauds à emporter.
De Zayn :
“ Coucou babe, tu es où ? ”
À Zayn :
“ Hey Zazza ! Je suis à la recherche de quelque chose que je pourrais envisager manger. Du coup je reviens avec le p’tit déj. ”
De Zayn :
“ Tu es déprimant, tu penses toujours qu’à ton ventre… Quoique non, quelque fois tu penses aussi un peu trop au cul… Mais bref, à tout de suite.
P.S. : Niall qui ronfle c’est juste hyper comique, il fait des bruits tellement ridicules un genre de “rglf mimimi” en continu, je vais me faire pipi dessus tellement je ris depuis tout à l’heure XP ”
À Zayn :
“ Oui je trouve aussi XP XP XP. ”
Le vendeur m’ayant prévenus que la préparation prendrait un peu de temps, je lui ai demandé un cappuccino pour maintenant, ce qu’il s’est empressé de m’apporter à la table sur laquelle je suis installé. Je lui fais un signe de tête comme remerciement avant de prendre une gorgée de ma boisson chaude. Mon regard divague vers la vue que m’offre cette place sur l’extérieur du magasin. Il se dirige vers un ado qui de prime abord a l’air normal, enfin si on ne compte pas les années d’expérience que j'ai derrière la cravate. Il est juste à côté de la porte d’entrée et il est habillé d’un slim gris, d’un t-shirt bleu marine avec une veste en jeans et une paire de Pumas blanche. Je finis la gorgée restante dans mon gobelet marron puis pars vers l’adolescent.
– Qu’est-ce que tu fais là toi ? Tu sais que tu n’as pas le droit pourtant.
– Je… Rien, monsieur, je ne fais rien du tout…
– Ne me prend pas pour un con gamin, j’ai été à ta place, je sais ce que tu as dans ta sacoche, je lui dis en pointant mon doigt vers celle-ci, et ce que tu fais avec.
– Mais je n’ai rien, j’vous ju…
– Ne jure pas ! Surtout quand tu mens, il va t’arriver bien plus de problèmes de cette façon mon grand. Je t’ai dit que je savais ce que tu faisais, je te connais. Je connais tout le monde, enfin tous ceux de notre monde. Alors si tu ne veux pas mon poing dans ta gueule je te conseille de déguerpir tout de suite.
– Mais qu’est-ce que tu me veux papi ? Il sort son petit couteau, qu’il avait dans sa poche de veste. Ne fais pas le malin avec moi grand-père, sauf si tu veux finir avec ça dans la gorge. Il me dit ça avec un air supérieur et méprisant, en clair tout ce que je déteste.
– Ahahah. Tu crois me faire peur avec ton joujou ? Tu es encore dans la cour des petits chéris, et tu ne sais surtout pas à qui tu t’adresses. Regarde ce joli tatouage, dis-je en mettant ma tête sur le côté faisant voir mon dessin. Là, il prend peur, il essaie de ne pas le montrer, mais le voile qui a pris place dans ses yeux ne peut pas mentir.
– Très beau ton dessin papi, mais il est censé prouver quoi au juste ?
– Que premièrement tu es sur mon territoire, donc que tu vas partir. De deux, que je vais te demander le respect face de rat, et de trois, si tu ne veux pas avoir de problème, fermes ta gueule. J’ai des contacts mon chou, donc j’ai présentement le choix et tu vas m’aider à le faire. Donc je te tue, je commence a énuméré sur mes doigts, je te fais tuer, ou tu dégages. Je commence à hausser le ton.
– Laisse-moi réfléchir, aucun des trois… Il me défie, c’est qu’il a du courage le petit, et j'aime ça. Je le désarme, et lui assène un premier coup sans qu’il ne le voit venir. Il est surpris, mais me rend le coup.
– Bon dealer mais mauvais à la bagarre... Je vois… Et un autre coup au visage lui atterrit dessus, vite suivi par un coup de genou lorsqu’il s’abaisse. Faire le dur ne vaut rien. La prochaine fois ferme ta gueule et cours avec la queue entre les jambes ça vaudra mieux pour toi.
D’autres coups sont échangés. Je vois le vendeur se mettre entre nous, mais il est trop tard j’ai déjà lancé mon coup, je lui pète l’arcade sourcilière gauche. Je le mets de côté, ne voulant pas le blesser davantage, et même si je suis à la vue de tous et que les flics sont prévenus, je finis ce que j’ai commencé avec le jeune. Je le laisse repartir, ne voulant pas le tuer, mais juste le mettre en garde de ne pas traîner sur le territoire d’autres gangs.
– Je suis désolé je ne voulais pas te faire mal, ça va ? Je demande en tournant la tête vers l’homme saignant.
– Oui, mais tu as un crochet phénoménal. Tu fais de la boxe ou un truc du genre ?
– Oui, ahah. Tu as une trousse de premiers soins à l’intérieur ?
Il me fait un signe de tête et je l’emmène à l’intérieur pour le soigner, histoire de me faire pardonner. J’ouvre la trousse, en sors un spray désinfectant et un pansement. C’est assez vite fait. Il voit que je suis ouvert à quelques endroits et que des bleus apparaissent, et il me soigne en retour.
– Alors… Commence-t-il, ça t’arrive souvent de frapper les gens dans la rue sans raison ?
– J’ai des raisons, et non… Je ne fais pas ça tous les jours, mais il y a quelque fois où des gens tels que le gamin ne sont pas là où ils devraient être, alors je dois faire en sorte qu’il ne recommence plus. Il est choqué. Je le serais également, vu la façon dont je viens de lui déballer ça. Stupide honnêteté.
– OK… Et comment t’appelles-tu cher boxeur et… Justicier ? Non, tu n’as pas une tête de justicier… Je ne sais pas. Il sourit, moi je ris. Moi justicier ? Je suis tout sauf un gars qui veut faire respecter la justice, je suis l’inverse.
– Louis, et toi cher vendeur de pain et de viennoiseries ?
– Harry. On se sourit mutuellement comme si on se faisait une poignée de main. Lorsqu’il me met de la pommade sur la pommette, il ne peut s’empêcher de loucher sur mon tatouage. C’est celui du gang, un crâne qui fume une clope avec un chapeau et des cannes à l’arrière, Smoking. Gentleman. Skull. Très beau ton tatoo Louis. Je lui souris.
– Merci, je vois que tu en as quelques-uns aussi, je dis en étirant le col de son pull noir me dévoilant une très belle vue sur ses pectoraux et sa tablette de chocolat. Pas mal, pas mal du tout même. Je parle des tatoos ou de son corps ? Je ne sais même pas, les deux sont à couper le souffle.
– Merci, me répond-il gêné et le rouge aux joues, a-t-il compris le double sens de mes paroles ? Non je ne pense pas. Bon, ça a l’air d’être mieux. Je vais finir ta commande.
– Pas de soucis, je lui fais un bisou. Je suis comme ça, aussi doux que méchant, même si je suis plus du deuxième type. Il rougit encore un peu avant de repartir vers le comptoir.
Je le suis sortant de l’arrière-boutique pour me rasseoir à ma place, mais cette fois-ci en me retournant face à lui pour mieux lui parler.
– Tu bosses ici depuis longtemps ?
– Non, je suis arrivé en ville il y a 5 mois, c’est un ami qui m’a trouvé ce travail. Et toi un métier ?
– Heu… On va dire que je suis un travailleur... Indépendant ? Ça te va comme version ? Je ne sais pas quoi dire d’autre…
– Eh bien soit, prenons cette version-là alors, me sourit-il.
– Beau cul, je chuchote pour moi-même, mais je crois qu’il m’a entendu, car il se retourne.
– Quoi ?
– Non, je me demandais si tu faisais du sport. Parce que tu as l’air d’être musclé, et sans vouloir te vexer c’est assez rare dans cette branche de voir quelqu’un d’aussi musclé.
– Oui et non, je cours tous les jours et je fais un peu de fitness. Mais merci du compliment, il me fait un clin d’œil. Et voilà pour toi petit Louis.
– Merci grand Harry. On rit tous les deux c’est vrai qu’il est grand, il a au moins une tête et demie de plus que moi.
Je sors avec ma commande en main et repart à l’entrepôt. Je suis accueilli par un Niall qui se jette sur moi.
– Waow Niall, je t’aime bien aussi, mais pas la peine de me sauter dessus comme ça. Je t’ai trop manqué ou quoi ? J’explose de rire.
– Oh, non. Je t’aime bien aussi, même plus depuis que je suis réveillé et que Zayn m’a dit que tu ramenais à manger, mais si je t’ai sauté dessus c’est justement pour cette raison. Il court et... Mais attendez une minute... Il m’a piqué le sachet de bouffe ?
– NIIAALLLL !! Il y en a pour tout le monde ne fais pas ton goinfre ! Ou je te fais la peau !!
– Ne te vexe pas Loulou’ je t’ai dit que je t’aimais. Il explose de rire en disant cela.
Je vois Zayn mort de rire face à cette scène et je ne peux empêcher un sourire de se dessiner sur mes lèvres. Je prends ce dernier dans mes bras après avoir déposé le sac de boissons chaudes sur la table basse.
– Tu en as mis du temps… Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
– Un léger souci que j’ai su régler, ne t’inquiète pas Zazza. Je lui fais un bisou sur la joue.
– Ce serait cool que tu communiques un peu plus. Tu es mon meilleur ami et je ne savais même pas que tu connaissais la vie de la quasi-totalité des gens du milieu… Donc, dis-moi ce qu’il s’est passé s’il te plait.
– Tu es comme mon frère Zazza, n’en doute pas. Même ma mère te considérait comme son fils, mais je ne voulais pas en parler. Et avec ce qui vient de se passer, je montre Karl encore inconscient du menton, je m’en veux parce que j’aurais dû le voir, le savoir avant. Et pour tout à l’heure, il n’y a rien de grave. Juste un type qui vendait sur notre territoire…
– Bien sûr, il ne s’est rien passé. C’est pour ça que tu t’es battu avec lui. Et ne dément surtout pas Lou’, tu es ouvert et couvert de bleus sur le visage.
– Mais il ne voulait pas dégager, j’ai donc dû l’aider un peu. Le pauvre il lui manquait une case, dis-je avec une moue boudeuse. Zayn n’aime pas quand je me bats, il est trop protecteur envers moi. C’est mignon, mais parfois insupportable. Et je t’assure que je ne l’ai pas tué ! Le vendeur est arrivé pour nous séparer. Bon, il s’est pris un coup le malheureux, mais personne n’est mort, je le jure, repris-je en levant les mains en signe d’innocence. Il sourit avant de resserrer davantage notre étreinte.
– Bon les amoureux, bougez vous l'cul. Les scènes d’amour c’est pour chez vous, dis Liam assez sèchement. Serait-ce de la jalousie que je perçois ? Peut-être... Je regarde Niall d’un air interrogateur alors que lui me lance un sourire. J’ai compris.
– Tu veux être à ma place c’est ça Payne ? Tu es jaloux ?
– Ah non merci, plutôt mourir. Mais merci de demander Tomlinson.
Zayn et moi nous lâchons, non sans rire de la réaction plus que jalouse de Liam, et je vais me placer sur le canapé entre Luc et Niall tout en me servant un café et une viennoiserie. Nous petit-déjeunons dans la joie et la bonne humeur. Il y a juste Liam qui est froid, mais c’est apparemment dans son tempérament d’après Niall. Suite à cela, la torture reprend. Karl est resté dans son coin nous observant depuis quelques minutes. Niall et Luc - qui est revenu pendant mon absence - se chargent de le faire souffrir. Moi j’ai eu l’interdiction par Zayn de m’en charger, il a eu trop peur que je le tue avant d’avoir des infos croustillantes. Mais je suis content car je peux tout de même indirectement y participer. Je lance de temps à autre des idées comme :
– Il serait intéressant de voir quel bruit il ferait si on lui défonçait les genoux, ou alors si on lui arrachait quelques dents, non ?
Et le tour est joué pour que Luc mette en action mes dires, ce qui est vraiment jouissif. Je souris comme un dégénéré, jusqu’à ce qu’il nous annonce une chose. Il est à bout, et cette révélation nous surprend tous. Cette nouvelle nous tue, me tue…
Comment faire quand on se rend compte que tout notre travail est mis à néant en deux secondes ?🔪🔪🔪🔪🔪
VOUS LISEZ
Butterfly Effect || Tome 1 || Larry
FanficIl était là depuis 7 ans, Lui depuis 3 mois. Deux ennemis que tout réunis, Deux alliés que tout sépare. Il a été trahi, Lui est perdu. Ils se sont croisés, La foudre est passée. Une arme, des drogues , des pures, Des erreurs, des mensonges, un pard...