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En rentrant chez lui, Élio trouva un morceau de papier jaune posé sur le filme plastique recouvrant une assiette froide. Le garçon prit le temps de lire le message dessus, pas étonné du contenu. Il avertissait simplement le garçon que Mario et Élise étaient sortis et qu'ils ne rentreraient que tard. Élio jeta le papier dans la poubelle. Il avait l'habitude d'être seul, il n'y avait aucun problème. Il aurait aimé passer la soirée avec ses parents d'accueils pour leur raconter ses prouesses mais il se réconforta en se disant qu'il le ferait le lendemain. Il mangea rapidement le contenu de son assiette et alla dormir, épuisé par sa journée.

En se réveillant ce matin-la, Élio fut surpris de découvrir qu'il était 10 heures passées. Étant du genre à se lever tôt, il ne faisait que rarement de grasses matinées. Le garçon alluma son téléphone et mit sa Playlist matinale qui se diffusa au travers de ses écouteurs.

Élio sortit de sa chambre, Killer Queen résonnant dans ses oreilles. Cette chanson avait le don de le mettre de bonne humeur, qu'importait la situation. Il s'arrêta dans la salle de bain, coiffa sa tignasse brun clair tirant presque sur le blond et passa un coup d'eau sur son visage. Le garçon descendit ensuite les escaliers d'un pas mutin. De là où il était, il pouvait voir la salle à manger et un bout du salon. Il reconnut, assise autour de la table de la salle à manger, dos à lui, Élise.

Elle avait le nez plongé dans une pile de papiers. Ses ongles parfaitement vernis d'un rouge clair tripotaient les enveloppes jaunes sur lesquelles elle s'acharnaient depuis maintenant plusieurs jours. Élio se dirigea vers elle sur la pointe des pieds espérant qu'elle ne remarque pas sa présence. Mais ce fut peine perdue, dès le début.

De petites lunettes rondes posées sur l'arrête de son nez, elle les prit dans ses mains et se tourna brusquement, sa tête relevée vers le garçon, un sourire étirant ses lèvres maquillées. Élio sursauta devant la vitesse de la femme. Il croisa ses bras autour de son torse, les sourcils froncés et pointa la femme d'un doigt accusateur.

-Comment t'as fait pour savoir que j'étais là ? T'as des yeux derrière la tête ? Pas besoin de nier, avoue tout.

-Même si tu étais complètement invisible, je pourrais deviner ta présence. J'ai un don surnaturel, Élio.

-T'es une sorcière, le garçon feigna théâtralement une expression de surprise. J'en étais sûr, je l'ai toujours su.

Depuis le salon, on entendit le rire tonitruant de Mario, assis sur le canapé face au poste de télé. Il se leva et s'étira avant de se tourner vers sa femme, le regard pétillant.

-Une sorcière super canon.

Élise gloussa avant de se lever à son tour. Elle embrassa le front d'Élio et se dirigea vers la porte de la cuisine derrière laquelle elle disparut. Elle en sortit deux petites minutes plus tard, un verre de jus d'orange dans une main et une assiette toastée de l'autre.

-Tiens. Reprends des forces mon chéri. D'après ce que j'ai entendu, tu en as besoin.

Le garçon ne comprit pas le sous-entendu de sa mère d'accueil mais remercia tout de même la femme. Il prit place à ses côtés, sur la table de la salle à manger. Mario les rejoignit, son journal en main. Élio fut surpris lorsque l'homme posa son support sur la table en le regardant droit dans les yeux, un air impatient sur son visage.

-Un problème, peut-être?

L'homme secoua sa tête et tendit son journal au garçon. Élio, mal réveillé, plissa ses yeux afin de voir ce qui était écrit dessus. Il reconnut immédiatement, parmi tous les mots, son prénom atypique. Il survola l'article un sourire en coin. Il avait été mentionné à plusieurs reprises, on parlait de lui comme du "nouveau phoénix de la ville". Il releva sa tête vers Mario, ses joues rosées et son cœur battant légèrement plus vite que lors de la minute précédente.

Élio pas comme le Soleil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant