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J'avais passé la journée à recueillir des informations sur Dadju. Une fois mon téléphone déposé, je m'endormis paisiblement.

Le matin suivant, je me réveillai, accomplis toutes mes tâches et partis pour l'école. La journée fut agréable et productive. On nous annonça que les épreuves du brevet commenceraient le lendemain, alors je me préparai sérieusement. À 14h, après les cours, je rentrai à la maison, mangeai et terminai toutes mes obligations.

À 17h, je partis chez Fatou pour emprunter un cahier de révision. En marchant, j'entendis une musique familière.

« Mais cette voix, on dirait Dadju, » me dis-je.

Je tournai la tête et aperçus une belle jeune fille écoutant la musique. Je m'approchai d'elle.

« Salut ! » lançai-je.

« Salut, ça va ? » répondit-elle.

« Oui, cool. Cette musique, c’est Dadju qui la chante ? »

« Oui, c’est lui, » confirma-t-elle.

« Oh, wahou ! S'il te plaît, peux-tu me l'envoyer ? »

« Oui, bien sûr, envoie ton téléphone. »

Je lui tendis mon téléphone.

« Quel est le titre ? » demandai-je.

Elle me coupa : « C’est Bob Marley. »

« Oh, d’accord. »

Elle me rendit mon téléphone : « C’est fait. »

« Merci infiniment. »

« Je t’en prie. »

« Comment tu t’appelles ? »

« Moi, c’est Idya, et toi ? »

« Maria. Enchantée. »

« Ravie de faire ta connaissance, » répondit Idya.

« Vraiment, c’est gentil, » ajoutai-je.

« Pas plus que toi. Peux-tu me passer ton numéro ? »

« Bien sûr, prends : 626****. »

« Ok, merci Maria. Je vais t’écrire. »

« Ok, à plus. »

Je repris ma route, écoutant la musique transférée. Quelques minutes plus tard, j’arrivai chez Fatou, pris le cahier et nous partîmes ensemble.

« Fatou, t’as des nouvelles de Dadju ? » demandai-je.

« T’as recommencé avec Dadju, hein. Je ne sais rien de lui, ouff, » répondit-elle.

« C’est ton problème. »

« Fais des recherches toi-même. En tout cas, tu ne le retrouveras jamais. »

« Mdr, t’inquiète, je le ferai. Que je le retrouve ou non, Dieu seul le sait. »

« Lol, t’es folle, toi, » rit-elle.

« Les rêves, il faut les réaliser. »

« Oui, c’est ça. Bref, t’es prête pour demain ? »

« Je ne sais pas, » répondis-je.

« T’es fâchée contre moi ? Toi-même tu sais qu’on blague. T’as un gros cœur, toi. Imbécile, vas-y, souris. »

« Rire. Toi là. »

« Bref, je m’arrête ici, t’es presque arrivée. »

« Ok, à demain, bye. »

J’étais un peu énervée. Je n’aimais pas qu’on parle mal de Dadju. Arrivée chez moi, ma tante me demanda d'arranger la salade pour le dîner. Je mis beaucoup de salade dans mon assiette, parlant seule.

« J’vais manger ma part sinon les enfants de ma tante vont tout dévorer. »

Commencée à manger, j’entendis une voix.

« Euh, Maria, toi seule tout ça ? »

Je tournai la tête. C’était mon oncle Ibrahim.

« Mdr, oncle Ibrahim, ce n’est même pas beaucoup. »

« Tchié, la fille là, » rit-il.

Ma mère entra également.

« Euh, Maria, toi seule, t’as pris la moitié ? »

Je ne répondis pas et sortis. J’entendis oncle Ibrahim dire : « La fille là, c’est une vraie gourmande. »

Deux mois plus tard, beaucoup de choses avaient changé. J’avais obtenu mon brevet, et Fatou aussi. Toute la famille était fière de nous. Idya et moi étions devenues de bonnes amies, nous rendant souvent visite.

Aujourd’hui, ma grand-mère (ma maman) partait pour la Mecque avec son mari et sa coépouse. Ils devaient partir à 1h du matin et il était déjà 00h50. Toute la famille était réunie à l’aéroport.

« Vous allez beaucoup me manquer, » dit ma maman.

« Oui, elle a raison, » ajouta grand-père. « Prenez soin de vous. »

« Ok, d’accord, » répondit-on en chœur.

Nous prîmes quelques photos, puis maman me demanda de venir à côté d'elle pour parler.

« Maria, je vais rester là-bas un moment. Après la Mecque, nous irons en Amérique, et peut-être que j’irai en France. Prends bien soin de toi. Ta tante Djalikatou et ton oncle t’aiment beaucoup. Prends bien soin de leurs enfants, car oncle Ibrahim va bientôt partir aussi. »

Les larmes aux yeux, je répondis : « Ok maman, ne t’en fais pas. Tu me manques déjà. »

Nous nous fîmes un câlin et nous mîmes à pleurer.

« Maman, viens, il est l’heure, » appela oncle Ibrahim.

Tout le monde pleura en voyant maman, grand-père et tante Hassanatou partir. La famille se dit au revoir et oncle Ibrahim nous ramena à la maison. Une fois chez nous, personne ne parla. Je me couchai, quelques heures plus tard, mon cousin Oumar m’appela. Il me proposa de sortir demain et de dire à mes amies. J’envoyai un message à Fatou, Idya, Binta et Salimatou, et elles étaient toutes prêtes. Nous devions partir à 10h, mais je ne savais même pas où. Peu importe, j’étais contente.

J'écoutai la musique de Dadju, "Oublie-le", chantant avec passion.

Dadju
La routine du célibat m’a plongé dans un délire où je pensais même que mon cœur était mort. Et là, je reçois le message d’une certaine Cathie qui me dit : « Tu te rappelles de qui je suis ? Si t’as oublié, tranquille, tu m’ignores. »

Quelques minutes après, je m’endormis.

À suivre…

Hey mes amours, j’espère que tout va bien. N’oubliez pas de liker, commenter et partager. Le meilleur reste à venir 😍😍.

Miadadj 😍💖💖 224🇬🇳🇬🇳❤️

                                    

Certains rêves nous ramène à la réalité (Mn frère )/DadjuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant