Certains rêves nous ramène à la réalité (Mn frère )/Dadju

07

Le téléphone dans ma main, une décharge de nervosité me traversant de la tête aux pieds. imaginant déjà le ton pressé de ma mère de l’autre côté du fil.

— Allô mama.

— Oui, ma fille, ça va ? Vous avez reçu les résultats ? demanda-t-elle, impatiente.

Je pris une profonde inspiration avant de répondre, une lueur de fierté dans la voix.

— Oui, oui, j’ai eu le bac !

Un silence, puis un cri de joie qui résonna à travers l’appareil :

— WAHOUUU ! Félicitations, ma fille !

Je souris, mon cœur débordant d’émotion.

— Merci beaucoup, maman.

À cet instant, une voix en arrière-plan murmura quelque chose. Je perçus des mots indistincts, puis plus clairement :

— Maman, c’est Maria, non ?

Ma mère confirma d’un ton radieux :

— Oui, elle a eu son bac !

Soudain, j’entendis la voix grave et chaleureuse de mon oncle, demandant le téléphone.

— Wahou, donne-moi le téléphone !

— Allô, Maria, félicitations, ma belle ! s’exclama-t-il dès qu’il eut le combiné.

— Merci beaucoup, oncle, répondis-je, touchée par ses mots.

— De rien, je suis tellement fier de toi, continua-t-il avec une sincérité désarmante.

— Merci, merci, murmurai-je, un sourire timide étirant mes lèvres.

— Bon, je te rappelle ce soir, conclut-il avant de raccrocher.

Ma mère reprit la ligne, sa voix adoucie par l’émotion :

— Maria, je t’appelle après. Je suis si fière de toi, ma fille. Je t’aime.

— Moi aussi, je t’aime, maman, répondis-je avec tendresse.

Lorsque l’appel se termina, je restai un moment, le téléphone serré contre ma poitrine. Les larmes me montaient aux yeux. Ce jour tant attendu, ce moment où tous mes efforts étaient enfin récompensés, me submergeait. Il ne me restait que deux choses à accomplir : terminer mes études et retrouver Dadju. Les deux, je les ferai en même temps, si Dieu le veut.

C’était l’un des plus beaux jours de ma vie.

**Chapitre 2 : Les Réjouissances**

Je n'eus pas le temps de me remettre de mes émotions qu'une voix familière m'interpella depuis la porte.

— Maria ! cria Idya en s’approchant. Je passais juste par là et je voulais te demander si on pourrait aller au resto demain, s’te plaît.

— Ok, d’accord, répondis-je, encore étourdie par la journée.

— Super, je te redis ça plus tard. À plus, lança-t-elle avant de partir précipitamment.