Trafic [Terminé]

Paris

Kid et Zoro étaient en cours d'anglais, avec Mr Kisaru. C'était le dernier cours de cette longue journée qu'était le vendredi. Tout les élèves jetaient régulièrement un coup d'œil sur leur montre ou sur la grande horloge au fond de la classe. Le temps semblait passer au ralenti.
Depuis que le directeur avait distribué des punitions à tous les élèves, ils se tenaient à carreau. Généralement, les cours d'anglais étaient bruyants et animés. Aujourd'hui, on aurait dit que la classe était en deuil.
Kisaru, remarquant bien que la classe était beaucoup plus silencieuse que d'habitude, décida de faire un peu d'oral.
Les élèves échouèrent lamentablement, ayant le même niveau d'anglais que leur professeur ( c'est-à-dire catastrophique ).
Puis enfin, la sonnerie retentit. Tous les élèves se jetèrent hors de la classe. Kid fit signe à Zoro de le suivre.
« - Tu te rappelles ce que Rosinski t'avait dit, pour l'argent ? demanda le rouge.
- Ah oui ! Il faut aller voir Avery, qui nous passera notre fric, répondit Zoro.
- C'est ça. Moi, je sais où il est. »
Kid mena donc Zoro dans des couloirs et des escaliers, jusqu'à arriver devant une vieille salle de classe inutilisée depuis plusieurs année par l'établissement. Dedans, une dizaine d'élèves se regroupaient autour d'Avery, qui était accompagné de son pote, un géant à la peau noir du nom de Melvin.
Avery salua Kid d'un bref signe de tête puis regarda Zoro, les sourcils froncés.
« - C'est qui ? lui demanda-t-il.
- Zoro. C'est un nouveau. »
Melvin feuilleta une liste ou plusieurs prénoms avaient été griffonnés rapidement.
« - C'est bon, il est sur la liste des livreurs, affirma-t-il. »
Zoro, qui avait fait quelques livraisons encore le jeudi soir, reçu 300 euros. Kid, lui, ayant été au repos quelques jours écopa de 180 euros.
Une fois payés, les deux amis partirent, après que Zoro ai donné l'argent exigé par le directeur pour ne pas faire la vaisselle durant le restant de l'année scolaire.
« - Au fait, Zoro, tu vas où, ce week-end ? demanda Kid.
- À Paris avec mon entraîneur, Mihawk.
- Pffff ... t'as trop d'la chance ! Il paraît qu'il y a pleins de jolies nanas, là-bas ! Tu pars quand ?
- Ce soir à 20 heures, répondit Zoro.
- CE SOIR ?!
- Ouais, d'ailleurs, je dois y aller. Salut !
- Salut ... »

Zoro arriva chez lui, prit sa valise et marmonna un semblant d'au revoir à sa mère. Il prit sa moto et se rendit à la salle de sport où il avait rendez-vous avec Mihawk.
Celui-ci l'attendait, adossé contre sa voiture, une Peugeot flambant neuve.
« - Ah ! Tu es là ! Montes, dit Mihawk. »
Zoro installa sa valise dans le coffre, et rejoignit son entraîneur à l'avant de la voiture.
Puis ils partirent vers l'aéroport, qui était à deux heures de route d'ici.

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Robin venait de rentrer chez elle, lorsqu'elle vit son père sortir de la maison, affublé de deux grosses valises. Il les chargea dans la voiture, puis se tourna vers sa fille, un sourire satisfait aux lèvres.
« - Tu viens, Robin ? On va à Paris, lui dit-il.
- QUOI !? Mais tu m'as rien dit !!!
-  Je voulais pas te laisser seule, alors j'ai décidé que tu viendrais avec moi !
- Mais ... j'ai beaucoup de devoirs à faire, moi !
- Tu les feras dans l'avion ! Allez, viens ! »
Robin, comprenant que ça ne servait à rien de discuter, s'installa dans la voiture, à côté de son père. Puis ils se mirent en route.
Robin prit son portable et prévint ses amis qu'elle ne serait pas là, ce week-end. Puis elle regarda le paysage défiler derrière la vitre. Son père écoutait de la musique d'un CD venant d'un chanteur quelconque dont Robin ne se souvenait jamais de son nom. Elle observait sa ville s'éloigner d'elle, jusqu'à la perdre de vue. Elle était quand même heureuse de cette petite excursion imprévue, bien qu'elle craignait de s'ennuyer, comme elle n'avait personne avec qui traîner.
Enfin, ils arrivèrent à l'aéroport.
L'attente pour avoir un billet ne fut pas longue, puisque son père alla dans la file des affaires. Ils allèrent donc dans la salle d'attente, grignotant les Mars qu'ils venaient d'acheter.
Robin observa un garçon d'environ 9 ans qui se disputait avec sa sœur qui devait sûrement avoir 11 ans.
« - Rends-moi mes écouteurs, Bethany !!! braillait le garçon. C'est les MIENS !
- Et alors ?! Tu les utilises pas, et moi j'en ai pas !! Alors tu pourrais me les prêter ! riposta Bethany.
- Non ! Tout ce qui m'appartiens et qui passe entre tes mains, je les retrouves jamais !
- C'est même pas vrai, Jake !!! protesta sa sœur, visiblement très agacée. »
Le garçon tenta de récupérer ses écouteurs, mais Bethany les tenaient de façon à ce qu'il ne puisse pas les atteindre, se dressant de toute sa taille.
Robin se demandait si elle aurait des disputes pareilles si elle avait eut un frère ou une sœur. Probablement oui.
Tandis que Jake et Bethany se chamaillaient, leur mère se rendant compte du tournant que prenait la situation, intervint.
« - Arrêtez immédiatement ! Jake, Bethany a le droit d'utiliser tes écouteurs, puisque tu les utilises pas ! Je te promet qu'elle te les rendra ! »
Le garçon eut une expression renfrognée, tandis que sa sœur le regardait avec dédain, et continua d'écouter sa musique.