Une magnifique journée

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Robin marchait dans les rues bondée de monde de Paris, accompagnée de Zoro. Elle s'émerveillait devant le nombre de magasins, de boutiques, et le nombre infini de produits qui s'y accumulaient. Elle n'avait jamais quitté sa ville natale depuis la mort d'Olvia, et elle était donc dans un état d'extase incomparable. Zoro la regardait un petit sourire aux lèvres.
Ils s'achetèrent des glaces, pistache pour Zoro et myrtille pour Robin.
Ils continuèrent à se promener, avant de s'assoir dans un café pour discuter un peu.
« - Paris est tellement formidable ! s'exclama Robin.
- Tu n'as que regarder la ville sous sa meilleure facette. Si tu aurais fait un peu plus attention, tu aurais vu un nombre de mendiants incroyable. Les immeubles autour sont les plus chers, donc les gens qui y habitent sont plutôt riche, mais si on allait voir un peu plus loin, tu verrais que le niveau de vie des gens y est nettement moins élevé, dit Zoro d'un ton sec. »
Robin se demanda pourquoi son ami était si froid, d'un coup. Elle décida d'oublier et de détourner le sujet.
« - Tu es déjà venu ici ? demanda-t-elle.
- Je suis né ici, et j'y ai vécu jusqu'à mes 10 ans. Mais toi, on dirait que tu sors jamais de chez toi.
- Et bien mon père est très protecteur et est très occupé. Donc je n'ai jamais beaucoup voyagé, avoua la jeune fille. Et toi, tu as déjà déjà voyagé ?
- Non, pas vraiment ..., dit Zoro. Je ne suis jamais sortis de la France
- On est deux, alors, dit Robin en riant doucement. »
Ils continuèrent de discuter, puis décidèrent d'aller à la Seine.

Comme le fleuve ne se situait pas au coin de la rue, les deux adolescents décidèrent de prendre le bus. Zoro se tourna vers la fenêtre, et regarda les rues de Paris. Robin profitait de son inattention pour admirer le moindre détail du visage de son ami.
Elle observait ses trois boucles d'oreilles tinter au moindre mouvement, sa peau mate qui semblait incroyablement douce et la fine cicatrice qui barrait son œil gauche. Sous ses vêtements pourtant peu moulants, on pouvait malgré tout deviner une musculature impressionnante. Son regard se posa alors sur ses cheveux peu communs. Un petit sourire illumina son visage.
Vert. Cette couleur lui rappelait les plus beaux étés qu'elle avait passé avec sa mère. Elles s'étaient souvent rendus dans les Hautes-Alpes, et Robin avait découvert le magnifique univers des montagnes, qu'elle adorait tant. Les immenses vallées, les interminables forêts de pins et les pics enneigés lui faisait penser au vert.
Le fait de repenser à ces vieux souvenirs n'attristait pas Robin. Elle ressentait plutôt une sorte de sérénité. Cette couleur si familière la rassurait énormément.
Puis elle se rendit  soudainement compte que Zoro l'avait remarqué dans sa contemplation concentrée de ses cheveux. Elle rougit légèrement et détourna le regard. Elle sentit néanmoins les yeux de Zoro la fixait pendant encore quelques secondes.

Finalement, le bus atteignit l'arrêt attendu par les deux adolescents. Ils sortirent et se dirigèrent vers un parc public qui bordait la Seine, plutôt joli avec ses nombreux arbres et fleurs, ainsi que son herbe verte et abondante. Plusieurs couples ou personnes âgées s'y promenaient, profitant du soleil et de l'agréable bruit provenant du fleuve. Deux hommes s'embrassaient un peu plus loin, assis sur un banc, tandis qu'une vieille dame jetait du pain dur à des canards.
L'atmosphère de l'endroit était très pacifique et détendue.
Zoro et Robin se promenaient, réduisant progressivement la distance qui les séparaient, jusqu'à ce que leurs mains se frôlent. Zoro sentit ses joues chauffer à ce contact. Robin se pinça les lèvres pour masquer un petit sourire et regarda innocemment les nuages.
« - C'est sympa, dans le coin, fit remarquer Zoro.
- C'est vrai, j'aime bien ...
- C'est toujours mieux que la cours de récré jonchée de chewing-gums écrasés et de vieux pneus. »
Robin éclata de rire. Zoro se demanda si c'était normal d'avoir une voix aussi douce et avenante.
« - Je me suis toujours demandée pourquoi ils ont mis des pneus ! dit Robin.
- Je crois qu'avant, c'était une école primaire et que les gosses jouaient avec, répondit Zoro.
- Ils jouaient avec des pneus ?!? s'étonna la belle brune, un sourcil levé.
- Ben comme moi, avoua Zoro en rougissant. Enfin, quand j'étais petit ...
- Vraiment ?! Et tu faisais quoi, avec ?
- J'avais trois potes du nom de Saga, Johny et Yosaku, et on construisait des sortes de forteresses, expliqua le vert, toujours aussi gêné. Je sais pourquoi, mais dans la petite école de Paris où j'allais, c'était plus ou moins normal. »
Robin était très amusée. Elle s'imaginait un Zoro version miniature en train de construire fièrement un château-fort, qui ressemblait plutôt à un gros tas informe de pneus ( ce que c'était vraiment ). Elle ne put s'empêcher de rire. Cela l'étonnait vraiment, venant de Zoro qui était l'un des garçons les plus sérieux et froids qu'elle connaissait.
« - Eh ! Te moques pas ! Je suis sûr que toi aussi, tu as fait des trucs bizarres quand t'étais petite ! protesta Zoro. »
Mais Robin continuait à rire de bon cœur. Zoro attendit patiemment qu'elle se calme.
« - J'ai jamais fais de trucs bizarres, moi, dit-elle avec un grand sourire.
- Je suis sûr que si ! Tu veux juste rien avouer !
- ...
- Allez ! Je t'ai déjà dis ce que moi je faisais, tu pourrais au moins me citer un détail un peu comique de ton enfance, insista Zoro.
- Bon. Si tu y tiens tellement : Quand j'étais petite, j'avais une amie très proche du nom de violette ( elle est toujours dans le même lycée que nous mais je lui parle plus trop ). Elle venait régulièrement me rendre visite et elle adorait l'équitation et tout ce qui se rapportait aux chevaux. Et on a fini par inventer un jeu, où on incarnait chacun un cheval, et on s'attachait des housses de couette au pantalon et on disait que c'était notre queue. On a baptisé ce jeu « Les chevaux à longue queue » ( je sais, j'étais encore TRÈS innocente à ce moment là ). Ma mère nous a un jour surpris en train d'y jouer et elle s'est tapée un fou rire incontrôlable. Je te laisse imaginer la scène : deux petites filles qui courent à quatre patte sur la table de la cuisine, des vieux draps accrochés au pantalon, et qui hennissent de façon absolument ridicule. Ça y est, t'es content ?
- ...
- Ok, c'est peut-être pire que cette histoire de pneus, mais quand même ... fais pas cette tête, c'est gênant !
- Je suis juste surpris ! T'avais l'air si sage et raisonnable, et là, tu me sors ton truc de chevaux à longue queue ! »

Trafic  [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant