Fanfiction-Gardiens des cités perdues 8

Chapitre 4

Arrivée sur place, Sophie remarqua que l'impression de sécurité qu'elle ressentait auparavant à Everglen avait disparu en même temps que son imposant portail. Elle guetta la réaction de son écho, mais la voix de Gethen avait définitivement disparu. En revanche, celle d'Amy était toujours présente : Sophie, je t'en supplie, arrête ! criait-elle toujours. Il fallait que Sophie ait des réponses. Elle irait les chercher auprès de M. Forkle, dès qu'elle le pourrait. 

Tout en ruminant ces sombres pensées, Sophie avançait vers la magnifique demeure des Vacker. Devant la porte de l'imposante maison, Alden s'entretenait avec un gobelin. Il avait l'air exténué. Lorsqu'il aperçu Sophie, son visage s'illumina, puis se rembrunit en voyant son état.

- Sophie, tu vas bien ? Que s'est-il passé ?

- Je... J'ai besoin de voir Fitz, murmura la jeune fille.

- Bien sûr, entre, mais... Tu es sûre que ça va ?

- Aucune raison de s'inquiéter...

Alden sourit tristement à l'évocation de son refrain préféré :

- Je l'espère.

Le père de Fitz poussa un soupir fatigué et ouvrit la porte à Sophie.

Celle-ci monta silencieusement le grand escalier d'Everglen. Ce n'est qu'une fois au premier étage, là où se trouvait la chambre d'amis où elle avait dormi maintes et maintes fois au cours des derniers mois, que Sophie se rendit compte qu'elle ne savait absolument pas où était la chambre de Fitz. Heureusement, c'est le moment que choisit Della pour débouler de l'étage du dessus.

Sophie était toujours émerveillée de la beauté de la mère de Fitz et Biana.

- Oh, Sophie ! Tu vas bien ? s'inquiéta Della tout en clignotant.

- Oui, je voudrais parler à Biana, mentit-elle, connaissant l'attrait des mères pour les ragots sur les enfants. Edaline avait deviné et c'était déjà bien assez !

- Oh, bien sûr, viens, je vais te montrer sa chambre, répondit Della en la guidant vers une des tourelles. Elle s'arrêta devant une porte où il était inscrit avec des paillettes "Interdit aux grands-frères amoureux". Della pouffa en apercevant la nouvelle pancarte et repartit en sens inverse.

Sophie toqua. Biana était ravie de voir son amie, mais elle eut la même réaction que son père quand elle vit l'état de Sophie :

- Salut So... Eh ! Qu'est ce qui ne va pas ? Tu as l'air très mal en point... 

- Des tas de choses vont mal, Biana. Comme d'habitude. J'ai besoin de parler à ton frère, répliqua Sophie d'un ton plus sec que ce qu'elle aurait voulu.

Loin de s'en formaliser, Biana répondit :

- Très bien, j'irais le chercher, mais explique-moi ce qui t'as mis dans cet état.

Sophie n'avait pas l'énergie de protester, elle expliqua donc tout à son amie. Biana compatit et ajouta :

- Bon, je vais chercher Fitz, pendant ce temps là, tâche de sécher tes larmes et de te changer.  Tu n'as qu'à fouiller dans mon armoire.

Sophie remercia Biana et se nettoya les visage avec le gant de toilette qui était posé sur le bord du lavabo de la salle de bains attenante à la chambre de sa meilleure amie. Biana avait aussi un dressing grand comme la chambre de Sophie à San Diego. Sophie chercha la robe la moins froufrouteuse de la garde-robe de la jeune fille et vida littéralement son anti-cernes. Puis, elle entendit des voix :

- J'ai une surprise pour toi, annonçait Biana de l'autre côté de la porte.

- Une surprise ? Pour moi ? Dans TA chambre ? lui répondit une voix que le cœur de Sophie identifia immédiatement comme étant celle de Fitz. Il n'avait visiblement pas remarqué la pancarte de la porte.

- Oui, allez, entre ! répliquais Biana, tout en poussant son frère dans sa chambre. Elle claqua la porte et partit, laissant Sophie et Fitz seuls.

Le cœur de Sophie bondit dans sa poitrine lorsque Fitz se retourna et s'écria :

- Sophie ?!