-Tae, tu m'écoutes au moins.
-Non, pas vraiment.
Namjoon soupire, il se remet correctement sur sa chaise et croise les bras. Je sais qu'il n'aime pas quand je fait ça, mais il ne comprend pas, c'est difficile de s'arrêter de penser.
Je tourne ma tête, vers la fenêtre, qui se situe de l'autre côté de la salle. J'aurais aimé être à côtés des vitres mais à la rentrée, tout le monde s'est jeté dessus, c'est comme ça que Nam et moi nous sommes retrouvés à côté du mur, c'est triste n'est-ce-pas ?
-Bon, tu vas me dire ce qui t'arrives ?
-Mes parents veulent adopter, il vient chez moi ce soir.
Il s'apprêta à répondre mais la porte de la salle venait de s'ouvrir, laissant place au plus gros enculé que la Terre ai jamais porté.
A côté de moi, je sentit Namjoon se tendre mais je l'ignorais. A chaque fois que je le voyais, des envies de meurtres me prenaient, d'un coup. Park Jimin, le petit fils de pute qui m'a tout pris.
Je n'ai absolument pas suivi ce qu'il venait de se passer, dans ma tête il était mort trop de fois pour que je prête encore attention à cette salle de classe.
Je serait les poings, je ne peux pas faire ça, je ne peux pas m'en prendre à lui, c'est sûrement ça le plus injuste.
Je me levais de ma chaise et sortit de la pièce en claquant la porte, à tel point que le sol en a trembler. Je couru dans les couloirs, je couru encore et encore, je traversais la cour, la rue, les carrefour, toute la ville pour le rejoindre.
Parce que même un an après, c'est toujours douloureux. On dit que le temps guérit les blessures mais que faire lorsque cette blessure n'en est pas une, que faire quand cette blessure n'est rien d'autre qu'un corps en cendre dans une boîte ?
Que faire face à cette douleur là ? Est-ce que même l'éternité ne suffirait pas à me guérir ?
Je ne sais pas.
Des choses m'échappent et continuent de m'échapper, je ne comprend pas comment un matin tu peux partir tranquillement de chez toi et ne jamais en revenir.
Je ne comprend pas comment on peut être aussi calme, aussi serein avant de se suicider.
Mais je ne pleure pas, jamais, pas une fois depuis qu'il est parti. Parce que c'est ce que je me dit, qu'il est parti, il n'est simplement pas encore revenu. Je ne comprend pas comment un existence peut se résumer à un nom et une date sur une pierre toute lisse.
-Je savais que tu serais là...
Je ne me tournais pas pour apercevoir le visage de Namjoon. Namjoon, mon cousin qui vit de l'autre côté de la rue, mon cousin qui tenait autant à mon frère que moi j'y tenait. Nous trois, nous étions frères mais portions le nom de "cousins". Mais lui, contrairement à moi, n'en veut pas spécialement à Jimin, il à tenté de m'expliquer des centaines de fois mais je ne veux pas entendre ça.
-Il me manque.
-Moi aussi, c'est horrible.
Il posa sa main sur mon épaule. Et nous ne disons rien. Pendant longtemps. En sortant du cimetière, je souffle, comme si je n'avais pas respirer depuis ce matin.
Namjoon et moi nous mettons en route, dans notre dos, le soleil fait son au revoir à la Terre.
En atteignant ma maison, il me fit un geste de la main et traversa la rue pour rentrer chez lui. Parfois, je m'en veux ne pas pouvoir l'aider à se remettre de son départ, mais comment pourrais-je l'aider alors que moi-même j'ai l'impression de me noyer un peu plus chaque jour.
-Taehyung, ton lycée m'a appelé, tu as encore sécher ?! -dit mon père, les poings sur les hanches, visiblement à moitié en colère, à moitié pas surpris.
Ca fait des mois que je sèche quand j'en ai envie ou comme aujourd'hui, quand mes envies meurtrières se font trop fortes.
-Oui, je suis allé voir Jin.
Le visage de mon père devint plus lisse, ses traits se ferment un peu plus. Puis il se reprend.
-Ta mère t'a dit pour ce soir ? -dit-il en feignant un sourire crispé.
J'hochais la tête et enleva mes chaussures, mon père était toujours là, visiblement nerveux.
-Si... -je m'assis dans le canapé ou il me rejoins- Si tu ne l'aimes pas, dit le nous, on en prendra un autre...
Je fronçais les sourcils.
-C'est un humain papa, pas une vulgaire chemise, tu peux pas juste dire "on en prendra un autre".
Il fit une mine triste, mais je ne lui en voulait pas, je sais qu'il ne le pense pas, qu'il marche sur des œufs avec moi mais je me met à la place de ce garçon, en tout cas j'essaye, je n'aimerais pas que l'on parle de moi comme ça.
En montant dans ma chambre, je me dirigeais vers mon lit à travers l'obscurité, j'aime être dans le noir, c'est un des rares moments de ma vie ou je ne pense pas trop et ou je suis à l'aise.
Une heure passa, peut-être deux, et on frappa à la porte.
J'entendis les pas précipité de ma mère, la porte qui s'ouvrit et des voix inconnues, puis celle de mon père, qui m'appelle...
Je me levais en soupirant.
Je ne voulais pas le voir, pas l'entendre. Je voulais mon frère, pas un de consolation.
Mais je sortit quand même de ma chambre, à contrecœur. Je descendit les escaliers, tous les regards c'étaient braqué sur moi. Il y avait un homme d'âge moyen, la quarantaine je dirais avec au bout de sa jambe un petit garçon, il était à deux doigts de fondre en larmes.
-Ah, Tae, on attendait plus que toi pour faire les présentations. -dit ma mère en souriant.
Je sourit à mon tour, je n'ai plus l'habitude de la voir sourire, mon père non plus.
-Bon, et bien maintenant que tout le monde est là, Jungkook, présente toi.
Je regardais le petit garçon mais une voix, qui ne sortit pas de sa bouche se fit entendre, elle provenait d'à côté du petit garçon qui se mit à pleurer finalement.
La voix appartenait à un garçon, plus âgé que celui qui chouine, il devait avoir mon âge, si ce n'est un peu plus jeune.
Depuis quand était-il là, je ne l'avais pas remarqué. Il lâcha la main du petit garçon qui gémis en s'accrochant encore plus au pantalon du vieil homme.
Il s'approcha de moi avec son sourire un peu trop éblouissant, son aura un peu trop joyeuse et sa joie un peu trop présente. En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, il était devant moi , toujours cet irrémédiable sourire collé à la face.
-Je suis content de te connaître Taehyung ! -il me pris dans ses bras, je me crispais instantanément, je n'ai plus l'habitude qu'on me serre dans ses bras...- J'espère que toi et moi on s'entendra bien !
Décidément, il était trop joyeux pour qu'on puisse s'entendre.
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Butterfly
Fanfiction~Vkook~ Parfois le matin, quand je me lève, je me sens juste vide. Dans ces moments là, je me demande ce que ça fait d'être "normal", et puis j'y pense, et je me demande ce que ça signifie, être "normal". Et je ne trouve pas de réponse, parce qu'il...