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01 - au début, c'est dure.
Aimée, c'est le genre de fille qui tombe facilement dans les excès et qui se perd souvent dans tout ce qui est relationnel. Mais lorsqu'elle a rencontré son copain actuel, elle arrivait un peu mieux à gérer tout ça.
Enfin. Son copain actuel qui s'était transformé en ex-copain à ses yeux.
Vingt-heures et le pont alexandre III fit résonner ses pleurs. Pourquoi ? Tout simplement parce que cet abruti l'avait trompé un soir de fête mais ce n'est pas tout, pas avec n'importe qui d'ailleurs, avec sa meilleure amie.
Alors qu'elle s'était recroquevillée en boule, à dix mètres, il y'avait Shoto.
Un garçon que l'on jugait souvent d'étrange, pas par sa personnalité loin de là, mais surtout pour son physique. Après tout ça ne court pas les rues, les garçons qui ont une chevelure ainsi que des yeux bicolores.
Shoto donc, aussi n'avait pas la tête à célébrer la veille du nouvel-an. Crier à minuit et boire le calice jusqu'à la lie ? Non merci. Il préférait largement arpenter les rues de Paris à bord de son précieux ami à roulette, son vélo.
Alors lorsqu'il entendit ses bruits de détresse, il écrasa sa cigarette et se dirigea vers elle, en lâchant par la même occasion un :
— Toi aussi, tu fêtes ton réveillon seule ?
La jeune Aimée releva la tête, la respiration saccadée, sans dédaigner une seule réponse.
— Parce que moi aussi.
Elle voulut lui lâcher un sourire comme elle avait l'habitude de faire mais cette fois-ci, l'envie ne lui venait pas. Celui-ci s'asseya à ses côtés en allumant par la même occasion une nouvelle de ses roulées.
Les yeux enflées d'Aimée se posèrent sur ce vulgaire bout de papier qu'il avait dans la bouche, qui lui, se consumer petit à petit. Ne se décidant pas à parler, l'adolescent reprit :
— De toute manière c'est bien mieux d'être ici que d'être entouré d'hypocrites.
Le jeune homme avait raison. À quoi bon être rester là-bas ? Voir son copain la langue entremêlée avec celle de sa prétendue meilleure amie ? Mon dieu, heureusement qu'elle s'était enfuit !
— Toi aussi ? T'as été déçu ? Réussit-elle finalement à aligner sous les iris protecteurs du garçon. — Ouais et pas que. Mais on s'y fait, c'est la vie. D'ailleurs, moi c'est Shoto.
À l'entente de son nom, elle osa alors finalement le regarder droit dans les yeux et déclara également :
