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03 - qui réussira à te faire sentir mieux.
« — Installe-toi, fait comme chez toi. »
Avait-il prononcé, tandis que celle-ci se posa sur une chaise près du comptoir.
— Donc, tu travailles ici en tant que barman? — Nan.
La jeune Aimée ne comprenait pas.
— J'suis plutôt le musicien du bar. — Ah oui?
Le garçon hocha la tête et partit en direction d'une porte dont l'écriteau indiquait « accès interdit au public ». Prise de curiosité, Aimée le suivit.
— Du piano? — Ouais. Tu trouves ça ringard pas vrai? Dit le garçon tout en touchant son précieux objet. — Tu penses vraiment que je pourrais trouver l'un des plus beaux instruments de musique du monde, ringard?
Shoto qui s'était adossé contre le mur s'avança vers la jeune fille.
— Tu sais en jouer? demanda t'il d'un air curieux. — Non, commença-t-elle la mine déçue, mais j'aimerai. — Et pourquoi tu n'as jamais essayé alors? — Les mélodies que sortent le piano m'ont toujours réconforté, fit-elle tout en marquant une pause. Alors ça serait un affront si j'en joue atrocement mal.
Cette fois-ci, le jeune homme observa la petite Aimée les yeux luminants comme s'il avait découvert l'emplacement exacte de la toison d'or.
C'était la deuxième fois depuis sa mère que quelqu'un et surtout une fille pouvait autant le comprendre.
Sans savoir pourquoi, le garçon s'approcha d'avantage de la jeune femme et dégagea les quelques mèches aussi sombre que le noir de jais qui recouvraient son visage. Elle était mignonne.
— Apprend alors avec moi. Ma mère disait que j'étais plutôt bon.
Sa mère? C'était une chouette dame. Disons-même une pianiste de haut-niveau, cependant, maintenant elle n'est plus sur cette Terre et ça, Shoto a encore du mal à l'accepter, même après ces quelques années.
— Tu.. Tu veux m'apprendre?
Le jeune homme afficha un sourire qui avait le don de ravager tous les coeurs et planta à nouveau ses yeux vairons dans les siennes.
— Pourquoi tu ne veux pas? Rétorqua-t'il le sourire au coin.
