Vom Horloge

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L'aiguille passe et repasse, sans jamais s'essouffler, ne serait-ce qu'hésiter un instant.
Elle sait où elle va ; elle va faire le tour de son monde et sonner les heures de gloire.
Il y a les douze apôtres, les douze mois de l'année, et surtout les douze coups de minuit.
Elle me raconte parfois qu'elle court à travers les campagnes, vibre jusque dans les cloches, appelle les fidèles et continue à en perdre la tête.
Complètement déréglée, mais jamais décalée, elle ne s'arrêtera jamais et continue sa course folle. Les courses contre la montre, elle les gagne à chaque fois ; on est jamais mieux servi que par soi-même.

Le cadran d'une horloge, c'est la course du Soleil, le métronome de nos vie, celui qui bat la mesure à chacun de nos pas.
Parfois sa cadence ralentit et frôle l'arrêt complet, alors synonyme d'arrêt cardiaque.
Les cadrans ont beau être subtiles et ne pas avoir besoin de voir les choses en grand, il y a des limites à l'invincibilité.
L'odyssée s'achève ici, adieu glorieuse douzaine et belle trotteuse.

L'aiguille s'est arrêtée ce samedi, à bout de souffle, épuisée.

Tout et rienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant