L'amour Est Un Combat [Karma X Nagisa]

Chapitre 8 ✅

Enfin, il avait réussi à attraper la boîte. Il pouvait la faire glisser jusqu'à lui. Il avança la boîte. Un peu plus. Légèrement. Il y était presque. Il continua de la rapprocher de lui. Soudain, la boîte lui tomba dessus. Ouverte. Tout son contenu roula sur le sol. Nagisa regarda Karma, l'air mi abasourdi, mi inquiet. Il prit un certain temps avant de comprendre ce qu'il venait de lui arriver. Quant à lui, Karma était plié en deux, ne s'arrêtant aucunement de rigoler.

« Karma Akabane, commença Nagisa tout en se pinçant l'arête du nez. Est-ce que, par pur hasard, ça serait toi qui ai décidé d'ouvrir la boîte, puis après qui me demande de l'attraper tout en sachant parfaitement que je serais trop petit pour l'atteindre et que tout son contenu me tomberait dessus ?

- Alors, par pur hasard, j'ai un doute, affirma le rouge. Mais oui, c'est bien moi qui ai décidé de ne pas la fermer. D'ailleurs, si tu veux savoir c'était extrêmement drôle à voir. J'ai tout filmé si ça t'intéresse. Surtout que ta tête est hilarante.

- Sérieusement Karma ! Je veux des explications ! Tu as aussi gâché beaucoup de nourriture ! Mon estomac t'engueule !

- Si tu veux. Mais sache qu'à la base, cette blague ne t'était pas destinée. Cependant, je venais de m'en rappeler donc je me suis dis que c'était le bon moment pour la faire.

- Et à qui était destinée cette formidable farce ?

- Je pense que tu ne seras pas réellement surpris, mais à la base je l'avais mise en place pour Rio. Vu que selon elle, ma cuisine est médiocre, dès qu'elle vient elle fait à manger, en particulier du riz. Mais elle est aussi extrêmement maladroite. Je pense que tu as compris le but. Mais sinon rassure toi, ce ne sont que des billes de polystyrène. Le riz à sushis est juste ici. »

Il se pencha et sorti un petit paquet de riz noir de son placard.

Nagisa ramassa discrètement une grosse poignée de billes de polystyrène et la lança à la figure de Karma. Il voulait se venger de sa blague. Le rouge ne s'attendait réellement pas à se prendre un quelconque objet dans la tête. Et encore moins des billes de polystyrène. Il tourna lentement sa tête vers son ami et le regarda avec un air légèrement inquiétant. Il prit lui aussi, une énorme poignée et la jeta à son tour sur son ami.

« Alors comme ça tu veux jouer Nagisa, demanda-t-il avec son fameux air narquois »

Cette phrase eut le don de faire rougir le plus vieux. Karma pris une nouvelle poignée de son « faux riz » et continua à attaquer Nagisa avec. Ce dernier reprit ses esprits et décida de livrer bataille contre son ami.

Leur combat acharné dura un long moment. Environ une heure et demie. Heureusement pour eux, tous les ingrédients nécessaires pour leur repas étaient couverts. Aucun gagnant ou aucun perdant ne fut déclaré durant ce combat. La cause de l'arrêt de celui-ci ? Le ventre du rouge qui avait émis un énorme gargouillement. Les deux garçons stoppèrent tous, ils se regardèrent dans les yeux avant d'éclater de rire. Ils eurent le même réflexe, regarder l'heure sur le four. Il affichait onze heures trente. Leur guerre de polystyrène avait duré un peu plus d'une heure. Ils se regardèrent de nouveau et décidèrent finalement de commencer à préparer leur repas.

C'était la première fois que Nagisa ne cuisinait pas uniquement que pour lui. Mais c'était aussi la première fois qu'il préparait un repas complet avec quelqu'un. Le jeune homme n'avait jamais fait de sushis auparavant, les achetant toujours, disant que cela était trop compliqué à réaliser. Karma lui donnait toutes les instructions nécessaires et n'hésitait pas à s'approcher de lui et tenir ses mains pour diriger les couteaux. Ses actions avaient le don de faire rougir le bleu.

Une fois prêts, ils les mangèrent sans leur laisser une seconde de répit.

«Ils sont réellement bons nos sushis, merci Karma, déclara Nagisa enthousiaste.

- Merci de rien du tout, c'est toi qui a quasiment tout fait, dit Karma en lui tapotant le haut du crâne.»

Ils descendirent finalement, Nagisa voulant absolument voir la moto de son ami. Voir Nagisa si joyeux rendait Karma heureux. Il tendit un casque au bleuté, qui semblait décontracté. Sa réaction étonna légèrement Karma. En effet, les deux précédents passagers du rouge avaient crié et hurlé à maintes reprises.

Ils arrivèrent finalement à l'endroit tant attendu. Nagisa sautillait tel un enfant devant ses cadeaux de Noël.

«On commence par le parcours vert, puis on fait le orange, puis le violet, puis le jaune puis le bleu et après je sais pas, déclara Nagisa sans reprendre son souffle, ne serait-ce qu'une demie seconde!

- Ok je te suis, continua Karma.»

Ils se dirigèrent vers le premier parcours énoncé par Nagisa. Ils finirent les trois premiers en un peu moins d'une heure. Le bleu était réellement rapide et agile contrairement à ce que pensait le plus jeune. Ils continuèrent sur leur lancée et continuèrent à grimper dans les arbres.

Toutefois, un événement énerva le rouge. Une jeune fille, qui devait avoir leur âge, était en train de crier et de pleurer sur le parcours. Au deuxième obstacle. Il détestait cela. L'accrobranche était une activité faite pour dépasser ses peurs et essayer. Non pas pour hurler et énerver tout le parc. La jeune fille voulait absolument qu'on la descende. Nagisa, aussi gentil qu'un écureuil décida d'aller l'aider et de la rassurer.

Finalement, la jeune fille se calma et suivit les conseils du bleuté. Elle passa l'obstacle qui la mettait en difficulté quelques instants auparavant sans aucun problème. Nagisa l'applaudit discrètement. Karma le remarqua et se dit que ce petit numéro était bientôt fini.

Léger problème ? La jeune fille en question eut un léger coup de cœur sur Nagisa et resta la totalité de leur après-midi avec les deux garçons, au plus grand désespoir de Karma, qui soupira de nouveau. Ce dernier voulait juste passer un après-midi avec son meilleur ami.

La fin de ce moment prit fin assez rapidement au plus grand bonheur de Karma qui n'arrivait plus à supporter la jeune fille. Les deux garçons saluèrent rapidement leur nouvelle rencontre mais cette dernière en décida autrement. Selon Karma, elle était un peu trop entreprenante avec des garçons qu'elle connaissait à peine. En effet, avant de partir, elle embrassa hâtivement la joue gauche du bleuté. Karma en eut assez. Il salua à moitié la jeune fille et attira Nagisa vers lui avant de partir. Son geste rassura Nagisa, qui se sentait réellement mal à l'aise. Ce dernier souleva un léger bout de son T-shirt et s'essuya le visage avec, la jeune fille ayant laissé sa bave sur sa joue.

En voyant cela, Karma eut un rire amusé. Rire qui ne dura pas longtemps. Il avait remarqué une marque sur le torse de son ami. Une trace bleu violette. Ce dernier se posa encore plus de questions quand, le bleu, voyant que sa blessure était à la vue de tous, remis son haut à la hâte.

Karma ne lui posa aucune question. Il le ramena juste chez lui. Le trajet du retour fut silencieux. Extrêmement silencieux. Le trajet n'était pas long mais il semblait durer une éternité pour Karma.

Ils arrivèrent devant l'immeuble de Nagisa. Le rouge gara sa moto avant de descendre pour accompagner son ami. Nagisa ouvrit la porte. A l'entrée, se tenait sa mère, visiblement furieuse. Une colère noire. Elle prit Nagisa par le bras et commença à lui donner quelques violents coups.

«Non mais, où est ce que tu étais ? cria-t-elle. Tu aurais dû rentrer à vingt trois heures hier soir ! Une jeune fille ne doit pas s'absenter aussi longtemps !»

Ses coups ne s'arrêtèrent pas. Ils devenaient même de plus en plus douloureux. Nagisa fit furtivement un geste de la main. Karma comprit qu'il devait partir.

Il rentra chez lui et s'assit sur son canapé, alluma Netflix. Machinalement. Il n'arrivait pas à oublier la scène qu'il venait de voir. Il s'en voulait. Il avait laissé son meilleur ami dans cet enfer, qui se trouvait être chez lui. Il comprit pourquoi le bleu avait caché sa blessure tout à l'heure. Elle n'était pas anodine.

Est-ce qu'il aurait dû laisser Nagisa seul ? Non certainement pas. Était-il parti par peur ? Il ne le savait pas.

N'oubliez pas que subir des violences physiques ou morales, que ce soit dans un cadre public ou privé est très grave. Si un jour vous êtes témoin ou victime de violences n'hésitez pas à en parler aux forces de l'ordre, psychologues ou numéros spéciaux. Protégez ceux à qui vous tenez.

Ceci est une fan fiction, je ne cautionne absolument pas les actions de la mère de Nagisa.

Prenez soin de vous! Zoubi zoubi!