Là où creuse le vent
Se masquent derrière le sable
Les dragons errants ;
Autrefois furieux et effroyables
Aujourd'hui impuissants et craintifs.
Ils sont couchés et las sur le sol doux
Là où reposent leurs griffes,
Symbole usé de leur courroux.
Des bouts de leurs peaux émergent :
Des arcs d'écailles et de rocs
De couleur roux pâle et vieux grège
Qui, dans l'erg, souffrent et suffoquent.
Les goûtes transcendantes et lentes
Du temps, usent leurs carapaces
Et de leurs bouches soupirantes
S'échappe en soupçons l'agonie.Dans leur panse immense
Le temps achève son oeuvre.
Tout n'est que calme et silence.
L'Empire couronne son travail d'orfèvreAh ! Ils étaient beaux et fiers
Ces grands êtres de pierre
Mais les voilà effondrés
Leurs corps condamnés
Comme des hommes
Témoins de leurs propres obsèques
VOUS LISEZ
Dunes
PoetryOn dit que le temps passe... non Le temps Courre ruisselle fuit se cache Il nous arrache tout et nous laisse que souvenirs entre les mains En guise d'odieuse récompense Le ciel est azur Il est inaccessible et peuplé de créatures qui le sont tout...