Des bruits. Des bruits de verre brisé, des coups d'une grande intensité projetés sur les murs bien trop fins, des objets qui se cassent avec une bien trop grande facilité, ou peut-être était-ce la chute qui se trouvait être beaucoup trop violente.
Du sang. Le sang des poings abîmés en s'abattant sur tout ameublement solide, bien amochés mais qui semblaient ne jamais pouvoir s'arrêter.
Des cris. Des cris intérieur qui ne voulaient pas sortir, comme emprisonnés dans cette enveloppe charnelle. Trop profonde pour en voir le jour.
Des dents. Des dents serrants des lèvres sur le point d'éclater d'un liquide rougeatre, comme pour retenir un ouragan près à se déchaîner.
Des phalanges. Phalanges presque entièrement blanches à force de trop serrer les poings, des poings près à démolir le peu qui restait dans la pièce.
Des larmes. Des larmes partagées entre tristesse et colère. Brouillants sa vue, le laissant ainsi dans un flou oppressant, un trouble beaucoup trop présent désormais.
La douleur. Une douleur tout aussi physique que psychique, un tout qui ne rend point la vie meilleure. Comme encrée à l'encre indélébile, tel un tatouage qui restera graver à tout jamais. Indéchiffrable, ingérable, incomprise, déchirant, arrachant chaque petit souffle, chaque petit geste effectué, chaque pensée. Une souffrance où aucun mot ne peut bien la définir.
Rage, colère, haine porté sur l'unique personne qu'était la sienne. Une effervescence, une fureur contrôlant son corps sans qu'il ne puisse revenir à la raison. Comme aveuglé par cette animosité qu'il ne domptait plus, augmentant à chaque seconde passé dans cette chambre. Constatent que plus rien ne serait comme avant.
Un souffle court. Le souffle déchiquetant ses tripes, lui brûlant sa gorge, embrasant son corps entier de la plus sombre et vicieuse des manières.
Des vertiges. Les vertiges d'un trop plein d'émotions se mélangeants dans son esprit. Trop de choses incontrolables qu'il n'a pu voir passer. Un état second indéfinissable, le soumettant de toute son âme, lui provoquant un goût amer dans sa bouche qui ne sortait depuis un temps aucun son.
Il la sentait, cette doucereuse créature s'accrochant à lui de la plus sadique des manières. Elle était là, comme liée à lui et à son corps qu'il n'arrivait plus du tout à gérer. Elle le contrôlait telle une marionnette dépourvue de vie, ne bougeant que par un automatisme troublant.
Le calme revint, le sortant de sa trans. Les mains et les lèvres se desserrent, son souffle devint plus poser, ses yeux voyant à nouveau. De là où il se trouvait, il observa la pièce ravagées par son trop plein de sentiments. Le silence, un silence lourd et pesant qui prit possession de l'espace.
D'un pas lent il s'allongea dans le lit, un des seuls meubles ayant survécu à ses méandres douloureux. Il s'endormit comme apaisé pour un instant. Son excès de colère l'ayant épuisé en tout point, il ne pensa plus à rien. Il se laissa alors bordé par ce soulagement soudain, qui il le savait n'était que partie remise.
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Je pose ça tel quel, je le corrigerai sûrement plus tard
♤ Hope ♤