Épilogue

72 10 2
                                    

Il était là, devant cette pierre où était inscrit le nom de sa chère et tendre, une personne qui avait partagé une partie de sa vie un trop court instant.




Il tenait de sa main tremblante, une rose aux épines fraîches, laissant couler un peu de sang. Il s'en fichait bien de tout ça, il fixait simplement d'une manière encore douloureuse la tombe de son aimée.



Le goût hapre de regrets, de souffrance. La sensation amer de la mort arrivée bien trop tôt à sa porte. Elle n'avait pas daigné frapper, elle n'avait pas prévenu, elle n'aimait pas ça de toute manière. Elle s'était incrustée comme ça, comme un parasite dans leur petit quotidien à deux. Trop soudainement sans que quiconque n'ai pu voir arriver la chose.



Personne n'aurait pu prédire un accident. 11 minutes ayant défilé devant ses yeux brillants, larmoyants et paralysés par la peur. Il l'avait vu, cette voiture, fonçant tout droit dans celle de son amour. Il avait bien tenté de lui venir en aide, après un temps, le temps que ses jambes puissent de nouveau bouger. Il avait bien perdu son souffle à force de hurler sa peur en vain.




Il les avait vu, ses yeux, les yeux de cette femme qu'il avait chéri de la plus belle des façons, lui disant que c'était trop tard, lui traduisant qu'il ne devait pas avancer plus pour ne pas être prit lui aussi dans l'explosion. Il l'avait vu dans ses deux orbites que plus rien ne serait comme avant, un adieu certain. Il avait également vu la détresse de le quitter, la larme qui avait coulé le long de sa joue opaline. Celle que sa main avait caressé tant de fois.




Tout avait prit fin lorsque les flammes dansèrent ensemble, comme pour célébrer un nouveau venu dans leur monde où mesquinerie, sadisme, épouvante sont maître des lieux. C'était une valse, brusque, où souffrance était l'inspiration de leurs mouvements. Elles adoraient bouger de cette manière ci, montrant à tout ceux qui les regardaient que condamnation était partout. Mais ce qu'elles aimaient par dessus tout, c'était bien leur reflet dans ses prunelles larmoyantes, engendrant chez leur victime un déchirement si grand que désespoir est un mot gravé par la plus indélébile des encres. Elles créaient pas leurs déhanchements nocturne une cicatrice difficilement réparable.




Durant ces 11 minutes, il n'avait pu bouger, comme hypnotisé par la tragédie face à lui. Il ne comprenait pas, il n'avait peut-être tout simplement pas envi de comprendre.



Il avait fixé la carcasse de la voiture se désintégrer petit à petit. Il était perdu, son esprit et sa conscience n'était plus, comme parti ailleurs le temps d'un instant. Il n'entendait plus rien, ni les sirènes des pompiers, ni les cris des passants affolés, plus rien, comme si ses oreilles avaient décidé de ne plus percevoir aucune sonorité.



Le film se jouait au ralenti, des jais d'eau aspergeaient par littres le véhicule enflammé, les flamme s'éteignaient dans un mouvement étouffant. Il ne revint à lui que lorsqu'on lui prit le poignet afin de l'éloigner de la zone incendiée.



Par un déclic sorti de nul part, il voulut courir à toute jambe rejoindre son amour pour ne plus jamais être séparé de celle-ci. Il avait comme prit conscience en l'espace de quelques secondes que plus jamais il ne l'a reverrait.



La panique avait prit possession de lui mais heureusement ou malheureusement selon les points de vues, les pompier chargés de sa sécurité n'avait point voulut le laisser partir dans cette folie suicidaire.




À ces souvenirs, ses doigts ressererrent un peu plus la fleur, ne se souciant point du liquide rougeâtre qui coulait le long de sa main, il ne ressentait plus le mal, son cœur meurtri prenait une bien trop grande place pour ne serait- ce sentir un temps soit peu les épines se planter minutieusement dans sa chair. Envahit de regrets, celui de leur dispute précédente qui avait éclaté entre les deux amants, 11 minutes avant la tragédie.






Il apporta ses doigts osseux et dégoulinants d'une texture pourpre à ses lèvres abîmées suite à ses nombreux tumultes journalier. D'un geste doux, tendre, léger il les déposa ensuite sur cette pierre bien trop triste, comme pour dire adieu en un dernier et symbolique baiser.





Tournant de cette manière ci, la page sur ses 11 minutes poignantes et alarmantes.






Celles qui changèrent sa vie à tout jamais.









End

11 Minutes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant