Depression

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Elle était là, elle planait au dessus de sa personne dans une aura oppressante. Elle le suivait sans jamais se lasser de lui,  un pas, elle en faisait un aussi. Telle une sançue elle s'approprillait l'espace, ou plutôt l'environnement, qu'il soit grand ou petit elle ne s'en souciait pas, seul lui était le principal sujet de ses tourments.

Elle appréciait bien trop sa compagnie pour le lâcher. Elle aimait l'observer, contempler ses troubles dont elle en était elle même fondatrice. Un sourire bien que vicieux ornait ne serait ce qu'un peu la forme de ce qu'on pouvait identifier comme son visage.

Elle se délectait de son faciès rongé par la peur, la tristesse, la colère et tout autre élément fondant ses pensées agrémentées de noirceur. Elle se nourrissait de ses émotions, les émotions d'une profondeur aussi sombre que les abysses elles mêmes.

Ses cris d'agonies et de désespoir sans fin, n'étaient que douce mélodie à ses oreilles. Elle aimait l'écouter hurler la perte de l'être aimé, comme si elle prêtait son oreille pour une des plus délicates oeuvres de Mozart, grand compositeur de son temps.

De ses mains rocailleuse elle frôlait d'une doucereuse manière, le corps de celui qui la rassasiait. Elle aimait toucher son visage mais également l'esprit affaiblit de celui dont elle tenait les ficelles.

Elle était maître du jeu, et lui n'était qu'un pion dont elle tiraillait l'âme, le coeur et l'esprit. L'emprisonnant dans une sorte de cercle des plus vicieux. Elle était l'origine de ses ressentis tumultueux et dérangeants provoquant en lui un mélange de tout un tas de conflits émotionnels.

De son souffle chaud, elle expirait des méandres douloureux sur la peau voluptueuse et opaline, de l'être, subissant ses facéties aux aspects sporadiquement lascif et sadique.

Elle était l'origine même d'une déchéance dévastatrice, elle envahissait son être entier dans le but de l'entraîner au fin fond du néant. L'emmenant dans une balade aux apparences nuptiales mais qui pourtant n'était en réalité qu'une effrayante danse macabre. Lui volant comme une traînée de poussière le peu de bonheur qu'il lui restait.

Elle aspirait gaieté et rationalité afin de ne lui montrer uniquement les prémices d'une solitude éternelle.

...






Je sais pas quoi en penser. J'aime bien je crois.

La correction plus tard

♤ HOPE ♤

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